Vers l’ouverture des prisons à Kassa pour les détracteurs, le Gouverneur de Conakry perd le Nord

Je regardais « la folie des grandeurs », un film franco-italo-germano-espagnol de Gérard Oury, quand un confrère d’une radio privée de la place m’a sifflé la menace du Gouverneur de Conakry, Sékou Resco Camara, d’ouvrir des prisons à Kassa au large des côtes pour embastiller les détracteurs… Est-ce l’effet d’un verre de trop ou une menace réelle ? Nul ne peut le dire pour l’instant. Avant de passer aux pactes, « Resco » devrait définir ce qu’il entend par « détracteurs ». Il se prend pour le Napoléon de Conakry, alors qu’il n’est qu’un géant aux pieds d’argile appelé à s’effondrer un jour du haut de son piédestal. Il se croit comme le Shérif de la capitale, alors qu’il n’est qu’un mortel qui dévoile des intentions.

Il a impunément giflé un huissier en pleine fonction, sans qu’aucune justice, même celle qui a tenu ses Etats généraux, n’ait osé lever le petit doigt. Il a excellé dans le zèle pendant la précédente campagne électorale, alors qu’il a du mal à débarrasser Conakry de ses ordures et de ses bandits. Il a beau courtisé le « nouveau soleil » dans l’espoir d’être dans ses grâces, mais il oublie que c’est le peuple qu’il est en train de narguer aujourd’hui qui l’accompagnera demain dans sa dernière demeure. Il fait interdire l’accueil des politiques le lundi pour organiser des ‘’mamaya’’ le mardi pour le pouvoir. Il harangue longuement les maires et les chefs de quartier le mercredi dans un français laborieux et approximatif dont lui seul sait là où il l’a appris pour faire arrêter le jeudi les gosses et dames de l’opposition, en violation des textes. Il fait vendredi pour aller casser le samedi les boutiques des occupants illégaux le long des rues une banlieue « sélectionnée ». Il qualifie les leaders politiques de « citoyen ordinaire » le dimanche pour se proclamer lundi « citoyen extraordinaire ». Il a oublié que les Hitler et Mussolini sont partis, sans avoir pu changer le monde.

Il, c’est bien le Gouverneur de Conakry, qui se croit au dessus des lois. Alors qu’il s’attendait à fêter son maintien avec faste, voilà qu’il reprend la provocation. Heureusement qu’il est remis dans ses souliers ou ses godasses, c’est selon, par les Nouvelles Forces Démocratiques (NFD), qui menace de la contre-attaquer pour, dit-il, « excès de pouvoir, car en tant que gouverneur il n’a pas la compétence d’interdire un accueil d’un leader politique » a martelé l’ancien ministre Mouctar Diallo, vendredi au Tribunal de Dixinn. La question que l’on devrait se poser est de savoir, qui pourrait freiner les agissements de « Resco »?

Nous y reviendrons…….

M. trésor pour guineebox.com