Les innombrables défis du peuple guinéen nous obligent de ne ni s’éterniser sur les balivernes de quelques membres du parti, ni perdre de vue l’idéal qui a toujours été le nôtre…
En effet Monsieur Bah Oury, le peuple de Guinée exige de nous une lourde responsabilité morale et intellectuelle; il exige de nous d’être force de propositions afin d’apporter des solutions aux nombreux problèmes quotidiens qui entravent son chemin.
Monsieur Bah Oury, la jeunesse de la Guinée s’interroge! Les sages de la Guinée s’interrogent! Les dames de la Guinée s’interrogent et me disent de vous poser ces quelques questions d’intérêt:
Etes-vous le même Bah Oury qui empêchait Mr Alpha Condé de dormir sur ses oreillers d’injuste teintés d’oligarchie?
Son départ sans condition tant prôné par vos verbes d’éloquent homme de conviction a-t-il laissé place à votre égo démesuré et dictatorial ?
Oui cher compagnon de lutte, je n’ose dire ex-compagnon car je reste persuadé que la raison peu revenir encore dans votre situation circuit émotionnel, on se demande si c’est bien vous qui disiez souvent que négocier avec Alpha condé était suicidaire pour l’UFDG et l’Opposition, qui condamniez la participation de l’opposition aux dialogues politiques, qui invitiez le parti à adopter une posture de fermeté et d’intransigeance face aux injonctions néfastes du pouvoir en place, bref, étiez tout ce que AC et son pouvoir ne pouvaient être pour le bien de nos compatriotes ?
Je suis certain que votre réponse pourrait bien être: « Oui c’est bien moi qui disais tout ceci et j’ai changé au nom de la réconciliation nationale ». Je vous croirais sur parole vous connaissant mais, en regardant une vidéo de l’assemblée le jour de votre retour,
Monsieur Bah Oury, ancien Ministre de la RECONCILIATION, refuser le bras tendu de Cellou Dalein Diallo, malgré l’insistance d’un sage vous demandant d’ailleurs de l’accepter et de le lever en guise de solidarité et de conciliation, je m’interroge à nouveau sur votre mission actuelle de renouveau et de réconciliation. Vous êtes resté rigide et même violent envers le vieux sage qui l’a demandé à tout cœur et sans ambigüité.
Quand on sait que votre nom était synonyme d’homme politique rigoureux et ferme, cette attitude, envers un militant du parti qui vous a investi Vice-président en votre absence, est d’une impureté non qualifiable et compromet surtout vos envies de reprise de toute activité avec les mêmes militants à qui vous avez désobéi.
Mr Bah Oury! Une simple mention de votre nom, faisait greloter les criminels aux ambitions de violer les droits de l’homme et de modifier la constitution. Aujourd’hui, en refusant le bras tendu de votre parti et en vous inscrivant dans la logique de vos adversaires à vouloir détruire le fruit de notre combat, vous perdez toutes vos valeurs d’homme politique de convictions fortes. Vous êtes devenu ‘’ Soft’’ comme le disent les américains.
L’histoire ne se souviendra pas de vous comme les sieurs Bah Mamadou et Diallo Siradio, mais elle écrira plutôt que vous êtes l’homme qui a fini par coucher dans le même lit d’injustice que son adversaire pour des raisons méconnues très certainement individualistes. Elle écrira aussi que vous avez transformé votre noble combat démocratique en simple cirque politique. Elle se souviendra aussi de vos envies de voir les acquis de votre propre famille politique se dissiper comme une rosée hivernale surprise par un coup de chaleur inattendu. Elle notera surtout que vous aviez été un homme dont les convictions sont mortes avant lui et très précocement!
En ma qualité de Chargé de la Communication de l’UFDG depuis une belle lurette, j’ai toujours essayé de collaborer avec vous. Après quelques rares séances de travail que vous m’avez accordées, je suis toujours resté sur ma faim en ce qui concerne vos inlassables promesses de reformer la communication du parti. En effet, vous avez été incapable, à ce jour, de produire un seul document stratégique pour l’implémentation d’une structure de communication digne d’un parti comme le nôtre.
Bien au contraire, vos dictons ont servi à autres choses notamment la création de structures imaginaires dans le seul but d’affaiblir les décisions et stratégies de la direction nationale du parti.
Monsieur Bah Oury, la quasi-totalité des militants s’interroge réellement sur votre bilan dans le parti UFDG surtout au cours de ces quatre dernières années.
En effet vous auriez pu profiter de votre exil pour vous impliquer dans la restructuration des bureaux UFDG à l’extérieur mais hélas, vous avez même profité de ces bureaux pour assoir votre obsession axé sur le ‘’JE ‘’ et le ‘’MOI ‘’ que vous utilisez souvent dans vos discours et sorties médiatiques. Ceci dénotant votre manque de visibilité collective pour une cause commune mais inéluctablement en évidence votre complexe et vos difficulté d’intégration politique.
Oui Monsieur dans toute entité sociale ou politique, l’usage abusif de la première personne du singulier est un signe majeur du complexe existentialiste qui vous caractérise tant; ça n’a aucune valeur morale ou intellectuelle.
Bref Monsieur Bah, c’est une déception de constater que vous avez renoncé à vos convictions dans l’intérêt de vous propulser comme je ne sais quoi et où.
Alors, si vous estimez que vous êtes le seul homme capable de relever le défi de l’UFDG et du peuple guinéen, tant mieux, même quand on sait que vous vous trompez. Au sein de l’UFDG il y a une nouvelle génération à laquelle j’appartiens qui ne va pas vous permettre de créer un environnement de belligérance continuelle.
Respectez les structures du parti, participez aux débats de prises de décisions au sommet et assumez vos responsabilités jusqu’au prochain congrès du parti. Pour nous autres, respectueux des valeurs démocratiques et des décisions du congrès passé, vous êtes ‘’l’un’’ des cinq vices présidents appelés à respecte les statuts et règlements intérieurs du parti.
Safa Tounkara
Secrétariat National Chargé de l’information et de la Communication
Membre du bureau Exécutif