D’après certains témoignages des tailleurs, cette situation est due à la cherté des matériels « nous recevons des clients petits à petit mais pas comme les années précédentes. Cela est due à la cherté de la vie, les matériels coûtent chers dans le marché et à notre tour le prix des coutures sont chers. Chez moi les coutures varient de 100.000 à 200.000 GNF et souvent les prix de 100.000 GNF peuvent être discutés jusqu’à 70.000 GNF » explique maître Kèmo tailleur à Tannerie-Marché dans la commune de Matoto.

Sur la même longueur d’onde Fatoumata Ganlé Diallo, maitresse dans l’atelier Ganlé couture de Yimbaya-Tannerie renchérit en ces termes ‹‹il n’y a pas de clients, ceux qui viennent cassent totalement notre prix et dès fois nous sommes obligé d’accepter leur proposition, parce que c’est dans ça nous nourrissons aussi notre famille. L’Etat n’a qu’à revoir la situation du pays ça ne va pas du tout, quand tu dis au client, la couture qu’il veut c’est à 200.000 GNF il commence à se lamenter, tandis qu’au marché les matériels coûtent très chers ›› déplore-t-elle.

Mme N’Diaye une cliente, dénonce de son côté la surfacturation des modes ‹‹ le prix de la couture coûte extrêmement cher, si tu achètes un pagne à 80.000GNF et à la couture on te dit 180.000 ou 200.000 GNF, où allons-nous ? On doit avoir pitié de son prochain. C’est vrai le marché coûte cher, nous sommes conscient de ça, mais cela ne veut pas dire de mettre le prix du mouton sur une couture ›› dénonce-t-elle.

La lenteur et le faux rendez-vous des tailleurs sont aussi quelques ennuis que dénoncent certaines clientes. La fête de ramadan est une journée dédiée à la prière et rendre visite aux proches. A cette occasion, chacune cherche des habits neufs pour bien se paraître.

Lamarana Bah pour guineebox.com