Poullo réveille toi !

Cet article de M. Boubacar Barry (La Guinée sombrera) m’a tiré d’un long silence de souffrance et de méditation sur la nature de ce monstre qu’est devenu la Guinée…

Ma conclusion est déchirante, mais implacable. L’idée d’une Guinée pacifique, démocratique et fraternelle n’est qu’un fantasme des Peuls (Fulbhé). Chez la plupart des autres (notamment chez les malinkés), ils sont satisfaits de la Guinée de Sékou à Alifa en passant par Conté. Le vrai sens de leur combat n’est pas pour une Guinée démocratique, mais le confinement et l’exclusion des Fulbhé. Facinet Touré a dit haut ce que beaucoup de personnes pensent avec conviction.

Aussi, pour des raisons de justice et de morale, une Guinée telle que celle-ci qui sombre serait la meilleure chose qui arriverait aux Guinéens toutes ethnies confondues (ceux qui aspirent à la liberté et au développement moral et matériel), car la Guinée postcoloniale n’a, au fond, engendré que des monstruosités (genre camps de concentration, diète noire, tribalisme, fusillades, viols de femmes, pauvreté, corruption matérielle, misère morale, xénophobie, médiocrité et lâcheté). Au fait, qu’un tel monstre disparaisse du globe terrestre ne dérange que des personnes mordues par la couardise et qui ignorent le sens de l’honneur. Seule la caste des tribalo-fascistes Malinkés et leurs alliés et complices de circonstance (i.e. Facinet Touré, Biro Diallo, Jean Marie Doré, Bah Ousmane, Korka Diallo et la horde de self-hating Fulbhé à la Saifoullaye) ont cette peur de perdre cette mamelle nourricière de haine et de turpitude qu’est la Guinée de Sékou, de Conté, de Dadis et d’Alifa.

La Guinée de notre rêve (Démocratique, fraternelle, inclusive et multiculturelle) n’a guère germé en majorité que chez les Fulbhé et certains rarissimes excentriques “déviants” chez les autres (Baba Kaké, Karim Bangoura, Mamba Sano, Félix Mathos et quelques contemporains genres Ansoumane Doré, Faya Milimono, Oussou Fofana, Thierno Saidou Bayo, Fodé Mohamed Soumah, Mohamed Sampil). C’est qualitativement bon, mais quantitativement négligeable pour bâtir le vouloir vivre commun.

Pour ma part, je me demande ce que les Fulbhé attendent pour se retirer de cette Guinée qui n’est somme toute qu’une double fiction (une création Française et un enfer terrestre n’ayant aucun facteur valorisant).

Les Fulbhé sont bizarre pour vouloir seuls la démocratie, la liberté et le développement dans un pays où ils sont les seuls agneaux sacrificiels. Il ne faut tout de même pas être plus catholique que le pape! Vouloir sauver ce que les autres s’évertuent à détruire contre vent et marrée n’a de sens que si le statuquo vous est favorable. Or, la vérité est que la Guinée doit beaucoup aux Fulbhé sans que l’inverse ne soit vraie).

Ne pas prendre les armes contre la barbarie Malinké et l’ambiante xénophobie anti- Foulbhé est une lâcheté qui frise l’ignominie. Pour moins que les récents pogromes anti Fulbhé en Haute Guinée, d’autres auraient pris le devant pour en découdre en utilisant les moyens choisis par l’ennemi pour trouver, coûte que coûte (je paraphrase JMD), la solution finale. Certes, beaucoup de Fulbhé mourront et/ou perdront matériellement parlant, mais les Fulbhé auront trouvé le moyen de communication efficace pour s’asseoir en fin et discuter au lieu de subir l’humiliation de l’agneau au milieu des loups.

Que tous deviennent loups, si on ne peut pas tous être agneaux!

Fulbhés, que les Dioulas de la Cote d’Ivoire vous servent, les Hutus du Burundi, les Tutsi de Rouanda vous servent de modèle! En effet, pas d’alternative, car vos ennemis vous y poussent. Il y aura beaucoup de morts et des larmes, mais vous ne perdrez, en vérité, que les chaines d’humiliations qui vous rongent pour gagner le respect des vos voisins et du monde! La vraie paix et la prospérité auront alors leur vrais sens!

J’ai l’impression que le Pullo a oublié son histoire et le contexte historique dans lequel il monologue pour convaincre des sourds à entendre, des aveugles à voir ou des muets à parler. Les malinkés ont sciemment tué la Guinée et déclaré la guerre aux Fulbhé. Cette évidence plaine comme le soleil, seuls les hypocrites la nient !

Pour moi, je me considère un Africain du Fouta Djallon! Je suis prêt à abandonner ma famille, mon boulot pour me battre pour cette cause là. La Guinée n’est plus qu’un cadavre en devenir. Peut être, si je ne meurs pas en martyr ou, en tout cas, en héros de cette cause, lorsque le Malinké et ses suppôts auront appris à me respecter comme concitoyen, on palabrera alors sur la création d’une autre chose qui ne serait plus cette maudite Guinée dont le nom même porte la poisse!

J’aurais compris cette sourde hostilité si Cellou Dalein, contre toute logique, n’avait pas accepté sa défaite imposée par la brutalité, mais il l’a concédé. Au lieu de tourner la page et mobiliser la nation pour lancer le pays vers le développent comme le bon sens le voudrait, Alifa Coné veut le beurre, l’argent du beurre et la mort de la vache ! Il faut détruire physiquement et psychiquement les Fulbhé ! Tel est le contour de son seul programme politique et social !

Personnellement, cette Guinée là, je n’en veux plus. Dorénavant, je consacrerai ma vie et mes moyens pour qu’elle disparaisse. A sa place, on peut avoir une confédération de nos régions naturelles et culturelles, un autre pays avec un autre nom, ou tout simplement, je me contenterais du Fouta Djallon précolonial, ni plus ni moins, telle que la France l’a trouvé. S’il faut la guerre, eh bien, quoi de plus noble que de mourir comme Samba Guéladjo ou Silaamaka. Le Pulaaku incarné et sublimé ! La mort (notre destin) vaut mieux que l’humiliation !

En fait, dans l’histoire, toutes les nations respectables ont connue la guerre civile: la France (1789), les USA (1861-65), la Russie (Bolchéviques et Tsaristes), la Chine (Rouges et Blancs), le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Liberia, la Sierra Leone, la Cote d’Ivoire. Seuls les lâches se débinent quand la liberté et la dignité l’exigent ! Tous ces pays ont oublié les sacrifices humains et matériels consentis et en ont récolté des dividendes qui ont cimenté leurs nations. Je ne fais pas l’apologie de la guerre, mais il faut se battre quand on s’évertue à vous l’imposer quotidiennement ! Pour pacifique qu’un Poullo puisse être, aujourd’hui je suis un volontaire disponible pour la seule cause qui vaille ! N’étant pas militaire, je cherche un chef de guerre dans le chemin du Pulaaku. Au diable l’indolence, au diable la Guinée de Alifa Coné ! C’est le moment de citer le patriote Américain, Patrick Henry : “ God give me Freedom, or give Death!”

Dabola-Sinko