Rien ne va plus au niveau des finances publiques de notre pays, le deuxième géant mondial de la bauxite et qui regorge également d’importantes réserves minières de tout genre ou presque. Mais, le Guinéen et la Guinée manquent de tout, sauf de la misère. Quel paradoxe!…
Le compteur budgétaire étant au rouge et pour tenter de maîtriser certaines dépenses de souveraineté et faire face aux salaires des fonctionnaires pour les prochains mois, le Président a multiplié les voyages et offensives diplomatiques via des visites de Présidents et autres Chefs de gouvernement en Guinée, sans obtenir gain de cause rapide.
Pour tenter de sauver la face, notre Professeur National vient d’expédier aux USA une mission conduite par son Conseiller Économique Madikaba Camara et comprenant des députés de la Mouvance Présidentielle augmentés d’autres hauts cadres de l’Administration, à la recherche urgente de fonds.
Dans cette perspective, mandat est donné aux missionnaires, partis de la Guinée le samedi dernier, de négocier le bradage de certains blocs de gisements miniers du pays à tous preneurs prêts à mettre automatiquement la main à la poche. Il n’est vraiment pas fortuit que notre Professeur National soit dénommé le Roi des Mines.
Mais, ce sont les prochains gouvernants et la population guinéenne qui subiront les conséquences néfastes de tous les contrats mal ficelés qui se signent maintenant au fil des jours et mois.
Notre pays est pris en otage par des bandits à col blanc de réputation mondiale que sont Tony Blair, Bernard Kouchner, Gerges Soros et consorts.
La plupart des médias internationaux et dirigeants occidentaux sont acquis à leur cause aux frais du contribuable guinéen, rien que pour préserver leurs intérêts machiavéliques à travers la Présidence du Professeur National.
L’opposition est complètement prise dans la tenaille et n’a plus de marge de manoeuvre, avec la complicité d’une Communauté Internationale toujours rangée du côté des plus forts, au grand dam du citoyen lambda.
Pendant ce temps, nous acheminons vers une cessation de paiement des salaires des fonctionnaires, sans compter les factures impayées de l’État envers plusieurs entreprises, sociétés et universités locales.
L’heure est grave dans mon pays. Bon Dieu, au secours!
Mandian Sidibé, Journaliste exilé à Dakar