Cette année verra s’accomplir, je l’espère, une partie importante de nos vœux les plus chers. Parmi ceux-ci figure sûrement l’espérance d’une élection libre et transparente dans un climat apaisé pour une victoire éclatante de notre parti l’UFDG en 2012…
Si la situation actuelle de notre pays n’est malheureusement pas favorable depuis l’arrivée par effraction d’Alpha Condé au pouvoir, il est indéniable que le travail effectué aussi bien au niveau national qu’international par l’UFDG et ses responsables à tous les niveaux en premier lieu son président El. Cellou Dalein a permis de mettre à nu le caractère ethnocentrique et partial du pouvoir de Conakry.
Nous devons plusque jamais accentuer notre unité et nos actions pour préserver et amplifier la dynamique de notre mouvement politique. Alpha Condé et son gouvernement ont mené jusqu’à présent une politique privilégiant l’appartenance ethnique et/ou partisane en lieu et place de la compétence pour l’intérêt de notre pays. Ce qui inéluctablement a creusé encore davantage le déficit de confiance entre les différentes composantes sociales du pays laissant la porte ouverte à toutes les dérives.
Rien n’a été épargné aux guinéens qui se débattent dans la misère quotidienne et qui dans leur grande majorité n’attendent plus rien de positif du changement version Alpha Condé alias « PDE » : La situation sociale du pays est « au bord de l’effondrement » depuis 12 mois qu’il préside aux destinées de ce pays, la Guinée traverse une « crise ethnique inouïe, la plus grave sans doute depuis la l’indépendance. Notre « destin commun » peut à tout moment basculer dans l’imprévisible et son corolaire dramatique.
Tout cela aurait une certaine allure si entre temps le président et son gouvernement avaient pris conscience de l’abime vers lequel ils conduisent notre nation. Le refus d’un dialogue franc et leur volonté d’ethniser le débat public avec les acteurs qui sont en premier lieu les véritables responsables des problèmes (Lounceny Camara de la CENI, Alhassane CONDE du MATAP etc.) l’on n’est en situation de voire poindre l’échec de ce pseudo-dialogue.
Depuis un an, le président de la République et ses affidés ne cessent de marteler , de stigmatiser une communauté avec une cascade de déclarations et de nominations à base ethnique au-delà de toute raison dont le paroxysme a été atteint avec la déclaration outrancière, abjecte et nauséeux de Facinet TOURE (« Les peuls devraient se contenter du pouvoir économique….. ») contribuant ainsi à creuser d’avantage le fossé de la division dans le pays.
Cette seule déclaration, sans qu’aucune sanction n’ait été prise même minime est le symbole, d’une décadence morale et politique du RPG et de son président. Pire encore, Facinet aura se verra installé dans ses fonctions de médiateur les jours qui ont suivi sa fracassante ignominieuse sortie, comme pour le récompenser pour son écart de langage téléguidé depuis « Sékoutouréa ». Cela démontre aussi d’une certaine façon l’incompétence du président de la république, de son gouvernement et du RPG qui hélas sont en charge momentané de conduire le destin de notre pays.
Incapable de mettre en place un gouvernement d’union nationale (qu’il défendait jadis), ni de dégager un programme minimum de gouvernement, ni même de créer un espace de dialogue et de concertation pour apaiser le débat politique le gouvernement englué dans son incapacité à relancer l’économie de notre pays et de créer des emplois, mise sur la division ethnique pour faire oublier momentanément ses échecs patents.
Les derniers chiffres en la matière sont catastrophiques, pour un pays au bord de la faillite on n’y installe un gouvernement pléthorique d’incapable et budgétivore. Pendant ce temps la population s’appauvrit quotidiennement avec une baisse continue du pouvoir d’achat sans qu’aucune perspective d’amélioration ne pointe à l’horizon. La jeunesse est complètement oubliée par les politiques publiques.
Une situation hélas qui risque de s’aggraver si le dialogue politique n’abouti pas à des élections législatives libres, transparentes et acceptées de tous.
Les observateurs de la scène guinéenne sont aujourd’hui très réservés sur une éventuelle amélioration de cette situation. La croissance virtuelle tant vantée par le gouvernement ne se traduira pas de sitôt par une amélioration substantielle du panier de la ménagère.
Pour autant, il n’y a pas lieu de nous en réjouir car nous avons tous à craindre un réveil de la jeunesse qui est en droit de réclamer de meilleures conditions de vie et de travail. Ce réveil pourrait être brutal et incontrôlable !
Comme pour paraphraser E. Morin et S. Hessel, notre pays doit choisir entre la métamorphose qui s’impose et les conséquences d’une violence latente dans le pays ?
Faut-il attendre qu’il soit trop tard pour ouvrir les yeux ? A-t-on besoin d’être voyant pour comprendre la gravité de la situation de notre chère Guinée et décidé de choisir inclusivement la métamorphose, avant que nos pays ne se disloquent ? L’opposition dans son ensemble a fait suffisamment montre de patience et de pédagogie en persistant depuis avril au nécessaire dialogue politique que le président de la république a du mal à engager. Il lui faut du courage et de patriotisme pour donner tort aux extrémistes du RPG qui l’entour.
Malgré ce contexte compliqué, cette situation est une opportunité qui permet à l’UFDG et ses alliés d’offrir à la population guinéenne un espoir d’alternative politique dans la perspective des législatives, communales et communautaires à venir. Le défi sera alors d’être à la hauteur des responsabilités et des espoirs des guinéens.
L’UFDG en particulier, doit continuer par la pédagogie à dénoncer la situation actuelle tout en se posant en une alternative parfaitement capable de gérer la situation à venir. Ce qui peut susciter une véritable adhésion à notre programme de société.
Au-delà de nos frontières, cette année 2012 s’annonce riche en élections plus ou moins incertaines (Sénégal, Mali, Etats-Unis, Egypte, France, Russie etc.), mais particulièrement intéressantes à suivre, et à vivre.
Notre pays se situe au carrefour de son évolution tumultueuse vers un état de droit. Cet objectif souvent malmené par des esprits machiavéliques tapis dans les palais de la république, doit pourtant figurer au cœur des préoccupations de tous les démocrates.
Il me semble illusoire d’envisager un réveil démocratique d’Alpha Condé et de son gouvernement (sauf miracle) sans une implication encore plus grande et avec fermeté des militants de l’opposition en général et ceux de l’UFDG en particulier. Le nouvel an doit donc nous pousser à prendre un nouvel élan pour notre pays dans la droite ligne des dignes combats que nous avons menés et pour lequel nous avons déjà déploré « martyrs » dans le long parcours vers une Guinée Unie et Prospère.
Pour terminer, une pensée pour ceux qui ont connu une année 2011 difficile et surtout à ceux qui sont tombés dans le long combat contre la tyrannie et l’obscurantisme que veulent instaurer dans notre Guinée le RPG et son président et particulièrement aux familles des premières victimes de la présidence AC : Zakariaou DIALLO, Lamine BAH, Yaya DIALLO, Mamadou Bhoye BARRY et Amadou Diouldé DIALLO tués dans notre lutte pour la démocratie en Guinée.
En espérant encore que 2012 nous apporte surtout de la joie, du bonheur et des victoires pour notre grand parti l’UFDG.
Pour finir je fais miennes ces sagesses de Nelson Mandela :
« Pour faire la paix avec un ennemi, on doit travailler avec cet ennemi, et cet ennemi devient votre associé »
« Si tous les enfants d’un pays se réunissent, ils seront plus forts que n’importe quel gouvernement »
Ousmane DIALLO
Membre du BE de l’UFDG.