Président de la Fédération des Paysans du Foutah Djallon (FPFD), depuis sa création en 1992. Président de la Confédération Nationale des Organisations Paysannes de Guinée (CNOPG) qui rassemble 500 groupements, 20.000 adhérents directs. Son objectif premier, défendre ses membres au niveau régional, national, sous-région al et même international. Au total, ce sont 70.000 personnes qui b130ficient de ses actions ; de l’achat des intrants, ainsi que leurs accompagnements jusqu’à la récolte. Cela, à travers des groupes de techniciens, qui s’occupent d’élaborer et monter de projets banquables, au bénéfice de l’ensemble des membres de la corporation. Monsieur Diallo Moussa PARA est marié et père de quatre (4) enfants. Il a également à son actif trente-six (36) employés directs qui s’occupent de son investissement personnel.
Sur proposition de l’Ambassade de France en Guinée et de l’Agence Française de développement, Mr Diallo Moussa PAPA est détenteur de la croix de chevalier de l’ordre du mérite, du ministère Français de l’agriculture. Ce grade lui a été conféré en reconnaissance des services rendus à l’agriculture pendant plus de trente ans. Il est à l’origine entre autres, du succès remarqué de la pomme de terre labélisée « Belle de Guinée ». « Nous militons pour prouver que l’on peut vivre de l’agriculture dans un pays pauvre comme la Guinée ».
Dans un entretien accordé à notre rédaction, Moussa Para Diallo, président de la Fédération des paysans du Foutah Djallon (FPFD), également président de la Confédération nationale des organisations paysannes de Guinée (CNOP-G), parle de la production de la pomme de terre en Guinée. Selon Moussa Para Diallo sa fédération ne bénéficie aucun accompagnement de la part du gouvernement. En dehors de cela, il déplore la hausse du prix du carburant qui va impacter sur le prix de ce légume.
Nonobstant le manque d’accompagnement du gouvernement, la culture de la pomme de terre à grande échelle commencée vers la fin des années 1980 a connu une réelle expansion en Guinée. Si en 1992 la production annuelle n’atteignait pas 100 tonnes, aujourd’hui elle s’élève à 18 000 tonnes.
« Nous ne disposons jusqu’à présent, d’aucun accompagnement gouvernemental, qu’il soit technique ou financier. Le seul prêt financier que notre fédération bénéficie, provient de la Société Générale des Banques en Guinée (SGBG) », nous confie Moussa Para Diallo.
La pomme de terre guinéenne vendue dans plusieurs pays de la sous-région, coûte aujourd’hui entre 6 000 et 7 500 GNF le kilo au niveau du marché guinéen. Alors qu’en 2012, le kilo se vendait entre 4000 et 5 000 GNF. A en croire le président de la FPFD, la hausse du prix du carburant est une raison qui explique cette augmentation. « Je pense que la hausse des prix du carburant a forcément un impact sur le prix des produits agricoles, qui s’augmente par conséquent. Une simple illustration : dans un passé récent, l’engrais que j’achetais il y a un temps en France à 300 euros la tonne je l’achète aujourd’hui à 650 euros. Donc il y a problème. L’an dernier, la pomme de terre se vendait à plus ou moins 5000 Francs guinéens/kg. Cette année, c’est environ 6.000 à 7.500 FG selon la période », a-t-il déploré.
Par ailleurs, parlant de la négociation des APE entre l’Union européenne (UE) et les pays ACP (Afrique, Caraïbe, Pacific), Moussa Para Diallo pense « qu’il est grand temps, peut-être avant qu’il ne soit trop tard, de ne pas mener des négociations tous azimuts. Ne pas mettre des accords sur tous les produits mais commencer par un produit dans l’ensemble de la sous-région ouest africaine serait peut-être une solution », a-t-il indiqué.
Il faut signaler que la moitié de production de la pomme de terre guinéenne est exportée vers les pays limitrophes.
L’équipe de guineebox vous fournira l’intégralité de l’interview accordé par Mr. Moussa Para dans un bref délai.
Pour l’équipe de guineebox. Alpha Daye Diallo