En politique tout comme la vie, chacun récolte ce qu’il a semé. Il ne fait plus de doute que la Guinée est un pays de paradoxe ou l’impensable devient une réalité et la réalité devient aussi fictive que l’imaginaire…
Il y aura à travers l’histoire des spéculations et des interprétations variées sur les multiples cause de cette incinération politique du Foutah mais à chacun ses raisons et comme personne ne détient le monopole de la raison historico-politique en Guinée, les débats seront rudes et accusateurs.
Ce qui reste clair, ce que l’UFDG a été un autoclave politique qui a servi à sa propre destruction. Personne ne connait l’ampleur des erreurs commise pas l’Alliance des Bâtisseurs ou plutôt l’Alliance des « Batardiseurs » tant le flou, la résignation, la peur et la négativité ont été leur cheval de bataille.
Ce qui reste fondamental, ce que les Peulhs sont entrés dans un orphelinat politique qui risque d’être long, désastreux et traumatisant pour les 20-25 prochaines années.
Une autre vérité historique, l’on ne commence pas la construction d’une maison par le plafond. Il faut une fondation solide, le mur, la charpente et la couverture de la maison avant la charpente. L’erreur irrémédiable et impardonnable de Cellou Dalein Diallo est d’avoir omis ces étapes dans la construction de sa carrière politique.
Ce qu’il faut éviter c’est une autre tragédie de la prochaine génération de Peulhs car cette présente génération est perdue, maudite par ses propres mésaventures et malédictions politiques auto-infligées.
Pour cela, il faut avoir le courage de pointer le doigt accusateur aux architectes de cette humiliation générationnelle des Peulhs et surtout à ceux qui ont volontairement menti et naïvement conduit les « Foulani » dans le « muni-holocauste » Peulh.
Pour les Peulhs dignes s’il en existe encore, connaître le passé, c’est bien; faire le présent, l’analyser, tirer les leçons et maîtriser l’avenir, c’est encore mieux.
Aucun peuple, aucune culture ne se nourrit de prétextes ou de faux-fuyant; il faut bien se le dire. Il faut donc que les Peulhs cessent les faussetés et les mensonges grossiers et incivils qui ne mènent nulle part, il faut que les Peulhs cessent d’être guidés par ces « ventrologues » politiques.
Il faut dire non à cette domestication et cet abâtardissement des Peulhs, organisés par ces nostalgiques du PDG qui nient l’humanité des Peulhs.
Au lieu de perdre son temps à se gaver de mensonges et de faux prétextes, on ferait mieux de réhabiliter nos terres produire, s’investir dans le développement des nos villes et villages, de s’émanciper en reconnaissant qu’il n’y rien de meilleur que ce qui vient de soi, et préparer sérieusement les prochaines générations d’enfants Peulhs à assumer leur avenir.
Albert Einstein : « La vie, c’est comme une bicyclette. Il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre et tomber ». C’est la situation actuelle du Foutah dont le développement s’est totalement arrêté depuis plus de 20 ans par l’abandon de ses fils et filles qui ont opté de développer ailleurs que le terres où sont s’enterrés leurs placentas, un compagnon biologique qui n’a jamais trahis quand on nait vivant.
Le Jeunes Peulhs ont servi de chair à canon à des « Polit-Chiens » ou « Ayatollahs » qui ne voient pas plus loin que le bout de leurs nez, préoccupés à vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.
Les Peulhs doivent cesser de se plaindre, cesser de croire que tout le monde doit les aimer ou faire leur avenir à leur place, voilà la vérité.
Il faut sortir de la passivité et devenir acteur conséquent et responsable de son destin.
Tout le monde est aujourd’hui conscient qu’il existe un problème profond dans la «Communauté Peulhe» en Guinée mais personne ne veut en parler. Eh bien le moment est bien arrivé et ce de plus belle manière. Ne dit-on pas que qui veut gagner la prochaine victoire, tire les leçons de sa défaite au lendemain de la guerre perdue.
C’est un leurre que de vouloir cacher le soleil avec la paume de la main. Ceci pour dire que l’idée de la « Malédiction Peulhe » est une vérité très ancienne, elle n’a jamais été débattue.
La meilleure façon de régler un problème ce n’est pas de nier son inexistence ou de ne pas en parler mais plutôt de l’affronter corps à corps. Il faut une « Révolution des mentalités » chez les Peulhs de la Guinée, au risque de subir une extinction planétaire.
La malédiction des Peulhs ne date pas d’hier. Le chemin est long et surtout difficulté à admettre pour les Peulhs en Guinée.
La première malédiction : C’est le rejet de ses origines :
1)- Allez au Foutah, vous verrez un territoire abandonné, en ruines et dépeuplé. Malgré la construction de maisons de luxe dans certains endroits, il y a au village que les vieillards incapables de mouvement. La cause de cela est en parti lié au concept de haine et ségrégation inter-familiale qui stipule que celui qui réussi est celui qui évite de se rendre dans village natal.
Si l’on avait construit au Foutah toutes les maisons que les Peulhs sont propriétaires en Basse Côte et Conakry, le Foutah serait la capitale de la Guinée.
On préfère acheter des terrains à Conakry à des prix exorbitants au lieu de financer un puits d’eau, un dispensaire, une route, un centre de tourisme, un parc de recréation ou préservation de l’environnement. Les Peulhs valorisent les terres des autres et dévalorisent les terres de leurs ancêtres qui les ont nourris. Celui qui proclame que la parcelle de son père ne vaut rien et préfère acheter les lopins des ancêtres des autres, fait preuve de la plus grande bêtise humaine
2)- Chaque Peulh ne regarde que son nombril : Par ignorance ou vanité, chaque Peulh qui réussi dans la vie voit son succès comme un exploit personnel qui l’éloigne plus de ses racines familiales.
Il y a un égoïsme poussé entre les Peulhs sans oublier les concurrences déloyales. Le Peulh excelle par cette capacité de pousser son frère, son parent et son voisin vers le bas ou même l’enfoncer au lieu de le pousser vers le haut. Chez le Peulh, on célèbre le malheur de son parent et cela même dans sa propre maison.
La dernière vérité et la plus choquante est celle-ci : Entre la force économique et politique, il faut s’investir sur la force politique qui contrôle la force économique.
À Malin, malin et demi. Croire détenir la prédominance économique dans son pays sans avoir une fondation politique ressemble à semer du riz sur un rocher.
Cette analyse continue !
À la conclusion de cette analyse, je prendrais ma retraite politique sur la Guinée.
Auteur : Docteur Mamadou Diallo, MD