Le monde est averti que Alpha Condé n’est pas Démocrate et il n’est pas question de laisser la Guinée chavirée… Dixit Bah Oury, Vice président de l’UFDG 

A l’occasion de la remise du prix ‘’Cauris d’or’’ décerné le MEDS à l’opposant Cellou Dalein Diallo, le Bureau fédéral de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG),  Section Sénégal, a rencontré, le 3 mai  2011, dans les locaux de son siège sis à La Liberté 5, les responsables nationaux du dudit parti…

Elle a reçu une délégation de l’UFDG composée de M.Bah oury, Vice-Président du parti, M. Fodé Oussou Fofana,Vice-Président  et M. Mamadou  Barry chargé de la communication auprès de Cellou Dalein Diallo. Au sortir de cette rencontre, lejourguinee a tendu son micro au Vice-président de l’UFDG, Bah Oury. Dans cet entretien, il parle du prix décerné à Elhadj Cellou Dalein Diallo, de son esprit démocratique, et du régime d’Alpha Condé qui tend vers la dictature.

Entretien…

Lejourguinee: Quelle appréciation avez-vous suite à votre rencontre avec la section UFDG du sénégal?

Bah Oury: La rencontre avec la fédération UFDG Sénégal est une occasion qu’on a mise  à profit pour savoir quelles sont les réalités qu’elle vive et échanger sur les perspectives d’avenir pour que notre organisation soit plus efficace, plus structurée, plus modernisée afin qu’on puisse s’atteler de manière beaucoup plus efficace aux défis qui nous attendent et qui sont extrêmement lourds surtout dans un  contexte où on a un responsable (Alpha Condé) qui n’est pas du tout un  démocrate et qui est entrain de piétiner les institutions  du pays. En un mot en tant que force de l’opposition, on doit être en mesure de  mieux nous  organiser et être efficace pour faire traverser la rivière à  l’ensemble du peuple  guinéen..

Lejourguinee: Quels sentiments éprouvez-vous suite aux prix qui ont été  décernés à votre leader?

Bah Oury: C’est une fierté pour nous tous et aussi une reconnaissance des efforts fournis qui ont été accomplis par notre leader pour faire face à un adversaire qui ne respectait pas les principes démocratiques. C’est une fierté que l’extérieur reconnaisse le mérite d’ El hadj Cellou Diallo d’avoir accepté l’arrêt de la Cour  Suprême pour préserver la paix et la vie d’innombrables citoyens guinéens. Il va s’en dire que ceci est une étape dans un processus politique. Le monde est averti qu’Alpha Condé n’est pas démocrate et il n’est pas question de laisser la Guinée chavirée parce qu’il y va de l’intérêt  de la guinée et des pays de la sous région.

Lejourguinee: Quelle est la position de l’UFDG par rapport au fichier électoral?

Bah Oury: C’est le ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation qui veut reprendre les prérogatives constitutionnelles dévolues à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) qui est le seul organe chargé de superviser et d’organiser les élections en Guinée. Il a voulu les reprendre et nous avons dit que c’est UN COUP D’ETAT CONSTITUTIONNEL et nous ne pouvons pas cautionner la violation de la constitution. Dans la foulée il veut un autre recensement et ce travail revient toujours à la CENI. Il faut  ensuite souligner que le fichier électoral qui a servi aux élections présidentielles a coûté plus de 25 millions d’euros et il est fiable avec les cartes numérisées. Nous sommes prêts pour la révision des listes électorales  mais pas pour reprendre le recensement. C’est jeter de l’argent et ce serait  une injure à la bonne gouvernance, une injure à  tout le peuple de Guinée. On veut faire un fichier sur mesure pour préparer un hold-up électoral durant les législatives. Nous sommes 20 partis à dire NON (contre la violation de la constitution par le gouvernement)

Lejourguinee: Votre dernier mot

Bah Oury: Je suis content d’être au Sénégal parce que le Sénégal est un pays à qui nous devons beaucoup de choses. Et El hadj Cellou l’a rappelé lors de la remise de son prix le ‘’Cauris d’or’’. Plus que lui, je dois beaucoup au Sénégal car c’est ici que j’ai fait mes études primaires et secondaires et j’ai pas mal d’amis qui occupent des fonctions clés. Je suis de Diourbel.
Je suis à cheval entre les deux pays. Je reconnais et je loue le président Léopold Sédar Senghor qui m’a permis de continuer mes études en France en tant que boursier du gouvernement français au titre de la nationalité guinéenne. Je ne saurais oublier cela et c’est avec gratitude que je remercie le peuple sénégalais. Je garde tout ça en mémoire et je serai infiniment reconnaissant à l’endroit du peuple sénégalais.

Propos recueillis par Alpha Sidibe et Abdoul Aziz Bah depuis Dakar
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