Le danger que représente Alpha Condé pour la Guinée.

Lorsqu’un  président de la république se perd dans des mensonges et dans des contradictions, et qu’il arrive des moments qu’il ne sait plus se défendre que par des expressions  «  je m’en fous.. », il y a lieu que les citoyens réfléchissent plusieurs fois avant   de le lui renouveler leur confiance en vote…

Je suis citoyen guinéen, patriote et démocrate. L’individu Alpha Condé ne m’intéresse pas. Ce qui m’intéresse, c’est Alpha Condé en qualité du président de la république. Son appartenance ethnique ne m’intéresse pas, ce qui m’intéresse, c’est sa capacité intellectuelle dans la gestion du pouvoir politique. Lorsque cette capacité intellectuelle montre des failles très graves, je n’ai pas d’autres choix que de les dénoncer, en toute objectivité.

Dans la conférence de presse de ce jeudi 27 août 2015, le président de la république  mentionne que ses adversaires politiques sont des « petits bonhommes ou des nains » en politique. Moi je pense autrement : le petit bonhomme en politique en Guinée, c’est bien le président Alpha Condé. Des preuves !

Le ministre d’Etat et conseiller à la présidence, Papa Koly Kourouma, qui n’est pas satisfait de la violation des accords signés en 2010  entre son parti RDR et le  RPG Arc-en-ciel, le parti au pouvoir, affirme de manière incessante et ostensiblement, que le président Alpha Condé ne peut pas l’enlever à son poste. Et comme réaction, le président de la république lui répond : « il m’a demandé un poste, je le lui ai donné, le reste qu’il dise ce qu’il veut, je m’en fous ! ». 

S’il vous plaît ! Un président de la république doit être un petit bonhomme, ou un nain en politique, pour agir de la sorte  face à son ministre conseiller  très défiant.

La réaction la plus ridicule et honteuse de la part du président, c’est lorsqu’il dit : «  J’ai respecté mes engagements mentionnés dans les accords signés entre nos deux partis. N’est-ce pas que le premier ministre est de la Basse-Côte ? N’est-ce pas que le président de l’assemblée nationale est de la Forêt ? Où est maintenant le problème ? Qu’il dise n’importe quoi, je m’en fous ! ». 

Pourtant, selon Papa Koly Kourouma de RDR, les accords stipulaient que la présidence de l’assemblée nationale revenait à son parti. A lui, précisément.

Ecoutons bien ! Les accords ont été signés entre deux partis politiques, et Alpha Condé nous parle de l’attribution du poste de la présidence de l’assemblée nationale à la Forêt, comme si cette région était un parti politique. Il faut être un nain en politique, pour pouvoir raisonner ainsi.

Toujours pendant la conférence de presse, le sujet sur le retour de Dadis est évoqué. Nous le savons tous que l’ancien président de la république, Dadis Camara, a été empêché par les autorités ivoiriennes de transiter par leur territoire. La question sur le sujet, le chef de l’Etat guinéen est catégorique. Pour lui, la Côte d’Ivoire est une nation souveraine. Lui, Alpha Condé, ne se mêle pas aux décisions prises par un Etat  souverain. 

En réalité, le qualificatif « être un nain en politique » ne suffit plus, Alpha Condé est surement  affecté de schizophrénie (une perte de contact avec la réalité) pour qu’il admette que le dossier de Dadis Camara ne l’intéresse pas, après avoir mis l’ex-chef de la junte militaire en examen au Burkina Faso, dans le cadre des massacres du 28 septembre 2009.

Les élections présidentielles du 11 octobre prochain sont déterminantes. Le petit bonhomme en politique, l’affecté de schizophrénie ne pourra convaincre personne pour sa réélection. Admettons-le : les mensonges et les contradictions tant répétés dans la gestion du pouvoir politique déséquilibrent un Etat et affectent l’unité de la nation.

 

Naby Laye Camara

Bruxelles