La Surfacturation et le manque du courant électrique une réalité en Guinée

La distribution en courant électrique est actuellement perturbée dans la capitale et à l’intérieur du pays. Malgré ce fameux tour à tour, certaines localités sont privées du courant électrique comme le témoigne Mariama Sylla résidente à Cosa dans la commune de Ratoma.

« Ces derniers jours on ne voit le courant que pendant la journée et cela juste pour 30munites. La nuit, il n’y a pas le courant électrique et nous avons nos enfants qui doivent réviser pour les examens, nous avons aussi des aliments à conserver dans le réfrigérateur » dénonce-t-elle.

La rareté du courant a aussi un impact au niveau des ateliers de couture. A l’approche de la fête du ramadan, les tailleurs passent la nuit dans les ateliers de couture pour coudre les habits de fête, toutefois le manque du courant électrique fait défaut. Bountouraby Sylla dénonce également la surfacturation « comme vous le remarquez, les clientes ont déjà débuté à déposer leurs tissus pour la couture tout en mettant des pressions soit disant que c’est avec ça qu’elles iront à la prière le jour de la fête. Les factures sont très chères, avant je payais 300.000 GNF à 400.000 GNF, maintenant c’est 800.000 GNF, pourtant le courant n’est pas stable et nous utilisons des groupes électrogènes qu’on doit alimenter avec de l’essence » déplore-t-elle.

Une autre partie de la population n’approuve pas les compteurs prépayés qui sont installés dans plusieurs quartiers dans la capitale. Mme Barry Oumou pharmacienne au carrefour de Bonboli dans la commune de Ratoma ne voit pas l’importance de ces compteurs « on m’a pénalisé ici à 460.000 GNF, pourtant j’utilise rarement le courant. Les agents de l’EDG envoient leur facture même si tu n’as rien consommé. De 250.000 GNF, je vois 300.000 GNF et maintenant c’est 1.200.000 GNF, qu’ils arrêtent ! » Entonne-t-elle.

Inquiètes de leur sort, ces femmes invitent l’autorité à prendre des dispositions afin que la population ait le courant surtout en cette période hivernale, avec l’insécurité qui gangrène le pays.

Lamarana Bah pour Guineebox