Le conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne, au cours d’une déclaration redu publique mercredi à Conakry, a demandé le ’limogeage immédiat du Médiateur de la République’’…
Le conseil national justifie ceci par le fait que des ‘’propos ouvertement discriminatoires et stigmatisants ont été tenus par le Médiateur de la République, portant atteinte à l’unité nationale et à la préservation de la paix dans le pays’’, a soutenu le secrétaire exécutif di CNOSCG, Monsieur Aziz Diop
Sur la même lancée, le conseil a déclaré que nombreux événements et décisions prises par le nouveau pouvoir constituent des obstacles à la mise en place d’un réel Etat de droit en Guinée, ainsi qu’à la marche vers la démocratie. Sur ce, le conseil national des organisations de la société civile a interpellé le chef de l’Etat et le gouvernement sur un certains nombre de sujets relatifs aux violations des Droits de l’Homme et des droits civiques et politiques. M. Diop, par la voix des organisations de la société civiles a dénoncé un certains nombre de faits, notamment les actes des ‘’forces de défense et de sécurité qui ont violemment réprimé une manifestation pacifique d’accueil d’un leader à Conakry, qui a entrainé le décès par balles d’un jeune militant ; une grève étudiante pacifique violemment réprimée, des étudiants emprisonnés et certains condamnés ; la procédure de dissolution de 23 conseils locaux qui est en violation flagrante avec l’article 80 du code des collectivités et tout récemment la descente dans un groupe de presse, ainsi que des menaces et sanctions arbitraires à l’endroit de certains journalistes des médias publics, constituent des atteintes graves à la liberté d’information…’’
Après ces constats, le conseil national des organisations de la société civile, condamne toute atteinte aux droits humains, civiques et politiques, il demande également l’ouverture d’une enquête sur la mort du jeune militant et les violations policières survenues le même jour avant de demander l’instauration d’un dialogue démocratique entre tous les acteurs politiques et sociaux et la mise en place d’une commission ‘’vérité, justice et réconciliation’’.
La société civile interpelle le chef de l’Etat et le gouvernement sur ‘’ l’absence de chronogramme précis concernant l’organisation des élections législatives ‘’ et a rappelé que pour le bien-être du pays et des citoyens, ce scrutin doit se tenir d’ici décembre 2011 au plus tard.
C’est la première fois que le Conseil National des Organisations de la Société Civile interpelle les nouvelles autorités guinéennes sur les violations répétées des certaines dispositions de la Constitution et la violation des droits de l’homme, par les forces de défense et de sécurité.
Alassane Sylla, guineebox.com