La radio « planète FM » et son journaliste vedette suspendus…
Le Conseil National de la Communication (CNC) a décidé de suspendre la radio « Planète FM » et son journaliste vedette Mandjan Sidibé pour un mois. Cette décision porte atteinte à la liberté de presse et à la liberté d’expression des journalistes en Guinée.
La gouvernance d’Alpha Condé, comme il fallait s’y attendre tente de bâillonner les médias et les journalistes pour les empêcher d’informer et de rendre-compte des faits qui agitent la société guinéenne. Le gouvernement guinéen a peur de la vérité, car il considère que les reportages sur les tueries de cette semaine incitent à la révolte et à l’exacerbation de la violence. Il feint d’oublier que les 18 jeunes gens tués, l’ont été par des balles réelles tirées par les forces de l’ordre. C’est cette barbarie dont le gouvernement est le seul responsable qui est la cause essentielle du cauchemar qui hante tous les guinéens.
Dans cette affaire, des médias et des journalistes qui font leur travail dans des conditions pénibles ne peuvent que relater exactement les faits et les exposer au public. Cela dérange, un pouvoir qui veut cacher et nier sa forfaiture en assassinant de simples citoyens. La dérive dictatoriale est en marche en Guinée. La constitution a été mainte fois violée dans l’indifférence de la Cour Suprême, les institutions dites républicaines ont toutes été domptées, le processus électoral a été dévoyé, la liberté de manifestation est devenue une leurre, et maintenant la liberté de presse est dans le collimateur d’Alpha Condé qui rêve d’avoir « tout le pouvoir » en Guinée.
Mais il se trompe d’époque. C’est la raison pour laquelle le départ du pouvoir d’Alpha Condé est une nécessité pour conforter une paix fragile et faire espérer aux citoyens guinéens de lendemains meilleurs. Pour cela, nous avons besoin que tout le monde se mobilise pour stopper la descente de notre pays, aux enfers.
31 mai 2013
BAH Oury
1er Vice-Président de l’UFDG