Les assurances d’Alpha Condé données aux militaires assassins et aux anciens tueurs du PDG recrutés en masse dans son parti et pour cause, semblent voler en éclats…
Le récent départ de Laurent Gbagbo pour le tribunal de la CPI de la Hayes où il comparaitra lundi 5 décembre 2011 n’aura pas fait beaucoup d’heureux parmi la cohorte d’assassins impunis Ouest-africains en général et Guinéens en particulier.
« Selon le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, Laurent Gbagbo a engagé sa responsabilité pénale individuelle en tant que «coauteur indirect» pour quatre chefs de crimes contre l’humanité : «meurtres, viols et autres violences sexuelles, actes de persécution et autres actes inhumains».
D’un point de vue hiérarchique, Laurent Gbagbo porte une responsabilité éminente dans les violences qui ont suivi la présidentielle de novembre 2010 en Côte-d’Ivoire. Celles-ci ont éclaté à la suite de son refus de reconnaître sa défaite. «En tant que président, il assume tous les actes commis par ses subordonnés, note Florent Geel, directeur Afrique à la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH).
Durant la crise post-électorale, la communauté internationale a multiplié les avertissements, demandant à Gbagbo de faire cesser les violences. Il n’y a jamais répondu et ne les a jamais condamnées». (1)
Une très mauvaise nouvelle pour ceux qui croyaient dur comme fer avoir échappé à la justice grâce à la politique de dilution des responsabilités menée par Alpha Condé et ses conseillers.
À ce titre il semblerait qu’un certain Bernard Kouchner, maintenant connu dans les rues et couloirs des ministères de Conakry, qui jouerait de facto le rôle de Vice-président ou de vice-roi de la République aurait recruté quelques ténors du barreau parisien pour mener une contre-offensive au service du « Professeur » Alpha Condé.
Jusque là ils se croyaient bien protégés, surtout en Guinée. Les assurances d’Alpha Condé données aux militaires assassins et aux anciens tueurs du PDG recrutés en masse dans son parti et pour cause, semblent voler en éclats. La détermination de Mme Bensouda de la CPI commence à payer.
Personne n’est sûr maintenant d’échapper à la nasse qui se rapproche dangereusement de certains gros poissons civils et militaires. Les marques d’amitié des occidentaux se révèlent de véritables pièges pour ceux qui croyaient pouvoir suivre tranquillement la voie du Général putschiste Sékouba Konaté, « ennobli » par sa prétendue conduite normale de la transition. Question de point de vue, donc discutable.
À ce niveau malheureusement, il n’y avait qu’une seule et unique place.
Les préparatifs ont donc commencés à Conakry selon des informations reçues ce jour. On peut schématiquement déceler deux types de réactions décelables chez nos criminels impunis:
-Ceux qui croient mordicus qu’ils sont et resteront à l’abri. Ils seront les premiers les plus intensément surpris par les tournures des événements à venir.
‘D’autres qui se sont fait une raison et préparent fébrilement leurs défenses au cas où…
Alpha Condé serait très embêté à un double point de vue:
1°-Devoir se séparer de valeurs sûres de la confrérie Angbansanlé à la veille du scrutin législatif qui n’est pas gagné d’avance malgré les gros moyens détournés de l’Etat et les manœuvres de mise à l’écart de ceux les plus en pointe contre sa mainmise sur les institutions, principalement les cadres de l’opposition: UFDG, UFR…etc.
2°-Se voir impliqué pour complicité active par sa politique de grande mansuétude et complaisance active vis-à-vis des criminels militaires et civils bien connus du Stade du 28 Septembre en 2009 (et même participation active aux nombreuses atrocités commises sous son régime) .
A la vitesse du gouvernement du RPG et de l’avocat ministre de la justice Christian Sow, les investigations ne seront pas finies dans un siècle au minimum. Temps que personne n’st décidé à leur accorder.
«Meurtres, viols et autres violences sexuelles, actes de persécution et autres actes inhumains», c’est exactement ce qu’ont fait nos criminels impunis protégés par Alpha Condé.
Sékou est vraiment très mort, pour ceux qui ne le savaient pas encore.
Thierno A DIALLO
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