La Ceni envisage d’organiser les législatives vers novembre de l’année en cours, ‘’conformément à la volonté du chef de l’Etat.’’ C’est le chef de département planification de l’administration électorale guinéenne, El hadj Boubacar Diallo qui l’a annoncé ce samedi à la maison de la presse, précisant que le chronogramme élaboré à cet effet sera transmis au gouvernement la semaine prochaine…
Ce chronogramme accompagné du budget qui ne sera ‘’pas moins de 200 milliards’’ de nos francs selon lui, fait partit d’un paquet comportant le rapport d’évaluation de la CENI, effectué en mars dernier à Kindia.
Ces informations ont été rendu publiques lors d’une conférence de presse que le chargé de la planification a animée avec ses collègue des départements affaires juridiques et communication, Jacques Gbonimy et Thierno Saidou Bayo. En présence de la vice présidente de la CENI, Hadja Aminata Mam Camara.
D’entrée de jeu, le chef de département des procédures juridiques de la CENI, Jacques Gbonimy, a dit d’abord que cet atelier qui s’est tenu à Kindia du 24 au 26 mars dernier avait pour objectif d’évaluer l’ensemble des opérations de l’élection présidentielle de 2010, les forces, faiblesses, contraintes et difficultés rencontrées dans la conduite du processus électoral pour en tirer les enseignements en vue de l’amélioration de l’organisation des futures législatives.
Il a ensuite cité des insatisfactions de la présidentielles par rapport à la gestion de l’opération électorale, au cadre juridique et institutionnel (la production de trois version du code électorale en 4 mois, l’incompréhension entre le gouvernement et la CENI autour de l’interprétation de l’alinéa 2 de l’article 2 du code électoral, l’ambiguïté de la participation du MATAP dans la conduite du processus électoral…), à l’administration électorale (le non respect du serment de neutralité et d’impartialité des membres de la CENI au second tour, la mauvaise administration de la ceni, la politisation affichée et l’absence de cohésion interne de la ceni au second tour).
‘’Un processus électoral est une épreuve de souveraineté qui met en action un arbitre, des acteurs en compétition (les partis politiques ou les candidats) et les bénéficiaires/ arbitres, dépositaires de la souveraineté. La défaillance d’un seul maillon de cette chaine peut entrainer des dérapages aux conséquences incalculables’’ a dit J. Gbonimy.
Pour la tenue des prochaines élections législatives, le calendrier les prévoit en fin 2011. C’est-à-dire au moi de novembre et le budget peut s’étendre jusqu’à 200 milliards de nos francs nous a expliquer El hadj Boubacar Diallo, chef de département planification de la CENI.
Quant la question du réaménagement de la CENI arrive c’est Saidou Bayo, le chef de département information, sensibilisation et communication de cette institution qui réplique que son institution n’a pas de réaction à faire. Pour lui c’est sont les partis politiques et les organisations de la société civile qui doivent réagir contre ces projets de décrets. ‘’ La loi stipule que c’est l’organe organisatrice de la présidentielle qui organisera les législatives’’ a-t-il dit avant de poursuivre que c’est seulement 6 mois après la mise en place de l’Assemblée nationale qu’il y aura la cour constitutionnelle. Et devant cette cour qu’une nouvelle ceni pourra prêter serment.
Pour Bayo, c’est seulement le CNT qui est en train de faire un projet de loi Organique allant dans ce sens, mais le projet de décret que le ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation parle des activités à mener par la CENI et le MATD. Et dans ce projet de décret il y était inscrit que le MATD fasse le recensement ou la révision de la liste électorale, gère le fichier électoral, fait le budget des législatives et gère les points avec les commissions de la CENI. Mais ce projet de décret a été refusé en bloc par la commission de travaille qui été constituée par des cadres de la CENI et du MATD a déplorer M. Bayo.
Enfin c’est M. Gbonimy qui a dit que la CENI a déposer un recours au niveau de la cour d’appel de Conakry concernant le dossier de El hadj Boubacar Diallo et de Lounceny Camara tout deux condamnés pour fraude électorale. Et la cour d’appel les a innocentés a-t-il précisé.
Parlant du recensement de la population électorale, la CENI est catégorique et ne passe pas par mille chemins: « S’il s’agit d’un recensement générale de la population, c’est le ministère du plan à travers la direction du service statistique, s’il s’agit d’identifier les populations à travers les cartes d’identités ou des passeports, c’est le ministère en charge de la sécurité qui s’occupe de cela, mais s’il s’agit du recensement électoral, c’est la compétence de la CENI. C’est nous qui allons procéder à la révision du fichier électoral » a rappelé El hadj Boubacar Diallo, qui rejette toute idée d’un recensement avant le scrutin législatif.
En tout état de cause, la CENI n’entend pas se laisser faire par rapport à ses prérogatives.
Binta Diallo, guineebox.com