« Il n’y a pas de délais légal qui soit imposé entre l’élection du conseil communal et l’élection du bureau exécutif » dixit le juriste Karamo Mady Camara
Les résultats définitifs des élections locales du 4 février dernier sont déjà publiés par la CENI, mais aucun bureau exécutif communal n’a été élu. Ce, un mois après cette publication. Dans un entretien accordé à notre reporter, le juriste Karamo Mady Camara tente d’expliquer les raisons de ce retard. Cependant, il précise qu’aucun délai légal n’est indiqué entre les deux élections.
Selon Karamo Mady Camara, le retard de l’élection du bureau exécutif communal peut se situer à deux niveaux. « C’est un retard qui est congénital au fonctionnement de l’administration d’une part mais de l’autre pour des raisons purement politique » indique d’entrée de jeu le juriste. Parlant du dysfonctionnement au niveau de l’administration, Karamo Mady Camara précise qu’il « revient au ministre de tutelle de prendre un arrêté pour convoquer la première session du conseil communal. C’est lors de cette première session du conseil communal que seront élus le maire et ses adjoints bien qu’il n’y ait pas de délai légal qui soit imposé entre l’élection du conseil communal et l’élection du bureau exécutif, mais il revient à l’administration de prendre cet arrêté. Mais, ce n’est pas fait » a-t-il déploré.
Quant à la deuxième raison, le juriste estime que les manifestations politiques seraient une cause. « Il y a des manifestations en cours pour réclamer dit-on la vérité des urnes. Face à cette pression, l’administration peut-être souhaite faire un petit arrêt pour voir un peu dans quelle direction le vent souffle avant de s’engager dans cette autre bataille qui pourrait être perçue par les contradicteurs politiques comme un affront » nous a-t-il confié.
Il faut signaler que l’élection du bureau exécutif communal doit se faire dans les conditions normales par le biais d’un vote à bulletin secret et à la majorité absolue, selon Karamo Mady Camara. « Il y a autant de scrutin que de poste à pourvoir. Si après le premier tour par exemple du scrutin, il n’y a aucun candidat qui n’a obtenu la majorité absolue, il est procédé à un deuxième tour du scrutin et cette fois-ci, l’élection a lieu à la majorité relative » souligne le juriste.
Sadjo Diallo pour guineebox.com