DSK placé sous surveillance anti-suicide

Dominique Strauss-Kahn aurait été transféré dans une aile spéciale de la prison de Rikers Island, réservée aux détenus sous traitement médical et à ceux qui pourraient tenter de se suicider. Il s’agirait, toujours selon NBC, d’une simple précaution décidée par l’équipe médicale qui a examiné Dominique Strauss-Kahn à son arrivée à la prison…

Cette surveillance implique notamment que le patron du FMI soit contrôlé toutes les quinze à trente minutes et qu’il porte la tenue carcérale orange des prisonniers américains ainsi que des chaussures sans lacets.

Quelle défense pour DSK ?

DSK et ses avocats profitent aussi de cette attente pour peaufiner leur stratégie de défense. Le patron du FMI pourrait ainsi concéder avoir eu une relation sexuelle avec la plaignante mais une relation « consentie ».
Il ne peut en fait adopter que deux postures face aux charges qui pèsent sur lui : soit affirmer qu’il ne s’est strictement rien passé, soit reconnaître qu’il a eu un rapport sexuel avec la jeune femme, mais affirmer qu’il s’agit d’un rapport librement consenti.
Des analyses scientifiques sont en cours, et si ces tests ADN se révélaient positifs, la première ligne de défense ne serait pas tenable. Pour autant, il ne s’agit pas d’un changement dans la défense de Dominique Strauss-Kahn. Jusqu’à présent, ni le patron du FMI, ni ses avocats, ne se sont exprimés véritablement à ce sujet.

Benjamin Brafman et William Taylor se sont contentés de déclarer que leur client rejetait les accusations portées contre lui, et qu’il n’avait commis aucune action répréhensible. La défense de Dominique Strauss-Kahn semble vouloir garder un maximum d’options ouvertes dans l’attente des résultats des prélèvements ADN effectués dimanche.

« Une jeune femme bouleversée »

Enfin, on en sait aujourd’hui un tout petit peu plus sur la victime présumée. On sait qu’elle est âgée de 32 ans, qu’elle est mère célibataire d’une adolescente d’une quinzaine d’années, qu’elle est originaire de Guinée, et qu’elle travaillait comme femme de chambre au Sofitel depuis trois ans. Et c’est tout ce que l’on sait avec certitude, de cette jeune femme présentée par ses proches comme « discrète et travailleuse  », qui n’aurait pas fait d’études et n’aurait appris l’identité de celui qu’elle accuse d’avoir tenté de la violer, qu’après l’arrestation du patron du FMI.

« Une jeune femme, en tout cas bouleversée », affirme son avocat. Jeff Shapiro parle d’un « traumatisme extraordinaire ». Depuis ces événements, elle n’a pas pu retourner chez elle ni aller au travail. « Elle n’a aucune idée de ce que l’avenir lui réserve », déclare l’avocat.
Effectivement, selon nos informations, la jeune femme est toujours sous protection de la police de New York, dans un lieu qui tenu secret, connu seulement de quelques très proches de cette victime présumée.

Source : AFP