« Aucune cause juste ne peut être servie par la terreur. » Kofi Annan
C’est avec consternation que le Bloc Libéral (BL) a appris le massacre de paisibles civils dans le village d’Ogossagou au Mali, dans la nuit du 22 au 23 mars 2019. En effet selon les informations relayées par la presse internationale et les organisations de défense de droits humains, “les assaillants, habillés en tenues de chasseur dogon – les « chasseurs Donzos » traditionnels – et armés de fusils automatiques et de grenades”, seraient responsables de ce massacre ignoble dans le village d’Ogossagou, situé près de Bankass au centre du Mali. Le bilan de ces atrocités fait état de plus 154 morts, et majoritairement des femmes, des enfants et des personnes âgées. Le bilan fait aussi état d’importants dégâts matériels.
Le Bloc Libéral, respectueux de la sacralité de la vie humaine, condamne ces actes de barbarie avec la dernière énergie. Ses militants et sympathisants s’inclinent devant la mémoire de toutes les victimes et présentent les condoléances les plus attristées aux familles éplorées et au peuple malien. De tels agissements ne peuvent provenir que de personnes manifestement nourries de haine, de mépris et imbibées d’une dose inouïe de violence. Le Bloc Libéral fonde l’espoir que les autorités maliennes ne ménageront aucun effort pour que les responsables de ce massacre soient identifiés, arrêtés, jugés et condamnés à la hauteur de leurs crimes. Car ce genre de massacre est aux antipodes des valeurs de notre ère.
Par ailleurs, le Bloc Libéral saisie cette occasion pour interpeller le Président Alpha Condé et son gouvernement sur le cas des “chasseurs traditionnels donzo” visibles dans notre pays depuis un certain temps. Tout le monde se rappelle que des chasseurs traditionnels ont été présentés au siège du RPG Arc-en-Ciel et reçus officiellement au Palais Sekhoutouréya. Le Bloc Libéral s’inquiété du fait que ces chasseurs“donzo” circulent librement dans les villes avec des armes. Ils ont été perçus plusieurs fois parmi les contre manifestants lors des manifestations de l’opposition qui se sont soldées par des morts d’hommes. Ainsi, le Bloc Libéral tient à relancer le débat sur la présence de ces chasseurs traditionnels “donzo. Le Bloc Libéral tient à éviter que ce qui s’est passé à Ogossagou, ou pire, se reproduise dans un village guinéen.
La Constitution guinéenne stipule en son article 142 que seuls les agents des Forces de Défense et de Sécurité sont responsables de la protection de l’intégrité territoriale et des populations guinéennes. La formation ou l’existence de toute milice armée ou de tout autre groupement armé est interdite conformément à l’article 143 de cette même Constitution. Le non respect de ces articles est une violation grave de la Constitution guinéenne et constitue une menace dangereuse pour la paix et la stabilité de notre pays.
En République de Guinée, les chasseurs sont une confrérie respectée, qui se limite aux activités traditionnelles de loisir que constitue la chasse, au même titre que la pêche. Cette confrérie n’a aucun rôle officiel de défense et de sécurité. Elle n’avait jamais fait l’objet de manipulation politicienne comme c’est le cas sous le régime d’Alpha Conde. Sous ce régime, les chasseurs communément appelé les Donzos s’apparentent à une milice.
Partant, le Bloc Libéral exige le désarmement et la dissolution immédiate des milices “Donzos” et tout autre groupement paramilitaire se trouvant sur le territoire guinéen. Le peuple de Guinée veut un état de droit, pour que rayonne la quiétude sociale.
Fait à Conakry, le 29 mars 2019
Le Bloc Libéral