DECLARATION DE L’UFDG

Les militants et sympathisants de l’UFDG ont subi une répression sauvage à l’occasion du retour à Conakry de leur leader, après un séjour de plus de trois mois à l’extérieur…

Foulant aux pieds les droits constitutionnels reconnus aux citoyens et aux partis politiques, le Gouverneur de la Ville de Conakry a supervisé personnellement la répression. Trois heures avant l’arrivée du Président Elhadj Cellou Dalein DIALLO, le Gouverneur a procédé à l’arrestation de plusieurs femmes membres de la Direction Nationale du Parti et de neuf agents du service de protection du Président.

Les populations sorties spontanément le long de la route pour ovationner leur leader ont été brutalisées, bastonnées et arbitrairement arrêtées.

On a dénombré

·  1 mort : Zakaria DIALLO, âgé de 35 ans

·  27 blessés dont  8 par balles réelles ;

·  70 arrestations dont :

–          3 femmes membres de la Direction Nationale du Parti

–          9 jeunes appartenant à la sécurité (civile) du Président de   l’UFDG

–          3 militaires officiellement affectés à la protection de Cellou Dalein DIALLO

–          48 militants du Parti

–           7 mineurs

Toutes ces personnes ont été arrêtées et jetées en prison 3 heures avant l’arrivée à Conakry de Cellou Dalein DIALLO, sous la supervision personnelle du Gouverneur de Conakry en présence du Général Toto, Ministre d’Etat chargé de la sécurité.

60 personnes ont été traduites devant la justice qui a rendu les verdicts ci-après :

–          7 personnes, toutes appartenant à la sécurité rapprochée du Président de l’UFDG, ont été condamnées à 1 an de prison ferme et au payement d’une amende d’un million de francs guinéen chacune.

–          10 ont été condamnées à 1 an avec sursis

–          17 ont été condamnées à 6 mois avec sursis

–          26 ont été relâchées

A ce jour 10 personnes n’ayant pas fait l’objet de jugement sont encore en détention. Il s’agit de 3 militaires officiellement affectés à la protection rapprochée du Président en vertu des accords de Ouagadougou et de 7 mineurs arrêtés devant leur domicile qui croupissent encore en prison.

En plus, certains détenus notamment les agents de la sécurité civile du Président de l’UFDG ont subi des tortures à l’effet de leur extorquer des aveux accusant Cellou Dalein de préparer une rébellion contre la Guinée.

Cette répression et ces condamnations qui interviennent au lendemain des Etats Généraux de la justice sont inacceptables. Elles constituent un net recul des libertés d’expression et de manifestation dans notre pays. Elles sont d’autant plus préoccupantes qu’elles interviennent à l’occasion du retour en Guinée du Président de l’UFDG dont les efforts en faveur de la paix, de l’unité nationale et de la démocratie ont été reconnus et salués par le monde entier.

L’UFDG condamne avec la dernière énergie cette injustice et  exige :

–          la libération sans délai des personnes détenues

–          l’annulation de toutes les peines arbitrairement infligées aux responsables et militants du Parti.

–          la poursuite devant les tribunaux des responsables de l’assassinat du jeune Zakaria DIALLO.

Conakry, le 19 Avril 2011

La Direction Nationale de l’UFDG