Communiqué de l’UFDG

« Après la proclamation des résultats définitifs de la mascarade électorale du 11 octobre 2015 par la Cour Constitutionnelle, la Direction Nationale de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) tient à porter à la connaissance de la Communauté Nationale et Internationale  les faits ci-après, relatifs aux violences pré et post électorales…

À Koundara, suite à une confrontation entre militants de l’UFDG et ceux du RPG lors de la campagne électorale dans la ville, 35 militants et responsables locaux de l’UFDG  ont été arbitrairement arrêtés et sont actuellement détenus à Boké. Curieusement les arrestations ne sont intervenues que dans les rangs des militants de l’UFDG.

À Mamou, plusieurs arrestations ont été effectuées à Telico (12 détenus), à Bantamaya (3 détenus), à Ouré-kaba (8 détenus) , á Marela (1 détenu) et à Tamagaly (1 détenu)  par les forces de sécurité avec la collaboration étroite de l’administration locale avant et après le jour du vote, dans le but de les faire condamnés arbitrairement et d’intimider les autres militants et responsables de l’UFDG.

À Conakry, des morts et plusieurs blessés ont été enregistrés dont certains par balles tirées à bout portant par les agents des forces de sécurité. D’importants dégâts matériels au préjudice des opérateurs économiques jugés proches de l’Opposition ont été également enregistrés à Madina, Matoto et à Enta du fait des loubards du RPG avec hélas, quelques fois  la complicité active des agents des forces de sécurité. Amnesty International en a témoigné dans son rapport et lors de sa conférence de presse du jeudi 22 octobre 2015 à Conakry.

À Banankoro, les militants et sympathisants de l’UFDG ont été sauvagement agressés par les militants du RPG avec la complicité avérée des autorités civiles et militaires. Le bilan des violences dans cette localité est de : 3 voitures, 11 concessions et 110 motos calcinées. 34 magasins vandalisés, plusieurs blessés par machettes et bastonnades, 4 morts, une victime arbitrairement détenue á Kérouané dont la maison abritant le siège de l’UFDG, la voiture et d’autres biens ont été entièrement calcinés. Curieusement aucune interpellation n’a été enregistrée à l’égard des militants du RPG, responsables de ces crimes et délits qui continuent de jouir d’une impunité  totale.

À Nzérékoré, 18 personnes en détention arbitraire, suite aux attaques perpétrées par des partisans du RPG avec la complicité avérée des autorités civiles et militaires. D’importants dégâts matériels et humains ont été enregistrés au préjudice des partisans de l’UFDG et des commerçants jugés proches de l’Opposition.

Tous ces crimes et délits contre les personnes et les biens ont été perpétrés en plein jour, sans qu’aucune interpellation des auteurs facilement identifiables n’ait été enregistrée à ce jour. Le tort de toutes ces personnes arrêtées, battues, humiliées et encore détenues par les forces de sécurité sur ordre de l’Administration c’est d’avoir choisi de militer pour l’UFDG et de participer à sa campagne électorale. Aujourd’hui, plusieurs responsables de l’UFDG dans certaines localités du pays sont quotidiennement menacés ou humiliés.

De tout ce qui précède, le citoyen guinéen s’interroge aujourd’hui sur la réalité du caractère républicain de l’État. En effet, le dysfonctionnement des services publics comme la justice et la sécurité met en évidence la partialité de l’État.

La Direction Nationale de l’UFDG dénonce et condamne avec la dernière énergie les arrestations et la détention arbitraires de ses militants et sympathisants et, demande leur libération immédiate. A cet égard, elle lance un appel á tous les militants et á tous les hommes épris de justice á se mobiliser pour exiger la libération sans condition de tous les citoyens injustement arrêtés.

L’UFDG demande aux citoyens guinéens à ne pas tomber dans le piège des démons de l’injustice et de l’intolérance. Elle appelle à l’unité et à la paix pour le triomphe absolu des principes de l’État de droit et des valeurs de démocratie que ses dirigeants défendent ».

Conakry, le 4 novembre 2015

La Direction Nationale de l’UFDG