Comment la Communauté Internationale a-t-elle imposé Alpha Condé à la Guinée pour son deuxième mandat?

Les Guinéens se souviendront longtemps  des gravissimes bavures qui ont caractérisé la fameuse Élection Présidentielle d’octobre 2016. C’était véritablement inédit sur le continent africain…

C’est d’ailleurs à cette occasion que la culture du « Coup KO » s’est instituée un peu partout en Afrique, faisant de notre Professeur National le génie inventeur de ce système d’hold-up électoral.

Nonobstant les interminables dysfonctionnements enregistrés, si les résultats véritablement sortis des urnes étaient respectés, à défaut d’un deuxième tour, c’est le candidat de l’UFDG qui en sortait victorieux. C’est du moins à en croire nos sources proches du Palais Présidentiel.

Dès que le Chef de Mission d’Observation de l’Union Européenne avait commencé à être regardant sur les manoeuvres de la CENI, tout en exigeant le minimum de transparence pour combler les légitimes attentes du Peuple, Bakary Fofanah alla s’en plaindre auprès du Professeur National.
Séance tenante, le Professeur-Président prit son téléphone et joigna tous les grands dirigeants de l’Union Européenne pour incriminer le pauvre Chef de Mission.

Les minutes qui suivront ces différentes communications seront marquées par des appels pressants en provenance de Bruxelles, intruisant le Chef de Mission de jouer le jeu de la Communauté Internationale dont le choix portait, non pas sur celui qui  aura la confiance du Peuple, mais plutôt sur le candidat ayant coopté cette fameuse Communauté Internationale à coup de millions de devises étrangères et autres contrats très controversés : Alpha Condé en l’occurrence.

Pour justifier cette manœuvres machiavéliques, on menaça le Chef de Mission d’assumer l’entière responsabilité  d’une éventuelle instabilité de la Sous-région Ouest-Africaine au cas où il soutiendrait des résultats favorables à l’élection de Cellou Dalein Diallo, non sans qualifier gratuitement le leader de l’UFDG de politicien incendiaire dont la victoire pourrait plonger beaucoup de pays voisins de la Guinée dans le chao.

C’est ainsi que le discours du Chef de Mission avait automatiquement changé, affirmant que les 《graves dysfonctionnements enregistrés n’entachent pas la crédibilité du scrutin 》. Les résultats sont connus de tout le monde. Quel paradoxe!
NOTRE PAYS PRIS EN OTAGE PAR KOUCHNER, TONY BLAIR ET SOROS

Rien ne va plus au niveau des finances publiques de notre pays, le deuxième géant mondial de la bauxite et qui regorge également d’importantes réserves minières de tout genre ou presque. Mais, le Guinéen et la Guinée manquent de tout, sauf de la misère. Quel paradoxe!

Le compteur budgétaire étant au rouge et pour tenter de maîtriser certaines dépenses de souveraineté et faire face aux salaires des fonctionnaires pour les prochains mois, le Président a multiplié les voyages et offensives diplomatiques via des visites de Présidents et autres Chefs de gouvernement en Guinée, sans obtenir gain de cause rapide.
Pour tenter de sauver la face, notre Professeur National vient d’expédier aux USA une mission conduite par son Conseiller Économique Madikaba

Camara et comprenant des députés de la Mouvance Présidentielle augmentés d’autres hauts cadres de l’Administration, à la recherche urgente de fonds.

Dans cette perspective, mandat est donné aux missionnaires, partis de la Guinée le samedi dernier, de négocier le bradage de certains blocs de gisements miniers du pays à tous preneurs prêts à mettre automatiquement la main à la poche. Il n’est vraiment pas fortuit que notre Professeur National soit dénommé le Roi des Mines.

Mais, ce sont les prochains gouvernants et la population guinéenne qui subiront les conséquences néfastes de tous les contrats mal ficelés qui se signent maintenant au fil des jours et mois.

Notre pays est pris en otage par des bandits à col blanc de réputation mondiale que sont Tony Blair, Bernard Kouchner, Gerges Soros et consorts.

La plupart des médias internationaux et dirigeants occidentaux sont acquis à leur cause aux frais du contribuable guinéen, rien que pour préserver leurs intérêts machiavéliques à travers la Présidence du Professeur National.

L’opposition est complètement prise dans la tenaille et n’a plus de marge de manoeuvre, avec la complicité d’une Communauté Internationale toujours rangée du côté des plus forts, au grand dam du citoyen lambda.

Pendant ce temps, nous acheminons vers une cessation de paiement des salaires des fonctionnaires, sans compter les factures impayées de l’État envers plusieurs  entreprises, sociétés et universités locales.

L’heure est grave dans mon pays. Bon Dieu, au secours!

Mandian Sidibé, Journaliste exilé à Dakar