Cellou Dalein DIALLO, le président en attente de la Guinée

N’en déplaise au mercenaire Soudanais de la plume qui a enfanté un article endiablé dans le but d’incendier la Guinée à travers ses propos ethnocentriques et xénophobes, Cellou Dalein est bel et bien le président en attente de la Guinée. Le prochain Président de la République.

Les résultats des élections communales, que certains ont voulu transformer en élections communautaristes, en donneront l’ultime confirmation. En attendant, une conviction s’impose, la fraude ne suffit plus à donner la victoire au système politique en place. Les magouilles démasquées, les décomptes faits et défaits, les menaces et intimidations contre l’opposition, les proclamations à compte-goutte des résultats ne sauveront pas le parti au pouvoir. L’issue ne fait aucun doute : le RPG est en lambeau bien avant ces élections qui constituent l’évidence la plus frappante.

En effet, en politique comme à la chasse, le résultat ne se mesure pas aux tirs latéraux mais aux impacts vitaux. Pour prétendre gagner, le rassemblement du Peuple de Guinée (RPG) a dû essayer de rabibocher sur les flancs, sur ce qu’il appelle son fief. Mais de fief il n’en a plus. Ni en Haute-Guinée ni ailleurs. Il aura tout tenté pour prouver le contraire.

A l’arrivée, il a tout perdu : fiefs, électeurs, confiance, espoir et crédibilité. Il ne lui reste plus, cette fois-ci encore, que la fraude : cette mécanique qui lui a permis d’arriver à la tête de l’Etat guinéen et de s’y agripper depuis 2010. Mais elle non plus ne répond pas. La machine s’est grippée. Fortement encrassée, le lubrifiant injecté sous forme de billets sonnants et trébuchants, n’a pu cracher que la fumée noire des espèces cramoisies. La corruption à coup de millions (cent millions de francs guinéens au minimum par magistrat) na’ pas empêché de mettre encore plus au grand jour cette réalité : l’horizon s’obstrue irréversiblement pour le RPG dont l’arc commence à remonter d’où il vient : au ciel donc.

Les communales du 4 février 2018 viennent de lui montrer montré que le parti au pouvoir, le rassemblement du Peuple de Guinée (RPG) n’a plus de fief. Elles ont surtout mis en évidence que, désormais, l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a toute la Guinée comme fief.

De la Haute à la Moyenne Guinée, de la Région Forestière à la Zone Côtière, l’arbre a planté ses racines démentissant ainsi les propos d’un journaliste verbeux qui a tout tenté pour détourner la symbolique protectrice du fromager. Mais passons et soulignons juste que l’avare a toujours confondu ses propres doigts aux mandibules du crabe. Et les dévorant tous ensemble, il se retrouve manchot pour mériter sa mendicité.

Appuyé par les électeurs, l’opposition guinéenne est fortifiée dans sa position : ne pas laisser cette fois-ci l’ogre dévorer les urnes qui traduisent la libre expression des citoyens de choisir leurs dirigeants locaux. Face aux atermoiements de certains, on a vu l’action de la base : faire pression pour que leur choix soit respecté et leur vote restitué à leurs candidats. Le message est clair : si un président de parti acceptait de sacrifier les voix de ses militants pour se rallier au parti au pouvoir pour quelque affinité que ce soit, il ira seul et sans élus ni militants. Ainsi, il aurait personnellement et volontairement sonné le glas de sa carrière politique.

A ce jeu, certains se risqueront car l’appât que leur tend le RPG est alléchant. Mais un responsable politique, un leader d’un parti, se mesure avant tout à sa capacité de résistance à la tentation, non seulement du moment mais aussi à long terme. L’expérience a prouvé qu’avec le pouvoir guinéen, les titres ronflants, souvent anticonstitutionnels car non actés nulle part dans les textes légaux ou les postes et nominations opportunes n’enfantent qu’illusions, déshonneur et perdition : perte de soi et de l’identité de son parti politique.

Cet état de fait explique que bon nombre de militants sont désillusionnés sinon perdus car ils ne se retrouvent plus dans l’orientation du parti pour lequel ils ont tout consacré. Les idéaux de base sont souvent trahis par des décisions pour lesquelles ils n’ont pas été consultés. Par des alliances contre nature et des rapprochement inopportuns. Par un manque de personnalité suffisamment solide de leur leader pour résister aux griots de bonne aventure. Par le sentiment d’être réduits à une règle mathématique du genre première, deuxième, troisième ou quatrième force politique de Guinée.

Ce sentiment qui traverse tant le RPG que l’Union des Forces républicaines (UFR) et, pour dire clairement les choses, n’est pas sans danger pour les autres partis politiques, y compris l’UFDG. C’est justement dans sa capacité à gérer les diversités, à intégrer les compétences, à se mettre au-dessus des intérêts partisans et des corporatismes de tout genre, que Cellou Dalein prouvera qu’il est le plus présidentiable parmi tous les prétendants de 2020.

De sa capacité de conserver et de récupérer les voix qu’on essaie de lui voler en plein jour, il montrera encore plus sa détermination à présider aux destinées de la Guinée pour le bien de chacun et des tous. Cette fois-ci, il va falloir montrer à l’adversaire, souvent tricheur patenté, que l’UFDG ne laissera pas passer une once de fraude. Aucune voix ne sera détournée ni omise. Que le vandalisme électoral ça suffit. Le faire est d’autant plus facile que l’UFDG peut se targuer de n’avoir collaborer ni de près ni de loin au système en place. Ce slogan du président guinéen qui se vante de n’avoir jamais accepter un poste politique avec les systèmes précédents vaut pour Cellou Dalein car la lutte politique relève toujours d’une ère.

En d’autres termes, Cellou n’a ni gouverné ni collaboré sous l’ère d’Alpha Condé comme ce dernier ne le fit point sous Sékou, Conté ou d’autres. On peut dire halte aux comparaisons qui n’ont rien d’original et qui ne sont qu’une manière de vouloir culpabiliser l’autre. En clair, en matière de politique, le président actuel n’a rien de plus qu’un ancien premier ministre car l’un comme l’autre s’est opposé à un système politique de son époque. Enfin, s’opposer au PDG ou au PUP n’a rien de plus que de s’opposer au RPG.  Ce que Cellou fait. Donc, les deux hommes politiques « sont quittes », comme on dit.

Aujourd’hui, les choses se dessinent mieux et de manière très claire : le RPG est l’étoile qui sombre sur le paysage politique guinéen. Aucun argument, aucune preuve ne peut démentir cette réalité. L’UFDG est le parti en plein ancrage, en évolution constante et son chef gagne, en plus de sa popularité, la confiance des Guinéens. Lui qui n’a parlé que de Guinéennes et des Guinéens en dépit du Chantage et des étiquettes qu’on lui a collées pour ternir son aura, se rapproche de plus en plus du sommet de la marche. Ses détracteurs les plus virulents le reconnaissent en sourdinent. Anonymement, ils se prélassent des erreurs du système qu’ils ont défendu et jettent un coup d’œil furtif vers l’UFDG comme d’un draguer pour une jeune fille dont il n’ose avouer ses sentiments. Ils savent qu’en politique comme en amour, les désamours tout comme les envies cachées peuvent, le moment venu, se transformer en bras-dessus, bras-dessous.

En clair, il ne reste pas grand-chose au président de l’UFDG pour conquérir totalement le cœur de toute la Guinée. Déjà, les battements qui sourdaient depuis les législatives de 2013 commencent à se faire entendre. Il suffit de voir le nombre de voix portées sur ses candidats sur l’ensemble du territoire pour s’en convaincre. Il doit juste consolider son capital confiance en rassemblant davantage, en mettant le patriotisme et l’unité nationale au-dessus de tout. Aussi, devrait-il savoir que c’est le jour qu’on est fort qu’on est le plus faible. Et, le RPG qui s’étiole de plus en perdu s’est perdu par l’excès et le manque de modestie dans l’usage de sa toute- puissance.

La faute aux férus d’insolences, aux provocateurs et zélés de tout bord, aux guignols et arnaqueurs qui dépouillent le RPG et Alpha Condé pour leur ramener des urnes trouillés et vides.

Le Fama aura-t-il compris cette fois-ci que le remueur de couteaux n’est pas le chevalier pour gagner des batailles. Qu’il est juste fait pour rouvrir des plaies mal cicatrisées comme l’ethnocentrisme en indexant arbitrairement les autres ou en les injuriant inutilement. C’est ce genre de personnes qui accélèrent non seulement la déconfiture du RPG mais aussi creusent sa tombe par leur fourberie. Ce sont les mêmes qui s’égosillent partout et appellent à un troisième mandat alors qu’ils connaissent pertinemment la position des Africains, notamment de la jeunesse, face aux velléités d’un tel mandat. Les lendemains qui déchantent ne font-ils pas lésion dans la sous-région ?

Laissons le canard nous montrer qu’il peut nager en se moquant de la mare et tenter la mer. Quand il se rendra compte de la notion d’étendue, il nous en dira. L’UFDG doit continuer sur sa lancée en rassemblant davantage tout en montrant à l’adversaire qu’à défaut d’être aussi méchant que lui, le parti peut ne peut être gentil. En métalangage politique, face à Machiavel il faut de l’anti-Machiavélisme primaire, s’il le faut.

Les jeux d’alliances au second tour des communales devront être le tremplin de la victoire finale. Nous ne devons plus nous contenter de griffer le lépreux. Nous devons lui donner des coups de boutoir, comme disent les Anglais du « The last big staggering blow for him » et le laisser ramper avec ses moignons.

Les élections communales doivent parfaire le travail entamé 2007 avec l’arrivée de Cellou Dalein à la tête de l’UFDG. Depuis, il a montré sa capacité de construire, de mobiliser, de réunir des entités souvent éparses en rassemblant les diverses entités de la nation guinéenne. Il a prouvé qu’il peut endosser. Il devrait désormais faire comprendre, et il est entrain de la faire, qu’il peut rendre coups pour coups car gagner dans certaines localités n’est rien d’autres que rendre des coups reçus. Mais il devrait le faire en préservant son esprit rassembleur et ses qualités de tolérance.

Le président de l’UFDG devra préserver contre vents et marrées cette qualité supérieure qu’est la tolérance car la Guinée a besoin de lui. Elle en a d’autant plus besoin que l’expérience politique de cette dernière décennie montre qu’à court et long terme, Cellou Dalein est bien la solution dont a besoin le pays.

En dernier mot, dans le contexte actuel, immédiat et futur, Cellou Dalein apparaît comme le plus apte, le mieux indiqué à rassembler et réconcilier les Guinéens dans leur diversité pour mieux servir leur unité.

Lamarana Petty DIALLO               lamaranapetty@yahoo.fr