Cadre permanent de concertation et de dialogue :Et si le CNT avait vu juste ?

Les crises récurrentes et surtout le blocage du processus électoral ont amené  tout récemment le président de la République à initier, la mise en place d’un cadre permanent de dialogue t de concertation.C’était à l’occasion d’une rencontre avec les acteurs politiques et la civile…

IL faut rappeler à ce sujet que de nombreuses initiatives ont été développées aux parents par des acteurs de tous ordres avec l’appui financier des partenaires au développent dont le PNUD.
Malgré les immenses efforts fournis et les importants investissements consentis en la matière, les résultats escomptés n’ont pas été atteints, la fracture sociale s’est élargie, les menaces sur la paix sociale et civile s’est accentuées.
De ce constat d’échec est née, l’initiative du CNT, répondant à une de ses prérogatives issues des accords de Ouagadougou sur la sortie de la crise guinéenne en 2009 ; à savoir, contribuer à l’effort de réconciliation nationale.
Le Conseil National de la Transition (CNT), conscient de l’immensité et de la délicatesse de la tache a , avec l’appui des partenaires au développement dont le BIT, l’OIF et le PNUD à travers le fonds de consolidation de la paix, initié un projet de pacte de convergence e de stabilité sociale en Guinée .
Assisté d’un expert de haut  niveau du BIT un comité de pilotage constitué de conseillers nationaux et des fonctionnaires de l’administration a été mis en place.
Un programmes cohérent a été élaboré et a permis dans une première étape à organiser un atelier de formation des formateurs en dialogue social.
L’étape suivante a consisté à l’organisation de cinq ateliers régionaux dont la ville de Conakry.
Des rencontres auxquelles ont pris part les représentant de l’administration, de la société civile, les ONG et associations, des religieux, des forces de défense et de sécurité etc.…
Les nombreux échanges issus de ces rencontres ont permis d’obtenir une importante documentation allant dans le sens des objectifs visés par la CNT.
De retour à Conakry, il s’en est suivi une session d’évaluation qui a débouché sur l’organisation de l’atelier national de promotion du pacte de convergence et de stabilité sociale en Guinée, organisée du 5 au 7 novembre 2012 à Conakry environ deux cents participants y ont pris part . Ce sont les gouverneurs de régions, les préfets, les maires de Conakry, les représentant des partis politiques de la société civile, des travailleurs, des employeurs des communicateurs traditionnels, des institutions

Républicaines, des forces de défense et de sécurité, des départements ministériels, des religieux, des associations des femmes et des jeunes, des coordinations régionales des sages et de nombreuses ONG prenant part au dialogue inclusif.                
Le premier ministre, chef du gouvernement ya apporté sa contribution en qualité d’invité d’honneur.

Comme on le voit, le Conseil  National de la Transition (CNT) poursuivit depuis plus d’une année, lentement mais surement, le processus d’établissement d’un pacte résultant de la formulation d’une vision tendant à restaurer la vie économique et sociale, pour la promotion de la tolérance , de la générosité et la fraternité entre tous les guinéens .
Au regard de la situation sociale actuelle il est important que toute forme de dialogue définisse son contenu, son champ d’action, ses acteurs, ses missions et les rôles qu’il s’assigne.
IL s’agit en fait de structure  et de qualifier le champ d’action de ce dialogue et de ses acteurs.

Le pacte a pour objet aussi, de centrer la vision, de produire d’éléments d’espoir sur non seulement une vision, mais aussi des politiques et stratégies capable d’apporter des solutions aux demandes sociales urgentes.
Ces réponses ne peuvent être obtenues qu’à travers des politiques publiques sociales pertinentes et appropriées, ayant trait à l’employabilité, au développement et à la promotion d’une politique de développement rural, à l’appui au secteur privé, à l’encadrement du secteur des mines, à la réalisation d’infrastructures de bases qui constituent des conditions élémentaires pour l’amélioration du niveau de  vie des populations.
Ces articulations ne pourraient se réaliser que si elles sont soutenues par un organe de formation et de renforcement des capacités fort et diversifié, capable d’offrir des connaissances à l’ensemble des acteurs dont les futurs parlementaires.
En conclusion, cette architecture qui serait le fondement d’un schéma de mise en œuvre d’un processus de consolidation de la paix et de la réconciliation nationale serait gérée par un observatoire de gouvernance concertée, d’indicateur de progrès et de stabilité sociale.

M. Sory Diallo