Bah Oury est instrumentalisé par Alpha Condé pour brûler la maison commune

Après deux jours de voyage, je viens juste d’arriver à Kigali, au Rwanda. C’est en m’installant à l’hôtel  » Les MILLE COLLINES » que je découvre ce que je peux qualifier de problème existentiel cherchant à avoir indéfiniment raison et faire croire que tout le monde lui doit quelque chose…

Et il le dit. Alors que les grands hommes n’évoquent jamais le bien faità autrui.

Pour ma part, je ne lui dois un papier témoignage c’est tout. ET, je me refuse d’évoquer ce que je fais pour certains membres de sa famille à Conakry malgré mes maigres moyens, chomeur de Alpha Condé, sans salaire depuis deux ans.

Je continuerais à le faire sans accepter, il le sait, un remerciement quelconque. C’est un devoir fraternel. Mais cette fraternité ne m’empechera nullement de dénoncer avec vigueur ce que je considère comme une trahison de Bah Oury, ses rencontres avec Alpha Condé dans un piteux d’aumone d’une grâce qui le culpabilise de fait et donne raison à Alpha Condé que Bah Oury voulait le tuer le 19 juillet avec une prime au fait qu’il ait fui. Et dire qu’il est pour quelque chose dans la grâce des 170 détenus relève plutot de la prétention.

Dans la mesure où, c’est de monnaie courante qu’un chef d’Etat, à l’occasion des grands jours de son pays, fasse de grands gestes. Si c’est Bah Oury, alors pourquoi n’ a – t – il pas obtenu la grâce pour Fatou bBadiar, AOB et les autres et que Alpha annonce ne plus les libèrer ?

Tout porte à croire que ce que j’ai comme informations sur l’homme de Timbi à Conakry se resume au fait qu’il a un problème existentiel lié, en partie, à sa pénible enfance et adolescence, marquées par l’assassinat de son père par les militaires à la frontière guinéo sénégalaise, vers Kédougou et sa possible prise en charge à Dakar par des prêtres. Ce qui lui dénierait une foi islamique achevée et fait qu’il ne se soucie point des autres mais de lui seul. Reniant ce qu’il avait adoré hier.

Contrairement à ce que tu dis mon frère, tu n’es pas cohérent et tu manques cruellement de convictions profondes. Deux exemples illustratifs: après la reconciliation de Dakar entre Cellou Dalein et toi, le lendemain matin, tu te rendis à son hôtel le  » King Palace » avec les mots respectueux du beau. Et, par la suite, tu l’attaques avec virulence. Deuxièment, après avoir tenté de tuer Alpha Condé, tu prends la fuite et incite à plusieurs reprises au soulèvement populaire pour le chasser. La suite, tu la connais.

Souviens toi de la réunion secrète que tu as organisée à Paris. Venu spécialement de Toulouse et installé dans un hôtel de la place dans l’attente des conclusions de cette réunion qui avait, entre autres, sujets: l’envoi de jeunes en formation en Yougoslavie alors que tu misais sur des militaires à la retraite au pays. C’etait dans la nuit du 15 octobre 2014.

Tes fréquents déplacements au sénégal etaient suspects. Moi, je ne fais pas de politique pour dénoncer ceci ou cela. Je ne suis pas non plus militant ou sympathisant de l’ UFDG. Je fréquente un ami qui s’appelle Cellou Dalein comme mes autres amis plus nombreux chez les autres que chez mes parents Peuls. Je suis Guinéen et fier de l’être, qui n’a qu’un seul mentor mon maitre le doyen Pathé Diallo ( paix à son âme ).

Je suis journaliste sportif et la seule fois que je suis sorti du bois c’est pour combattre la politique du Manden Djallon instaurée par Alpha Condé pour diviser les fils du Fouta. Sept mois de conférences historiques en Guinée, en Europe et aux Etats-Unis à mes frais.

A cause de la confiance aveugle que j’ai placée en toi en tant qu’espoir, je me suis toujours senti plus proche de toi que de Cellou Dalein. Et je te l’ai reitéré à chaque fois que je suis venu en Europe en t’appelant au téléphone ou t’envoyer des messages que tu peux encore relire.

Je me suis même proposé de venir te voir à Toulouse. Mais ton calendrier ne le permettait pas. C’est la reponse que tu me donnais à chaque fois. Amadou Dioulde Diallo est un homme libre, indépendant, qui a des convictions et qui les défend parfois naivement. Déçu comme c’est le cas avec toi, quand après tant de déclarations fracassantes, tu viens te livrer mains et pieds liés à Alpha Condé. Or les Peuls disent:  » DIMO KO KONGOL, BARE KO SAIRE;NAGGUE KO BHOGOL ».

Je le réaffirme: maintenant que tu as fait ce choix d’être instrumentalisé par Alpha Condé pour brûler la maison commune, tu me trouveras infailliblement sur ton chemin. Comme tous ceux ont choisi l’argent et les postes au détriment de l’honneur, je t’attends à Conakry. Parler et écrire aux bords de la seine ne fait pas homme. Malheureusement, que tu ne me trouveras pas sur place et je suis obligé de ranger ma plume et fermer ma bouche, ce à compter de cette nuit jusqu’au 15 février à cause d’obligations à l’international au Rwanda, au Qatar et au Sénégal. Donc, je ne pourrais répondre à vos attaques. Passé cette date, je serais comme toujours prêt, sur www.nouvelledeguinee.com, à l’affrontement dans tous les domaines et partout.

Je termine, sur www.nouvelledeguinee.com, par le commencement: l’histoire du Fouta avec les « Houbbous », ces frères musulmans djihadistes dont la première dissidence fut celui de « Baïlo », zone qui se situait entre Timbo, Dinguiraye, Dabola et Faranah. Il eut à sa tete Thierno Mamadou Diouhé de Laminaya, un fervent marabout de la famille « Ndouyedio », originaire de Kompaya dans le Labé. Il marcha sur Timbo en 1849. Il eut pour fils Karamoko Abal qui fut vaincu par l’armée du Fouta grâce aux renforts de 2 0000 hommes de l’Almamy Samory Touré.

Dans le « Diwal » de Timbi Madina, naquit vers 1856, un autre parti des frères musulmans sous la direction de Thierno Iliassa de Ninguelandé où fut construite et inaugurée par Alpha Ibrahima Sambegou Barry, le premier Almamy du Fouta, la première mosquée du Fouta après la bataille de Talansan en 1727.

Vous pouvez bien le vérifier dans les livres consacrés au Fouta. Je comprends ce qui te choque Bah Oury. C’est du fait que j’ai fait allusion à l’arrière grand père de Cellou Dalein . Alors, au lieu de parler de PDG et de caste en voie de disparition, tu ferais mieux d’écrire qui tu es au Fouta, particulièrement dans le Timbi.

En tout cas, je sais que Bah Ousmane, le leader de l’UPR, est le petit fils du Saint Thierno Sanoussy Gongoré qui est avec Thierno Souleymane Timbi Tounni, Thierno Maviatou Maci et tThierno Ciré Bouroukadié, les grandes figures de l’islam dans le Timbi. Je pense qu’on va en politique avec ce qu’on est. Cela ne saurait constituer un crime, à moins que ton combat à l’UFDG ne soit aussi celui des origines et des naissances des uns et des autres.

Si c’est le cas, c’est perdu d’avance. car le Fouta, comme la plupart des sociétés, intégre parfois des éléments sociologiques dans l’expression de leurs valeurs et de leur humanité.

Amadou Diouldé Diallo, journaliste-historien

Source: nouvelledeguinee.com