Avons-nous le courage de guérir nos plaies pour sauver la Guinée ?

En prélude de ce que j’exprime dans cet article, permettez-moi chers lecteurs de vous remercier de tout mon être de vos commentaires sur tous mes précédents articles. Quel qu’aurait été la nature des commentaires. ..

Je remercie aussi bien ceux qui m’ont approuvé et ceux qui ont exprimé le contraire et je pardonne à tous ceux qui m’ont adressé des injures. Mais particulièrement, je  remercie Monsieur Bah Sadio et Monsieur Thierno Barry et leurs dédie cet article. Parmi mes détracteurs qui sont nombreux car sont bien rémunérés pour proliférer des injures, je pardonne spécialement à Monsieur FrotoMougou pour les propos injurieux qu’il m’a adressés. Il n’est pas le seul, mais selon son style d’écriture, il me semble être un homme bien scolarisé.

Le courage.

Je sais d’avance que rares seront ceux de mes compatriotes qui auront l’audace de se prononcer ou de penser dans le sens de ce que je voudrais proposer à la nation guinéenne pour lui éviter le pire. Ce serait tant pis pour moi. Mais ma démarche est sincère. Si vous vous souvenez, j’avais dans d’autre de mes articles proposer la partition de la Guinée sur une fédération comme le Nigéria, l’inde, la Russie, le Canada, le Brésil, les Etats Unis d’Amérique ou tant d’autre à travers le monde. Nous avons quatre régions naturelles bien définies par la nature ou la volonté de Dieu comme le disent souvent nos fervents religieux. A défaut de fédéralisation de la Guinée, alors procédons à une réforme profonde et certainement bouleversante mais amplement supportable si notre conscience humaine prenait le dessus des considérations égocentriques qui intoxiquent la population guinéenne toutes ethnies confondues. Tout d’abord, il faudrait que nous redéfinissions la démocratie par apport aux autres pays de la planète. Il faut que nous nous rendions compte de notre spécificité frappante et troublante au sein de la communauté des êtres vivants sur cette terre car, ce que nous guinéens pouvons vivre et supporter, nul autre peuple ici-bas n’est capable. Nous sommes le seul peuple au monde qui marche, se couche, dort, chante et danse sur l’or, l’argent, diamant, eau limpide, terre généreuse et fertile, climat de rêve, richesses partout, mais hélas, la précarité et pauvreté généralisées nous étouffe lourdement et quotidiennement. Vous me direz que la Guinée jouit de la  bénédiction de Dieu. Eh bien, je défie quiconque de  me prouverait cette bénédiction. Nous sommes bénits de telle façon que nous sommes assis en plein dessert dans une Oasis luxuriante de végétation et d’eau limpide, mais nous mourons de soif les pieds trempés dans l’eau abondante que nous ne pouvons recueillir pour se désaltérer. Pourquoi avons-nous cette fausse bénédiction ancrée dans nos meurs sans espoir de nous en défaire? C’est par ce que nous nous les attribuons à volonté dans de fausses prières que Dieu regarde mais ne reconnait pas car, lesdites prières prononcées émanent des cœurs et âmes méchants et haineux,  lâches et hypocrites. Nos réussites se transforment en outils de haine et de mépris. A force d’être forgé à la volonté de nos dirigeants et tyrans sanguinaires et destructeurs avérés, nous avons fini par atteindre la phase ultime d’une mutation génétique nous reléguant aux antipodes de l’humanité en une espèce humanoïde singulière qui ne bénéficie d’aucun cadeau de l’évolution. C’est parce que nous avions été guidés par des hordes de malhonnêtes qui nous ont ainsi façonnés depuis des millénaires. N’est-ce pas eux qui ont vendu des hommes et des femmes en esclaves pour des besoins de puissance que nous célébrons aujourd’hui. Les fusils des sofas de Samory Touré qui était connu comme pourvoyeur d’esclave, n’étaient-ils pas payés par de nombreux esclaves qu’il livrait en échange? Ceux qui s’étonnent de l’attitude des afro-américains et antillais à notre égards ne le devraient pas. Nos ancêtres guerroyaient pour capturer des individus en bonne santé pour s’octroyer de la luxure et consolider leur pouvoir. Seul CHAKA Zoulou n’a pas vendu de noir aux blancs. Il avait bataillé tout le temps avec les armes traditionnelles. Nous produisons nous même nos tortionnaires. Nous les magnifions dès qu’ils emploient la force physique pour s’emparer du pouvoir car, même les élections dites démocratiques en Guinée ne l’ont jamais été. Ce fût une très grande mascarade mal orchestrée. Le gagnant proclamé en est bel et bien conscient.  La réforme de l’électorat guinéen est l’une des nécessités impératives. Nous devons accepter d’exclure la partie la plus problématique de la population guinéenne en matière de compréhension des enjeux électoraux et de la démocratie. Si nous voulons une démocratie de qualité en Afrique, il faudra exclure la population non scolarisée et recenser exclusivement que la partie ayant au moins un Certificat d’étude primaire ou son équivalent que nous identifierions comme population électorale qualifiée pour le suffrage universel des élections présidentielles. D’autre part instaurer dans tous les niveaux scolaires des ateliers d’enseignement civique pour doper la conscience citoyenne de la population concernée. Si pour être élu il est impératif que le sujet soit scolarisé régulièrement, alors l’électeur aussi devrait l’être. Ce n’est pas une discrimination. C’est pour éviter les dérapages qu’exploitent certains hommes politiques qui ne cherchent qu’à utiliser l’ignorance pour s’imposer par voie démocratique populistes. L’électorat illettré dans lequel je compte les lettrés coraniques car si ces derniers savent lire le coran, ils ne sont pas souvent régulièrement scolarisés dans les écoles de la république. Vous conviendrez avec moi, bien que je sois de confession musulmane, que les écoles catholiques enseignent toutes les matières des écoles publiques et forment des futurs cadres de l’état alors que les écoles coraniques du style des madrasas ou autre n’enseignent aucune matière pouvant servir à la société en dehors de la pratique de la religion. La jeunesse guinéenne ne doit pas être condamnée à l’ignorance. L’exploitation de l’ignorance est commune aux chefs d’état guinéens. C’est en Guinée que des équipements achetés par l’état et livrés aux différents services de la police ou gendarmerie par exemple sont qualifiés comme des dons du président de la république. C’est comme si Les équipements des unités de police en France seraient qualifiés de don du président Sarkozy ou de la première de France. Toutes ces interprétations sont devenues réalité au grand ’dame des évènements qui façonnent le flou pour mieux livrer des actes qui font conditionner les esprits qui ne peuvent rien comprendre dans le fonctionnement de l’état. Des trains livrés sont qualifiés de dons du tenant des lieux. Des transformateurs d’énergie, des groupes électrogènes, des barrages en construction etc. sont déclarés étant l’ouvre du président alors que des ingénieurs guinéens ont élaborés tous les documents des projets en cours de réalisation depuis belle lurette.  Tout est possible avec un électorat d’à peu près 89% d’illettrés. 80% des guinéens ne savent pas que la terre tourne autour du soleil à plus forte raison que l’homme a marché sur la lune. Le même pourcentage croit que les maladies sont transmises par le diable ou par des sorciers maléfiques. Le malheur est que presque 100% croit aux bienfaits des gris-gris que l’on évoque souvent comme pièce à conviction pour une attaque armée politique ou de piètre banditisme. Le sorcier a mangé tel ou tel individu. Un tel a été piqué par un ‘’Cortè’’. Un autre a le talisman anti-balle etc. On vient d’attraper le Diable là-bas, ici, partout. Des superstitions qui font partie de la vie du guinéen et de l’africain en général est l’amplificateur idéal de l’ignorance. Il est impératif de faire le choix d’un électorat qualifié. De cette façon tout serait possible d’organiser dans le bon sens, la bonne lecture et compréhension des enjeux politiques. Le droit de vote serait conditionnel au diplôme scolaire.  Ce qui voudrait dire qu’à la maturité électorale, chaque diplôme scolaire obtenu serait automatiquement accompagné de la carte électorale de lauréat.

Le choix des candidats à l’élection présidentielle.

Pour l’assainissement de la démocratie en vue des élections présidentielles en Guinée, il serait judicieux que le choix des candidats soit sélectif par voie de concours. Je voudrais proposer une solution presque idéale pour parer au maximum à toute possibilité d’accession à la magistrature suprême de notre pays d’aventuriers et d’incompétents comme nous l’avions tant vécu et malheureusement, malgré tout nous n’arrivons pas à nous défaire des démons du passé. C’est pourquoi, je crois qu’il serait peut être nécessaire que les partis politiques et les politiciens visant le poste présidentiel s’attellent à aiguiser leur savoir-faire en matière de gestion de l’Etat dans toutes ses coutures pour ainsi se mettre en forme pour participer à un concours qui serait organisé par une commission indépendante, internationale et profondément impartiale à l’issu duquel les dix premiers candidats des partis politiques seraient sélectionnés selon le total des notes obtenues des corrections des devoirs soumis  à l’examen pour l’élection au suffrage universel à deux tours dont le deuxième serait organisé pour les trois premiers candidats désignés au tour précédent si aucun des dix candidats sélectionnés n’ait obtenu la majorité élective de 51% du suffrage exprimé. A noter que le deuxième tour à trois candidats ne nécessiterait pas les 51% mais la majorité qualifiée des votants. Les matières d’un tel concours seraient concoctées par un pull d’universitaires et d’experts aguerris dans tous les domaines de la gestion de l’état et de culture générale.  Les élections législatives auraient aussi les mêmes critères. La seule différence serait que la composante internationale de l’organisme qui superviserait le concours des candidats serait nationale et africain.  Les élections communales et communautaires resteraient sans changement.

En procédant de la façon décrite, aucune communauté ne contesterait les candidats admis et les partis politiques ne s’emploieraient à marteler des idioties qui divisent, il n’y aurait plus besoin des ‘’Donzos’’ ou des milices ethniques formées pour maintenir un pouvoir de tel ou autre président. Les guinéens qui ont voté auraient la lourde tâche de veiller à ce que leur choix soit bénéfique à toute la population du pays sans exception.  Notre pays serait un exemple unique en Afrique et même dans le monde car la sélection des dirigeants serait cautionnée par une reconnaissance internationale validée. Ce serait donc un chef d’état légitimé par un concours par lequel il a démontré ses qualités qui cautionnerait sa réputation. En marge de la sélection des candidats à la  présidence, il est aussi préférable que les candidats ne soient pas âgés de plus de 52 ans. Si le candidat retenu est plus âgé, il ne pourra exercer qu’un seul mandat de 7 ans.  Mais s’il a 52 ou moins, il aura droit à deux mandats de5 ans. En plus, le chef de l’état guinéen devrait parler couramment le trois langues guinéennes qui sont le peulh, le soussou et le malinké s’il est de ces trois ethnies et comprendre au moins une langue de la Guinéen forestière. Si le présidentiable serait forestier, il devrait être capable de parler deux des langues principales et au moins comprendre la troisième.  Ainsi, nous aurons la paix, la bonne gouvernance, la stabilité. Plus jamais des incultes et barbares n’accèderaient au pouvoir suprême du pays. Celui qui parle bien une langue, sera toujours bienveillant envers les ressortissants de celle-ci. Je le confirme car je sais de quoi je parle car je suis un polyglotte avéré et assermenté.
Soyons courageux et adoptons une position responsable pour le futur.

Mohamed SOW, Ing en El &ing en Méc – France