Conscient qu’il a échoué à cause de son manque de programme, de vision, de leadership, de compétence et surtout de sa haine contre son adversaire principal,  Cellou Dalein Diallo, Alpha Conde s’emploie maintenant à mettre en place un système de terreur pour maintenir ses opposants en exil…

En effet, il n’est un secret pour personne qu’on ne peut diriger efficacement un pays comme la Guinée sans créer un climat de paix, d’unité et surtout favorable au dialogue. Le pays est sorti déchiré des dernières élections présidentielles. Les accusations d’empoisonnement, l’instrumentalisation des ethnies, les violences interethniques ont fini par avoir raison du tissu social guinéen.

Au sortir d’une telle situation éprouvante pour l’unité et la paix sociale, les attentes étaient de voir le nouveau président travailler à ressouder le tissu social, à créer un climat d’apaisement et de dialogue constructif. Mais hélas ! C’est tout le contraire qu’on vit depuis l’installation du Président Alpha Conde et de son gouvernement. Non seulement il a prolongé la campagne haineuse en continuant de traiter les supporters de ses adversaires de tortues, de punaises et de trafiquants, mais aussi et surtout il a choisi d’ignorer toutes disposition constitutionnelles et légales. Son gouvernement et lui ont saboté toute initiative de dialogue franc avec son opposition pouvant permettre de baisser les tensions et de créer un climat d’apaisement propice au dialogue indispensable.

Le retour de Cellou Dalein Diallo le 3 avril 2011, un dimanche, a donné lieu a des violences inouïes et des arrestations et condamnations arbitraires. Depuis, le pouvoir continue des manœuvres pour empêcher son retour. Tantôt, il annonce sur fond de manipulations et de menaces les dates de son retour, tantôt il diffuse des communiques menaçant d’emprisonnement toute personne qui sortirait pour l’accueillir.

Depuis les 11 et 29 avril 2011, le collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition (opposition) a adressé des lettres au Premier Ministre et au MATD pour solliciter le dialogue avec le gouvernement sur les questions d’intérêt national, en vain. Ces lettres ont été royalement ignorées par les autorités concernées. Pire, le pouvoir a continué à multiplier les jeux politiques de fuite en avant comme pour dire aux guinéens que leurs préoccupations légitimes peuvent attendre et que la seule chose qui compte est d’envahir le pays de jeux politiques divertissants. Pendant trois mois, le Président, son gouvernement et ses partis alliés ont utilisé des fonds publics pour faire la promotion du recensement intégrale avant de se dédire brusquement et reconnaître que c’est la révision qui doit être faite conformément à la loi. Ailleurs, de telles manœuvres conduiraient à une destitution. Fidèles à leur objectif de divertir les guinéens, le Président et ses alliés, pour empêcher le peuple de réfléchir, ont immédiatement inventé la tentative, mal ficelée, d’assassinat du Président. Depuis, c’est la chasse aux sorcières, la délation, des règlements de compte, des insinuations de culpabilité par association, des menaces contre les opposants, etc.

A peine commencé cet énième jeu, Alpha Conde et ses alliés sortent un autre en offrant au peuple sur un plateau de mépris le personnage le plus controversé et le plus décrié de la classe politique (Lounceny Camara) comme le nouveau président de la CENI, alors qu’une démarche de dialogue est en cours qui doit se pencher sur l’ensemble de questions dont la CENI. N’en parlons pas des petits jeux qui consistent à poursuivre l’objectif de reprise intégrale et illégale du recensement à travers le souci de délivrer des cartes d’identité nationale habillé dans un manteau mensonger et trompeur de « révision conformément à la loi ».

Alpha Conde et ses alliés ont intérêt à comprendre que les guinéens en ont mare de:
–    vivre l’exil de leurs fils et filles ;
–    voir ses prisons bourrées d’innocents prisonniers politiques ;
–    être divertis par des jeux politiques infinis.

Foutez le camp avant qu’il ne soit trop tard !