Ainsi soit-il, dit l’Opposition guinéenne, regroupant le Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition et l’Alliance pour la démocratie et le progrès…
Il s’agit de Monseigneur Albert Gomez, que je ne confondrai plus avec Mgr Vincent Coulibaly, de M. Nabi Youla, presque centenaire. Je lui souhaitais une longue retraite de quelques décennies encore, après sa longue carrière de vendeur des tonnes de « l’or de » Lansana Conté. Il en aurait acquis l’expertise auprès de Mobutu, dont il avait été un proche conseiller avant donc de devenir l’inoxydable Sherpa du Général Président pour les mêmes affaires de métaux précieux.. Seuls Dieu et mon petit camarade, Yans la glisse, alias Phiraouna, qui jouait les Niamous, attifé en jupette de raphia avec moi dans une autre vie, sauraient nous en dire plus. Phiraouna, l’immortel qui sévit toujours dans ces affaires de finances publiques (3). Il y a aussi Madame Nanténin Camara, El Hadj Mamadou Lamine Sy, 2ème Imam de la Grande Mosquée Fayçal, le Père Kamano, prêtre de l’église catholique et M. Sow, diplomate, illustre inconnu, jusqu’à plus amples informations.
Leur feuille de route est on ne peut plus courte. Réconcilier les hommes politiques avec le Pouvoir, à propos des bisbilles survenues après les manifestations interdites du 27 Septembre, d’une part, et trouver une solution au casse-tête chinois de la CENI d’autre part.
Et c’est tout.
S’ils y arrivent, la Guinée sera réconciliée avec elle-même, après cinquante trois ans de calaminés sociopolitiques oubliées, cinquante trois milles morts par étouffement des griffes de la première république, un détail, des centaines de trucidés victimes du « Coup » Diarra, un non évènement. Les martyrs de la loi anticasseurs de 1993, ceux des coups tordus des années 2000, fomentés à nos frontières sud par des hommes sans visage, dont certains seraient au sommet de l’Etat selon la rumeur publique, les sacrifiés des journées insurrectionnelles de Juin 2006, de Janvier et Février 2007, les pogroms anti-peuhls d’entre-deux tours de la dernière présidentielle, les damnés, violées et assassinés du Stade des horreurs du 28 Septembre, les condamnés et détenus à la suite de l’auto-tentative d’assassinat d’Alpha Condé, eh bien tous ces cadavres et maltraitances de nos lois seront passés par pertes et profits pour mieux assoir dans son fauteuil, le « président démocratiquement élu » par la RPGT.
C’est Dieu qui t’a choisi,
Auraient reconnu les Sages, qui avaient aussitôt ajouté :
Il a aussi dit qu’il faut dire la Vérité..
Je ne suis pas d’accord, et ..vous ne m’impressionnez pas, avait rétorqué Ramsès II.
Laisse mon peuple retourner en Palestine, dit encore Le tout Puissant.
Ils y sont déjà, ricana le Faucon-dieu, qui précisa :
A Bambéto-Cosa-Hamdallaye, en attendant le PM3, c’est la loi !
Je suis La loi, dit l’Unique.
Personne ne peut me manipuler !
O aveugle frère de mon ami, Son Nom est PERSONNE, comprends !
O Boukari Tamba, lointain descendant de Toutankhamon,
La porte de la repentance est encore ouverte,
Ne fais pas comme Ramsès II le Nègre,
Fais comme Akhenaton/ Aménophis IV.
Tout ceci est mentionné dans les textes sacrés des chasseurs bamanas, à ne pas confondre avec ces alcolos qui se font passer pour des donsos, qui écument nos entrées/coucher en quête d’opposants et surtout de chair fraîche et de pognon.
Fais cette déclaration solennelle, ce ne serait pas une reculade, mais un grand saut en hauteur, qui n’aura rien à voir avec tes grimpettes « historiques ». Un saut pour te hisser au sommet d’un Sinaï où tu entendras :
Qu’as-tu là, « A lélé tcho ! », à tes deux doigts ? Jette-moi ces sanamous (2) et redescends la montagne, tu trouveras en bas, un peuple réconcilié, et la horde de vauriens qui t’entourent entrain de chantourner un veau d’or.
Sinon,
Et à défaut il y aura une révolution nationale et populaire, coiffée et finalisée par une véritable conférence nationale qui disqualifiera 99,99% de nos acteurs politiques « bricolant » de part et d’autre d’un appareil d’Etat (Ansoumane Doré) que caressent sournoisement et ensemble, d’une part, certains ténors de l’Opposition, et les thuriféraires de cette machine poussive, d’autre part. Et alors on pourra affirmer que la Guinée est et restera bel et bien maudite jusqu’à l’avènement du Mahdi, ou du Maudit. La Guinée et non pas seulement le Fouta (oui Dr Diallo), y compris n’importe quelle autre région de ce pays qui souffre d’une crise de leadership devenue terminale comme un cancer, depuis la disparition de Siradiou Diallo, du Pr Alpha Sow, du Doyen Ba Mamadou.
Ne parlons pas des ces obscurs leaders de guérilla urbaine, chair à canon de nos faubourgs, notre Palestine réduite en une étroite Bande de Gaza, dont le peuple juvénile est le seul à vouloir la liberté pour la liberté :
Le seul corps debout de la nation.
Mais un corps sans tête ne verra jamais une révolution achevée. Depuis Bolibana en 1898, la Guinée n’a jamais eu qu’un corps sans organes, car un corps sans tête n’est qu’une masse trisomique tracassée, martyrisée du périnée, cependant support et charpente du changement social. En effet, à chaque révolution, sa victoire sera confisquée ou remise à la prochaine décennie par des leaders, artisans bricoleurs, qui, tels des marmots, ont hâte de casser leur jouet pour savoir comment il « respire », afin de mieux l’étouffer la prochaine fois.
Mais la Guinée n’est pas une poupée, et quand demain elle s’éveillera,
« Elle écrasera tout ce qu’elle trouvera sur son chemin, (leader ou loubard) et passera » (AST), pour être maîtresse et mère de sa victoire.
Wa Salam,
Saïdou Nour Bokoum