Jamais dans l’histoire de la Guinée, la prophétie d’un échec n’a été aussi précise et surtout rapide à se réaliser…
En effet, il y a encore seulement quelques mois, certains guinéens prédisaient qu’Alpha Conde était tellement mal préparé pour assumer la fonction de Président de la République qu’il montrerait ses limites avant même son premier anniversaire dans le fauteuil. Eh bien, c’est fait.
De décembre 2010 à août 2011, huit mois seulement se sont écoulés. Ces huit mois ont été très laborieux pour le premier Président démocratiquement élu de la République de Guinée depuis l’accession du pays à l’indépendance. Ils ont été tellement laborieux qu’ils ont été marqués par de nombreuses violations de la constitution et des lois de la République, de multiples machines arrières (sur le recensement intégral, la délivrance des cartes d’identité nationale, etc.) et surtout par une tentative de suicide organisée dans la nuit du 18 au 19 juillet 2011.
La preuve la plus éloquente de l’aveu d’échec est la nouvelle rumeur de mise en place très prochaine d’un gouvernement d’union nationale. Les contacts sont avancés dans ce sens : les visites de Sidya Toure de l’UFR, Moussa Solano du PUP, Saliou Bella Diallo de l’UFDG, etc. On annonce l’arrivée à la Primature de Monsieur Sidya Toure qui, sachant bien que sera son second échec, veut bien s’accommoder pour sauver ses nombreuses affaires menacées.
Deux faits importants permettent de prédire la confirmation de l’échec d’Alpha Conde : l’incompatibilité évidente de personnalités d’avec Monsieur Sidya Toure et la nature inefficace d’un gouvernement d’union nationale. Le premier fait n’a pas besoin d’être démontré. Alpha Conde ne peut avoir de Premier Ministre à son image que l’Imam Mohamed Saïd FOFANA ou la photocopie de ce dernier. Le second fait concerne le constat d’inefficacité de tout gouvernement d’union nationale qui est plus celui de partage que de service à l’avantage du peuple. Nulle part dans le monde un gouvernement d’union nationale n’a servi le peuple. C’est un gouvernement d’irresponsabilité par excellence. Car, avec un gouvernement d’union nationale, tout le monde est responsable (mouvance et opposition). Or comme on le dit, un mal commun n’est pas un mal. C’est pourquoi, dans toute démocratie, il est préférable de laisser le vainqueur gouverner quitte à l’obliger à le faire conformément à la loi.
Pauvre peuple de Guinée ; que Dieu te protège. Amen !