C’était le samedi 16 avril 2011 au palais du peuple, que le Président de la République le Pr Alpha Condé a rencontré les commerçants, cambistes, vendeuses etc. A cette rencontre, de nombreuses questions liées à la vie économiques guinéennes : des difficultés ont été exposé mais aussi des propositions de solution ont été faite… D’entrée de jeu, c’est le Ministre du commerce, Mohamed Dorval Doumbouya, après le souhait de bienvenu, a exprimé l’honneur pour son Ministère de voir cette rencontre se réaliser entre le Président de la République et les opérateurs économiques guinéenne. « Les commerçants, cambistes, tous ceux qui n’ont pas pu faire le déplacement et ceux de l’intérieur du pays, considèrent cet espace de donner et de recevoir comme l’occasion permettant de lever l’équivoque entre le gouvernement et le dit secteur privée… Avec vous M. le Président nous avons la ferme conviction que le développement de la Guinée repose sur le ferment humain, la motivation et l’imagination. Le secteur de commerce recel un potentiel humain qui constitue son meilleur gage d’avenir. Ce secteur va continuer à ce construire a s’organiser pour mieux s’exprimer ».
Après le Ministre Dorval, se fut la représentante des commerçants qui est revenu sur les difficultés rencontrée par les commerçants en Guinée, surtout avec la montée des coups de devises dans le marché de monnaie. « M. le Président, nous voulons vous dire deux chose : premièrement la hausse des prix n’est pas un problème spécifique à notre pays, partout les prix ont grimpé, le problème est mondial, mais certes il nous incombe gouvernement et operateurs économiques de trouver la solution à un problème posé dont qui nous échappes tous.
Deuxièmes nous sommes les premiers à ressentir les conséquences de la hausse des prix, quand la devise fait des va et viens, nous ne sont pas rassurés à reconstituer notre fond de commerce pour importer à nouveau ». Elle a au nom de tous les opérateurs économiques plaidés pour la relance des activités agricoles et la mise en place des industries agro-alimentaires.
Le Représentant des cambistes quant à lui, a dans son discours indiqué l’adhésion des cambistes au programme du Président de la République. Il a ensuite indiqué quelques difficultés rencontrées dans la pratique de ce métier. « Les cambistes adhères à votre programmes de développement socio économique, loin de contribuer à la dépréciation de la monnaie nationale, les cambiste ont toujours été des acteurs incontournables qui ont œuvré pour l’équilibre de notre système de gestion économique ». Pour les mesures, il a annoncé : « L’identification et la mise en place des responsables dans les zones d’évolution des cambistes, le recensement général des cambistes et de la réinsertion des monnayeurs de rue dans les bureaux pour leur suivi, l’initiation de la tenue correcte des documents de gestion. Les difficultés sont : les actes de banditismes, le non accès au marché inter bancaire de devise, la facturation en divise par certains établissements, sociétés et personnes physique, la concurrence déloyale, la hausse de la caution ».
Le représentant de la communauté libanaise pour sa part a exprimé la volonté des opérateurs économique libanais à accompagner le gouvernement dans sa politique commerciale. « Nous travaillons étroitement main dans la main avec nos frères et sœurs guinéens. Les places sont réservées aux opérateurs libanais dans toutes les institutions guinéennes, nous vous en remercions du fond du cœur. Les défis sont nombreux, les tâches sont immenses. Le secteur privé guinéen a connu des années difficiles, Dieu merci il est encore sur pied. Nous nous engageons avec les frères et sœurs guinéens à nous mettre à la disposition de l’autorité dans le sens du redressement national et du développement économique dans l’intérêt supérieur de la nation ».
Le Président de la République à sont tour a remercié les intervenants pour leur volonté manifeste. Pour donner satisfaction aux différents problèmes posés, en premier, il a abordé celui de la devise. Il a émis le ferme engagement de l’Etat à bannir certaines pratiques afin de valoriser la monnaie nationale. « Il y a un certain nombre d’habitude que le gouvernement va interdire :
– plus personnes ne demandera que sont loyer soit payé en devise, mais en franc guinéen.
– Nous n’accepterons plus que les commerçants facturent en dollar ou en euro, on est en Guinée on facture en francs guinéens. »
Concernant la communauté libanaise, le Pr Alpha condé les a suggéré l’exemple ivoirien, qui consiste à ne pas seulement importer, mais aussi mettre sur place des usines de production. « Vos frères à Abidjan construisent des industries, ils produisent sur place ce qui est consommé en Côte d’Ivoire, pourquoi vous ne faites pas la même chose ici. La monnaie ne peut pas avoir de valeur, s’il n’y a pas de production. »
Pour la lutte contre l’inflation, le Pr Alpha Condé a annoncé la relance de l’agriculture qui pour lui est facteur essentielle et la clef de tout développement. Ainsi pour lui, cela ne peut passer que par un paysannat fort ayant les moyens nécessaires. « Pour que la monnaie est de la valeur, il faut que nous produisons ce que nous consommons et que nous consommons ce que nous produisons ». « Pourquoi le Mali qui n’a pas d’eau peut être auto suffisant et que nous, nous continuons à importer le riz ?à la rencontre avec les paysans, ils nous ont posé trois problèmes : intrant, herbicide, moyen de production et prix usuriers. Nous allons faire notre mieux, nous avons déjà commencé à faire venir des engrais, les engrais sont à Kankan. Nous sommes entrain de louer des camions pour envoyer des engrais dans toutes les régions ». « Nous allons mettre des herbicides à leur dispositions et un fond de soutien pour qu’ils ne soient plus obliger d’aller chez les usuriers. Nous allons créer la filière de la production à la consommation ». « Notre objectif est que dans deux ou trois ans, la Guinée n’importe plus du riz »
Sur la question du commerce, le Président a émis l’intention de mieux organiser le commerce sans le combattre. Pour lui, il faut empêcher le monopole pour rendre le commerce plus libéral. « Je ne suis contre personne, je suis contre le monopole, je suis contre le trafic. Certains commerçants sont en complicité avec les douaniers, quand il envoie 30.000 tonnes, le douanier signale 3000 tonnes. C’est que nous devons combattre »
Concernant les banques et les changeurs, le Président a signalé la faiblesse des banques à soutenir le développement économique. Il aussi menacer de renvoyer toute banque qui ne sera pas capable d’aider les guinéens et respecter la nouvelle législation qui sera mise en place par la Banque centrale. « Les Banques participent à la dégradation de la monnaie. Si le banquier lui-même fait la surenchère, qui joue contre la monnaie ? C’est le banquier. Mais ça c’est la faute de la Banque centrale. Nous avons mis en demeure la Banque centrale, de mettre une législation en place et fixer la marge de la Banque commerciales. Toute Banque qui ne respecte pas cela, je la ferme, même chose pour les changeurs. Nous ne sommes pas contre le change, mais contre le change clandestin. Nous allons faire désormais que la Banque centrale soit en mesure de donner de la devise aux vrais commerçants qui peuvent importer. Mais nous allons imposer le prix de vente par rapport au prix de la devise ».
Il a promis la protection du marché national et des abaissements fiscales pour encourager les operateurs économiques à investir de plus en plus. « Comme le gouvernement est incapable de taxer l’informel, il sur taxe ceux qui sont dans le formel, et décourage les commerçants. Il faut que nous organisions un système fiscal qui encourage les gens à investir. C’est-à-dire, plus tu produis, moins tu paies de taxes »
Le président dans ses interventions plusieurs questions liées sauvetage et l’épanouissement de l’économie guinéenne ont été élaborées, des dispositions qui rassures à plus d’un titre tout guinéen soucier de l’avenir de ce pays.
M. Trésor pour guineebox.com