Pour tous ceux qui connaissent Alpha Condé, il ne fait aucun doute que mentir (tromper) est le seul domaine de la vie où il excelle vraiment…
La mythomanie est définie dans le dictionnaire comme un déséquilibre mental caractérisé par la manie du mensonge et l’invention systématique d’histoires.
Les scientifiques et les psychiatres définissent la mythomanie comme une pathologie qui n’a pas encore livré tous ses mystères et conseillent de prendre au sérieux des « menteurs cyniques » qui sont des êtres parfois particulièrement brillants et convaincants, mais qui peuvent devenir dangereux pour la société.
De nos jours, les psychiatres mettent en garde en citant l’exemple de Jean-Claude Romand, un ancien étudiant en médecine qui n’a jamais été diplômé mais prétendait travailler à l’Organisation Mondiale de la Santé et a trompé sa famille pendant 18 ans jusqu’à l’issue fatale : quand sa famille était sur le point de découvrir la vérité, il tue sa femme, ses enfants, ses parents et tente de se suicider.
Parlant de certains menteurs, Ernest Dupré, un psychiatre du début du XXème siècle, évoquait une « impulsion narratrice, une envie de raconter quelque chose d’extraordinaire pour se rendre socialement intéressant« .
Intéressant :
« Pour expliquer ce besoin incessant de s’inventer une autre vie, les spécialistes pointent un lourd déficit d’amour de soi. « On parle aussi souvent de traumatismes, notamment sexuels. Ces personnes ont eu besoin de se défendre dans l’oubli ». Peut-on lire sur la page doctissimo.fr (Lire).
Pour ceux qui connaissent Alpha Condé, on serait tenté de croire que ces textes ont été écrits à son sujet, tellement que les signes indiqués et le caractère décrit lui correspondent.
Comme on le voit sur la photo, c’est quand Alpha Condé doit dire quelque chose de vrai qu’il a des difficultés de se retrouver.
Nous savons tous qu’Alpha Condé a été emmené en France par l’ancien gouverneur blanc, patron de son père (cuisinier) à l’âge de 15 ans. Qu’est-ce qu’il a pu vivre loin de sa famille et ses semblables pendant des années ?
Le constat est évident : intellectuellement et socialement, Alpha Condé est un raté complet, un homme complexé et incohérent, un menteur pathologique.
Toute la vie d’Alpha Condé a été construite sur du mensonge. Des faits illustratifs :
1- Il a menti sur les origines de sa maman et a falsifié son CV en se faisant passer pour un Professeur de droit alors qu’il ne l’est pas (Lire 1 et 2). En Guinée, il n’apprécie pas qu’on s’adresse à lui autrement qu’avec « Professeur ».
2- Il n’a jamais pu avoir une vie de famille normale. Son ami intime et membre fondateur du RPG Mohamed Sampil qui partit fabriquer un extrait de naissance guinéen pour lui à Boké afin qu’il puisse participer à des élections politiques en Guinée nous raconta en 2010, chez lui à Paris, que même son fils unique né de son mariage avec Alima Koné, Alpha Condé le reniera d’abord pendant 9 ans avant de le reconnaître comme son enfant.
3- Pendant les campagnes de 2010, Alpha Condé dira qu’il n’avait pas l’intention de quitter le pays, quand on l’a arrêté à Pinè en 1998, mais qu’il voulait organiser le renversement du régime conté depuis Beyla. Avant d’ajouter: « J’avais des Francs CFA, j’avais des dollars, j’avais des Euros ». Alors que l’Euro est mis en circulation le 1er janvier 2002 (Lire).
4- Lors de sa rencontre, en mi-avril 2015, avec des Guinéens sélectionnés aux USA et son discours du 1.er mai 2015 à Conakry, Alpha Condé déclare qu’il est temps de dire la vérité au peuple, en insistant sur le mot. Il déclare:
« Avant ma prestation de serment, j’ai demandé au FMI de faire l’état des lieux. Quand on m’a présenté l’état des lieux, honnêtement, j’ai regretté d’avoir été élu. Ensuite, je ne connais pas les cadres guinéens, c’est mon frère Malik qui pouvait me dire qui est qui. Malheureusement, Malik est mort quatre jours avant mon investiture, donc je suis devenu comme aveugle, parce que si Malik était là, la moitié des ministres qui sont là ne seraient pas ministre »
Il y a trois points à souligner ici :
a)- Alpha Condé reconnaît publiquement, aux USA et à Conakry, que lorsqu’il a cherché à obtenir la magistrature suprême par tous les moyens (mensonges, corruption, division ethnico-régionale du pays, vols et violences), il ne connaissait pas le pays (Guinée) dont il a été leader politique et opposant pendant 40 ans. Il dit, sans gêne, qu’il comptait gouverner le pays à travers son petit frère Malick qui n’était lui-même qu’un débrouillard appelé homme d’affaires en Guinée.
Ce Malick Condé lui-même n’ayant pas été un haut cadre de l’administration guinéenne, il ne pouvait aider Alpha qu’en lui recommandant des parents et amis et en se livrant à des règlements de compte (un exemple).
On ne doit pas s’amuser avec le destin d’une Nation de la sorte. L’honnêteté intellectuelle, un minimum de décence et de patriotisme aurait voulu qu’Alpha Condé vienne d’abord vivre en Guinée, apprendre à connaître le pays et l’appareil d’Etat avant de vouloir en être le président, si son souci était d’aider ce pays. Il savait donc, comme il vient de le dire lui-même à deux reprises, qu’il n’était pas à la hauteur, mais il a tenu à obtenir la Présidence du pays au prix de la mise à mort du processus démocratique, au prix du sang et de la déchirure du tissu social. Pourtant, affaibli, Lansana Conté avait tendu la main à Alpha Condé, pour réconcilier le pays et le sortir de la crise politico-économique, mais le leader du RPG a refusé. Il s’en vente d’ailleurs lors de son intervention aux USA.
Rappelant fièrement que jamais le RPG n’a accepté de dialoguer avec le pouvoir quand lui il était opposant, Alpha déclare: « Jamais le RPG n’a participé à un pouvoir sous Conté, même pas avec Lansana Kouyaté ».
Pourquoi cet exemple précis, parce que Lansana Kouyaté est malinké et le RPG se comprend comme un parti malinké (Vidéo 1 et 2) ?
L’homme qui reconnaît aujourd’hui ne rien connaître de la Guinée est celui qui s’est toujours déclaré opposant historique du pays avec 40 ans de combat politique pour l’amélioration des conditions de vie des Guinéens. Il aurait même écrit des livres et journaux sur la Guinée avant 2010 (pays qu’il ne connaît pas) :
- Un africain engagé : ce que je veux pour la Guinée (éditions Picollec, 2010)
- Guinée, Albanie d’Afrique ou néo-colonie américaine (éditions Gît-le-cœur, 1972)
- « Pour que l’espoir ne meure » août 1985
- « Quel avenir pour la Guinée », mai 1984
- « Où allons-nous »
- « Trois ans après »
- « Le poisson pourrit par la tête »
Nous devons à présent prendre en compte des informations selon lesquelles Alpha Condé ne faisait que compiler (publier le travail intellectuel et des notes d’un ami à son propre nom). D’ailleurs, l’homme qui a grandi et étudié en France où il a vécu 65 ans ne sait pas prononcer le mot diplomate. Ecouter son discours aux USA ! Il dit « Les Dipolomates ».
b)- Non seulement Alpha Condé n’a pas honte de mentir publiquement, mais il manifeste son mépris et le peu de respect qu’il a pour les Guinéens qu’il cherche à rendre coupables de son échec visiblement dû à son incompétence, sa haine et ses rancunes, la corruption, le népotisme et le self-service qui caractérisent sa gouvernance. Il raconte qu’on l’avait prévenu que les Guinéens sont des malhonnêtes et qu’ils vont le rouler dans la farine, alors qu’il est le profiteur des coups bas et crimes crapuleux qu’on a connus ces dernières années en Guinée. A propos de l’armée guinéenne, il dit qu’il y a des colonels qui ne savent même pas écrire leur nom. Parlant des cadres guinéens dans l’ensemble, Alpha Condé déclare que contrairement aux Sénégalais qui aiment lire et apprendre, quand le Guinéen, paresseux, quitte son ministère ou son bureau, c’est pour aller courir derrière les petites filles.
« Quand on m’a présenté l’état des lieux, honnêtement, j’ai regretté d’avoir été élu »
Mensonge et manipulation ! Si Alpha Condé avait une conscience et était animé d’une bonne foi qui lui aurait permis d’avoir un tel sentiment, son comportement aurait été différent dès ses premiers pas à la présidence de la République. Il avait la possibilité de :
- démissionner de la tête du parti RPG et devenir le Président de tous les Guinéens.
- convoquer une conférence nationale avec toutes les forces vives de la Nation et les cadres de la diaspora pour dire aux Guinéens qu’il ne voudrait pas être Président et engager donc une transition au cours de laquelle il va mettre en place un gouvernement d’union nationale avec l’exclusion de tous les anciens ministres qui doivent rendre compte de leurs gestions du pays.
- demander, si nécessaire, l’envoi d’une force des Nations Unies en Guinée, afin qu’il puisse procéder à la refonte, rajeunissement et modernisation de l’armée.
- mettre en place toutes les institutions républicaines prévues par la Constitution de 2010, dans la transparence et le respect des lois.
- laisser la Cour Pénale Internationale s’occuper du dossier des crimes contre l’humanité dans la transparence et l’équité.
- mettre une Ceni paritaire, compétente et indépendante en place et organiser des élections communales et ensuite les élections législatives.
- réviser tous les contrats miniers et procéder à un audit général pour connaître l’état réel du pays, démasquer les prédateurs avec des preuves irréfutables et les traduire en justice.
- réunir tous les cerveaux du pays pour élaborer des projets de construction et d’avenir de la Guinée en commençant par les problèmes d’électricité, d’eau, de santé et de l’aménagement des plaines pour l’autosuffisance alimentaire.
- faire une étude et proposer un modèle politique convenable à la Guinée, l’adopter par Référendum (par exemple, imposer deux partis politiques financés exclusivement par l’Etat, à la tête desquels on accède par des primaires avec un quota minimal dans chacune des quatre régions du pays). Cela aurait mis fin à des manœuvres et discours ethniques dans la conquête du pouvoir en Guinée.
- organiser des élections démocratiques et transparentes sans être lui-même candidat.
Le peuple de Guinée tout entier, de toutes les régions, aurait acclamé et soutenu Alpha Condé. Quel que soit le temps que cette transition aurait pris, la majorité ne se serait pas impatientée et n’aurait pas voulu son départ avant qu’il ne finisse de poser les bases d’une stabilité durable, d’un Etat de droit irréversible, d’une nation unie, forte et incitée au travail. Au lieu de cela, Alpha Condé s’est mis à provoquer, à manigancer, à manipuler, à diviser et à opposer les Guinéens, à massacrer le peuple et à piller les ressources du pays (Lire 1, 2, 3 et 4).
Le 21 décembre 2010, Alpha Condé fut investi comme président de la République. Dans ses deux récents discours, il dit qu’il avait regretté d’être élu Président avant son investissement. Trois semaines après son investiture, voici les propos qu’il a tenus à Dixinn devant ses partisans et les actes qu’il a posés :
« Nous avons gagné la présidentielle, mais ce n’est pas fini. Il nous faudra gagner les législatives, gagner les communales, gagner les communautaires. Ceux qui nous menacent sont des fous! (Ha !ha !ha !). Ils avaient tout l’argent de la Guinée, ils n’ont pas pu nous battre. Aujourd’hui, c’est nous qui prenons les décrets (Ha!ha!ha !). Aujourd’hui, c’est nous qui nommons les Préfets, c’est nous qui nommons les sous-préfets, c’est nous qui gouvernons la Guinée. S’ils disent qu’ils vont venir me battre, c’est ce qui signifie qu’ils sont fous. Laissez-les! » (Lire).
N’est-ce pas les raisons des 12 morts pour une Ceni indépendante en 2012 (sans l’avoir), 57 morts pour des législatives chaotiques en 2013 après 3 ans de retard et la crise actuelle (blocage politique, tenions politico-ethniques et violences) ?
La première mesure du président Alpha Condé fut de dissoudre le groupe de contact sur la Guinée (GIC-G) qui devait aider et accompagner notre pays dans le processus d’installation de toutes les institutions républicaines. Il décida de les renvoyer, lorsqu’ils ont suggéré d’organiser rapidement les élections législatives afin de partager le pouvoir et apaiser les tensions ethnico-politiques nées du comportement d’Alpha Condé et de son parti lors de la présidentielle 2010. Voulant tout contrôler et préparer son maintien au pouvoir, il limoge des élus locaux et nomme des délégations spéciales du RPG à leur place au lieu d’organiser les élections communales et communautaires dans le respect des lois du pays.
c)- Discours d’Alpha Condé le 17 avril 2015, qu’il répéta le 1.er mai 2015 :
« Mon frère Malik est mort quatre jours avant mon investiture, donc je suis devenu comme aveugle, parce que si Malik était là, la moitié des ministres qui sont là ne seraient pas ministre »
« La deuxième République a été un crime économique contre la Guinée. Pas par la faute de Conté, mais par la faute de ses ministres ».
« En deux ans, le régime militaire a sorti plus d’argent au Trésor de la Guinée que de l’indépendance à la mort de Conté. En deux ans seulement. C’est des faits qui sont là, allez-y à la banque centrale, ils ont été jusqu’à fabriquer de faux billets de dix mille francs. »
Comment donc s’expliquer qu’Alpha Condé, qui était instruit de ces faits graves qu’aucune autorité responsable ne laisserait passer comme de rien, ait reconduit tous les principaux ministres du CNDD au gouvernement et recyclé tous les ministres du régime conté qui ne sont pas allés dans l’opposition contre lui ? Non seulement il les garde toujours, mais entre ses deux discours d’accusations graves des anciens (le 29 avril 2015), il a nommé un des puissants ministres d’Etat du régime militaire en question, Boubacar Barry, dans son gouvernement !
Si Alpha Condé était honnête et responsable, il aurait dissout son gouvernement après ce discours. Si les membres du gouvernement d’Alpha Condé ont un minimum de dignité, ils vont lui présenter leurs démissions les heures ou jours suivants. L’histoire retiendra leurs noms, la bassesse et le manque de personnalité qui les caractérisent !
Pendant tout le temps qu’il était opposant, Alpha Condé soutenait que « Le poisson pourrit par la tête ». Il inondait la Guinée avec ses journaux Patriote, Seguati et Malanyi en traitant Lansana Conté de tous les maux du pays en tant que premier responsable de l’Etat qui ne choisit pas ses ministres sur des critères d’intégrité morale et de compétence. Maintenant qu’il est à la place de Conté, ce n’est plus le président qui doit être tenu coupable, mais les ministres !
Où est la cohérence, où est le sérieux dans la gouvernance d’Alpha Condé ? La Guinée, un pays fort de 10 millions d’habitants, manque-t-elle autant de cadres et d’intellectuels, pour qu’Alpha Condé soit obligé de recourir à ceux qu’il continue de qualifier de paresseux, ignorants et criminels ?
Au début, la plupart des intellectuels et démocrates guinéens avaient adhéré au projet du RPG pour l’avènement de la démocratie et la fin de l’impunité dans notre pays. C’est l’ethnocentrisme qui régnait dans ce parti qui a fait quitter les autres. Cependant, la plupart des intellectuels et cadres malinkés ont activement aidé le RPG dans sa conquête du pouvoir. Alpha lui-même dit que le RPG n’a jamais accepté de participer à un gouvernement. Où sont ces cadres qui ont aidé ce parti à s’implanter et à conquérir le pouvoir ?
Ces faits prouvent à suffisance qu’Alpha Condé n’est pas préoccupé par le bien-être des Guinéens, mais plutôt de comment se maintenir au pouvoir avec l’aide des pourris et criminels de la République. Lire l’article prophétique de Demba Samoura et les témoignages du commissaire Ibrahima Sory Djoumessy, un des fondateurs du RPG (Lire 1 et 2) ! D’ailleurs, il explique qu’à cause d’Ebola, l’Etat n’a plus de recettes et que les investisseurs sont partis du pays. Cependant, le Président qui s’arrogeait plus d’un milliard de FG par jour, a estimé que ce montant est peu pour lui. Il profitera de la révision des lois de finances (en pleine crise d’Ebola) pour augmenter son budget à lui tout en diminuant celui de la Santé qui concerne tous les Guinéens.
Dans son discours des USA, le 17 avril 2015, Alpha Condé a dit qu’il avait gagné les élections en 1993, mais que Conté a volé sa victoire. Cependant, que le RPG n’aurait pas fait recours à des contestations ou violences, bien que les notables de la Haute Guinée lui aient recommandé de verser du sang s’il veut avoir le pouvoir. Mes remarques là-dessus :
- Est-ce que le RPG peut-il gagner des élections au premier tour en Guinée, avec le soutien même des seuls Malinkés et toute la région forestière, si les Peuls et Soussous votent majoritairement pour Lansana Conté ?
- Qui a déclaré que tout Malinké qui vote pour Lansana Conté est un bâtard ?
- Qu’en est-il des deux personnes brûlées vives à Kankan parce qu’elles faisaient campagne pour le parti de Lansana Conté (PUP) ?
- Qu’en est-il de la dizaine de cadres et responsables administratifs dont les domiciles furent démolis par le RPG à Siguiri à cause de leur soutien à Lansana Conté ?
- N’est-ce pas que le RPG a organisé des attaques, incendié les bâtiments administratifs, brûlé les archives de la ville de Siguiri, arraché même le goudron, par mépris de l’Etat incarné par « le régime soussous » ?
- N’est-ce pas que le RPG organisa une rébellion armée contre le régime conté en 2000 ? Alpha Condé lui-même a reconnu avoir planifié un renversement du régime par la voie armée depuis 1998 (Lire 1, 2 et 3). Lire également le point C de l’article au lien !
Alpha Condé, le 1. er mai 2015 :
« Quand je suis venu, j’ai dit aux syndicats, faisons comme l’Allemagne. En Allemagne il n’y a pas de grève, parce qu’il y a un dialogue permanent entre le syndicat et le gouvernement. L’Allemagne est aujourd’hui le pays européen le mieux dirigé ».
Mensonge, eh mon Dieu, pourquoi Alpha ment-il sur des faits aussi faciles à vérifier ?
Presque chaque année il y a des grèves en Allemagne où je vis depuis 1992, tant dans le secteur privé que dans le secteur administratif (des exemples rien que pour cette année 1, 2 et 3). Seulement, ici, on ne cherche pas à empêcher les gens de grever ou de manifester. On enregistre ni blessés ni morts quand des citoyens allemands font valoir ou usent de leurs droits constitutionnels, contrairement à ce qui se passe en Guinée sous le régime condé.
Alpha Condé :
« Quand les Allemands ont voulu envahir l’Angleterre, les Anglais ont fait appel à Churchill. Il leur a dit : je ne vous promets que des larmes, de la sueur et du sang. Des larmes, de la sueur et du sang ! Mais c’est à ce prix que nous allons vaincre le nazisme. »
Je dis à Alpha Condé que nous aussi, nous allons promettre des larmes, de la sueur et du sang à notre peuple, si c’est à ce prix que nous allons vaincre son régime d’apartheid en Guinée et leur faire payer, lui et ses complices, leurs crimes contre notre Nation. Il a déjà à son actif :
– 12 morts par balles, des centaines de blessés en 2012,
– 57 morts par balles, plus de 400 blessés et des destructions matérielles ciblées de plus de 46 milliards de francs guinéens en 2013,
– 3 morts et une vingtaine de blessés par balles depuis début 2015.
Nous sommes également au courant des nouvelles instructions de la présidence aux forces de répressions : tirer à balles réelles en visant les jambes et les pieds pour rendre infirme à vie les militants de l’opposition, les jeunes et enfants des quartiers Peuls. Hier nuit, on nous a fait cas de 7 victimes par balles dont une à l’abdomen. Que ces criminels et leurs commanditaires sachent que nous sommes en train de réunir des articles de journaux, des photos et vidéos permettant d’identifier les tueurs sur le terrain (éléments des forces de l’ordre ou donzos armés). Ces tueurs nous feront remonter aux commanditaires jusqu’à la Présidence. D’office, les responsables des unités concernées et les hauts responsables de l’Etat sont tous comptables des crimes en cours sous leur responsabilité et par leur faute.
Quant à l’opposition, elle semble trouver la bonne formule de capituler sans être blâmable par ses militants engagés auxquels elle a promis de libérer la Ceni, les mairies et de chasser Alpha Condé qu’ils ont déclaré illégitime : programmer des manifestations grandioses sur fond de menaces de chasser le dictateur et passer tous la nuit chez eux, en attendant d’être bloqués dans leurs cours le matin. Ainsi, eux et leurs familles restent confortablement en sécurité à la maison, pour se réjouir, le soir, de la réussite de la journée de manifestation avec des cortèges de morts et de blessés sans conséquences (Lire). A propos, écoutons Cellou Dalein Diallo :
« Vous avez vu l’arsenal qui est déployé devant mon domicile. Je veux essayer de sortir. Mais, vous voyez à l’impossible nul n’est tenu » (Lire).
Après une fois, deux fois le même scénario, des leaders politiques d’autres pays auraient changé de stratégie. Se donner rendez-vous dans un espace public (grand carrefour par exemple) pour démarrer la marche et former des équipes pour contrer les forces de l’ordre qui n’agissent pas en conformité avec la Constitution.
Pourquoi les opposants guinéens ne peuvent-ils pas faire comme ceux d’ailleurs sur le continent (Lire 1 et 2) ?
Lansana Kouyaté semble jouer la même stratégie qu’Alpha Condé dans le passé : s’opposer à tout, mais ne participer à aucun combat sur le terrain, pour venir récolter le fruit du combat des autres après. Lansana Kouyaté est-il oui ou non signataire de la déclaration de Paris du 23 mars 2015 (Lire) ?
Face à l’opinion internationale, Alpha Condé se sert toujours d’un argument pour trouver des excuses à son incompétence et à ses crimes organisés contre le peuple de Guinée :
« J’ai hérité d’un pays pas d’un Etat. Il n’y avait pas d’Etat en Guinée ».
Pourquoi ses principaux opposants qui sont tous des anciens chefs de gouvernements ne démontent pas cet argument en le discréditant à travers des actions de justice internationale et procédures parlementaires de sa mise en accusation pour violations de la Constitution, graves violations des droits de l’homme et parjure en vue d’une destitution ? L’Article 120 de la Constitution leur donne ce droit tant à cause des 80 morts par balles (bilan provisoire), la sortie illégale des devises par cargaisons à bord des compagnies civiles de transport, le refus de déclarer ses biens, la falsification de la loi sur l’INDH, que pour la création des mouvements Manden Djallon, Union des Roundè et la milice Donzo (Lire 1 et 2).
A travers les actions de ses leaders anciens Premiers ministres, l’opposition s’est piégée cette fois-ci encore plus gravement qu’en 2013 en validant les travaux et manœuvres de la Ceni de Bakary Fofana par leur participation, tout en disant à leurs militants qu’ils ne reconnaissent plus cette Ceni (Lire 1, 2 et 3). De facto, ils ont
- maintenu la Ceni décriée, incompétente et corrompue,
- accepté le même fichier de Waymark qu’en 2013 et la future présidentielle dans les conditions exceptionnelles de 1993 sous Conté.
Ainsi, le pouvoir prévoit des recensements ou plutôt révisions des listes électorales dans seulement 17 pays de la diaspora en violation de la Constitution actuelle qui consacre le droit de vote à tous les Guinéens. Cela ne semble curieusement pas déranger l’opposition qui en est perdante (Lire) !
Actuellement, la Guinée a au moins 35 missions diplomatiques dans le monde. Partout où il y a une ambassade guinéenne, nos compatriotes y résidant devraient avoir le droit d’exercer leur devoir électoral, conformément à l’article 22 de notre Constitution (Lire). Et si le régime condé estime que la représentativité des Guinéens n’est pas significative dans 18 autres pays, alors ces ambassades doivent être fermées pour alléger les charges de l’Etat. L’opposition et les Guinéens concernés devraient prendre leurs dispositions dans ce sens. Car, ces ambassades ne serviraient alors au régime condé que de moyens de prendre en charge leurs proches à l’étranger au frais de l’Etat guinéen.
En ce qui est des pays retenus pour les enrôlements et donc le vote des Guinéens de l’étranger, l’opposition et la diaspora guinéenne doivent veiller au respect de l’Article 69 du Code électoral qui exige la création d’un Bureau de vote pour mille électeurs au maximum. Ce qui voudrait dire qu’on doit procéder au recensement et avoir un bureau de vote dans toutes les villes étrangères où vivent au moins un millier de Guinéens. Les Guinéens de Sénégal, de la France, de l’Allemagne et des USA doivent donc avoir au moins un bureau de vote par Région ou Etat en vertu de cette loi.
Appel aux militants de l’opposition :
Chers compatriotes et patriotes combattants pour la démocratie et le départ d’Alpha Condé, c’est avec vives préoccupations que nous recevons des informations selon lesquelles vous ne voudriez plus vous faire enrôler dans le cadre du recensement électoral en cours. A Kankan et en Haute Guinée en général, des partisans de l’opposition, découragés et effrayés, n’auraient pas l’intention de s’enrôler. Même à Labé, fief de l’UFDG et ville du leader Cellou Dalein Diallo, ce ne sont que 7 personnes qui se sont fait enrôler en 3 jours de recensement.
Il est important de se faire inscrire maintenant sur les listes électorales. Les partisans du pouvoir le sont déjà. En effet, les révisions de listes électorales acceptées par les principaux opposants ont commencé depuis le vendredi 24 avril 2015. Ces enrôlements doivent s’effectuer pendant 45 jours et commenceront le 10 mai prochain à l’extérieur du pays. Nous vous prions vivement d’aller vous faire enrôler et de sensibiliser vos connaissances, ami(e)s et proches dans ce sens, pour apporter au moins un petit équilibre dans le fichier électoral.
Nous vous promettons un choix alternatif et crédible cette fois-ci et vous assurons que vos votes ne seront pas perdus avec nous. Que les électeurs de l’opposition vivant en Haute Guinée se recensent et restent sereins cette année ! Ils sont chez eux partout sur le territoire guinéen et leurs droits seront défendus cette fois-ci. Nous ne laisserons pas Alpha Condé se maintenir au pouvoir ni par la tricherie ni par la force cette année, si le peuple vote pour son départ, pour le changement.
En se mobilisant massivement pour se faire inscrire, on peut transformer ces révisions de listes électorales en un recensement de fait qui ferait changer le rapport de force dans le fichier. Car, en vertu de l’Article 6 du Code électoral, « L’inscription sur une liste électorale est un droit pour tout citoyen guinéen remplissant les conditions légalement requises ». En faisant valoir ce droit, tous ceux qui n’avaient pas été inscrits en 2013 peuvent profiter des 4 semaines restantes pour se faire inscrire. Ceux qui en seront empêchés doivent immédiatement le signaler à l’opposition et à la presse.
Cette mobilisation pour se faire inscrire est nécessaire dans la mesure où, dans les conditions actuelles validées par l’opposition, le contraire donnerait de l’avantage à Alpha Condé et à son parti RPG. Parallèlement à ces démarches de prudence, nous devons nous préparer pour une action similaire à celle du Burkina afin d’arriver à la solution idéale : chasser Alpha Condé avant l’application de son programme électoral avec Bakary Fofana.
Aux dernières nouvelles, nous apprenons que le leader Cellou Dalein Diallo a reçu une invitation du pouvoir ce mardi 5 mai 2015. Cellou est invité à se rendre à la Présidence le vendredi 8 mai prochain.
Non seulement le courrier est signé du Chef de cabinet de la Présidence, M. Diané, au lieu d’Alpha Condé qui est présent, mais l’objet indiqué est « Pour discuter des questions liées au processus électoral ».
C’est donc une manœuvre de contourner les exigences de l’opposition et sa décision de ne prendre part à aucun programme de dialogue avec le pouvoir avant la satisfaction de certains préalables, comme l’annulation du chronogramme unilatéral renvoyant les communales à 2016 et l’arrêt des activités de la Ceni.
Si Cellou se prête à ce jeu, il aurait trahi l’opposition et conduira à la division de cette dernière qui se retournera contre lui et son parti.
Si l’opposition se réunit pour le mandater de s’y rendre, alors qu’il refuse d’y aller seul, parce que ce sont eux tous qui auraient trahi ensemble leur parole et leurs partisans durement éprouvés par les violences ordonnées d’Alpha Condé contre eux.
Si l’opposition résiste à cette nouvelle manœuvre de désespoir de Condé Alpha, alors le menteur-dictateur comprendrait que cette fois-ci, il doit vraiment les prendre au sérieux. Les victimes ne l’aurait pas été vainement !
SADIO BARRY,
Porte-parole du FJD