1°. L’Etat, en tant que monopoleur de la puissance publique, doit jouer un rôle clef, tout au long du processus de développement, notamment dans les « activités collectives », c’est-à-dire les infrastructures économiques et sociales (IES). Il s’agit de créer un « système de propriété privée » autour d’un « pôle public » fort, composé principalement des IES…
2°. Adopter le modèle de la Haute-Route du Développement (HRD) qui fixe un taux de croissance économique d’au moins 10% par an : 3% pour compenser la croissance démographique ; 4% d’amélioration de la productivité (que tout pays en développement peut réaliser) ; 3% pour réduire significativement le sous-emploi.
3°. Créer la « Bourse de sécurité sociale » pour les 320 000 familles guinéennes les plus pauvres : 15 euros par famille et par mois (140 000 FG), ce qui représente 1% du PIB actuel de la Guinée.
4°. Combler l’écart numérique : Est considéré aujourd’hui comme analphabète toute personne ne sachant pas se servir d’un ordinateur.
5°. Mettre fin à l’exception guinéenne sur le plan monétaire. Etant donné que la ZMAO ne verra jamais le jour, il faut revenir dans la Zone Franc, et redevenir un pays normal, comme tous les pays d’Afrique de l’Ouest francophones.
6°. Abolir le Conseil Economique et Social (CES), qui ne sert à rien, sinon à caser les amis du pouvoir, et le remplacer par le Haut Commissariat au Développement (HCD) pour piloter le modèle de la Haute-Route, composé d’experts de haut niveau : économistes, statisticiens, démographes, sociologues et historiens.
7°. Eriger le Haut Conseil des Collectivités Locales (HCCL), prévu par la Constitution de 2010, en une seconde chambre du Parlement, à côté de l’ Assemblée nationale. Ce qui évitera de créer un Sénat.
8°. Solliciter les Nations unies pour superviser les prochaines élections générales en Guinée.
9°. Créer une Commission d’enquête parlementaire pour enquêter sur les détournements de fonds publics par le président guinéen Condé Alpha : 700 millions de $ de Rio Tinto, 150 millions de l’Angola, 56 millions du Congo-Brazzaville, etc., jusqu’aux 20 millions de Dakar.
Remarque : Les propositions 6 et 7 nécessitent une révision de la Constitution de 2010. Ce sera l’occasion d’offrir à la Guinée une véritable Constitution qui soit adoptée par un référendum populaire et non par un simple décret présidentiel.
Alpha Sidoux Barry
Economiste, journaliste professionnel et essayiste
Président de Conseil & Communication International (C&CI)