Gestion du pouvoir, « Alpha CONDE montre annee apres annee la voie de la Division et FRAGILISE un peu plus la cohesion dans le pays! »

Même les démagogues les plus zélés sont dépassés par les propos et les actes de Alpha CONDE dans sa gestion du pays au quotidien. Il fût un temps, on entendait que des slogans démagogiques du genre…

« La Guinée est une famille ! » ;

-« Il n’y a pas de Peuhl, ni de Soussou, ni de Malinké ou de Forestiers, il y a juste des Guinéens ! » ;

-« La Guinée est une et indivisible ! »

Alpha CONDE a fait en sorte que tout cela vole en éclat et même ceux qui prônaient ces absurdités en ont pour leur frais aujourd’hui. En effet, après les multiples exactions à base ethniques et régionalistes de 2013, le Professeurs diviseurs commencent une nouvelle année avec la même logique de division.

Après « Les Trois Régions sur Quatre sont pour moi ! » ;

 « Les Quatre Communes sur Cinq sont pour moi ! »,

Alpha CONDE rentre dans la logique toute aussi idiote et malsaine que de nous servir une histoire de Primature attribuée à la Basse Guinée et la l’Assemblée Nationale à la Forêt. Avant cela, on a assisté à la revendication des Konias qui estiment que la Présidence de la CENI leur revenait d’un droit divin.

Devant cette absurdité manifeste, les uns et les autres se mettent à dire aujourd’hui, pour se donner naturellement bonne conscience, que Alpha a l’intention de donner la Présidence du Conseil Economique et Sociale à la Moyenne Guinée. Voilà la Guinée que Alpha veut léguer à nos enfants si on le laisse faire.

Par ses actes et ses propos de mauvais goût, Alpha CONDE donne entièrement raison à BA Mamadou qui a dit en son temps que la Guinée n’est pas une famille, mais une République. Je profite de cette occasion pour vous faire partager ce texte qui vaut son pesant d’or. A vous d’apprécier :

Il est toujours là et sa lampe nous éclaire encore !

Ba Mamadou

« La Guinée n’est pas une Famille, elle est une République ! »

La Guinée est une famille est un slogan raciste qui amène nécessairement à l’exclusion de ceux qui ne sont pas de cette famille (qu’il faut d’ailleurs définir). Notre sociologue philosophe qui a lancé cette formule a d’ailleurs beaucoup de succès en Guinée, se base sur des notions comme le « Sanakouya » et les correspondances de noms patronymiques pour démontrer l’unité de la Guinée.

Que fera t-il des peuple vivant sur le territoire que nous a légué la France pour ceux qui n’ont pas de noms de famille ou ceux dont le père ou la mère ne sont pas guinéens de naissance (les métis par exemple) ? Cette notion est dangereuse, car elle peut très vite déraper et aboutir à des confusions fâcheuses pour certains. C’est pourquoi, il existe des difficulté énormes pour asseoir l’unité nationale dans la République dite Islamique de Mauritanie ou dans les Républiques dites Arabes.

En Côte d’Ivoire, les tenants de la notion d’ivoirité qui au départ avaient de bonnes intentions, ont dérapé dès qu’on a voulu exclure une partie de ceux qui se considéraient aussi comme ivoiriens et tout cela a conduit à un conflit qui dure encore aujourd’hui.

Il faut considérer la nationalité guinéenne comme une notion simplement juridique. Le code civil précise que la nationalité guinéenne est acquise soit par le fait d’être né de père ou de mère guinéen ou par la naturalisation. On ne parle ni d’ethnie, ni de lieu de naissance. Aux Etats-Unis par exemple, la nationalité est automatique pour tous ceux qui naissent sur le sol national (droit de sol au lieu de droit de sang).

La Guinée n’est pas une famille, mais une République telle que définie par l’article de la loi fondamentale (apprendre par cœur).

« Article 1 : La Guinée est une République unitaire, indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race, d’ethnie, de sexe, de religion et d’opinion. Elle respecte toutes les croyances. La langue officielle est le français. L’Etat assure la promotion des cultures et des langues du peuple de Guinée… »

Ceux qui passent le temps à dire qu’il n’y a pas de Soussou, pas de peuhls, etc. doivent savoir qu’ils  sont en contradiction avec la Constitution qui engage l’Etat à promouvoir les cultures et les langues du peuple de Guinée. Considérer la République comme une simple continuation de la Guinée française est injure faite au peuple de Guinée qui, le 28 Septembre, s’est libéré du joug colonial pour recouvrer sa souveraineté internationale. Le colonialisme qui avait voulu supprimer notre passé doit être considéré comme une simple parenthèse de 60 ans dans la vie de nos peuples maintenant reconnue internationalement. D’ailleurs, à l’indépendance, nous étions nombreux à vouloir changer le nom du pays pour contrer toute confusion, mais la peur de mécontenter la France a empêché le changement de nom.

Quand j’ai lu l’article de Soulay Thianguel du Lynx No. 847 du 7 Juillet, j’ai eu des sueurs froides. Je cite : « Ils ont fait de moi un Peuhl, de toi un Soussou, de lui un Malinké et de l’autre un Toma et ils ont assassiné en nous le Guinéens ». Je me demande encore qui représente le « Ils ». A mon avis, c’est de Dieu qu’il doit s’agir, car lui seul peut créer un homme. J’ai aussi entendu notre héroïne nationale Rabiatou Serah Diallo dire qu’elle n’est ni Peuhle, ni Soussou, ni Malinké, mais qu’elle était guinéenne ; j’ai été surpris. Elle aurait pu dire aussi qu’elle n’est ni homme ni femme, mais qu’elle est guinéenne, comme si elle pouvait choisir sa race, son sexe ou même son père et sa mère. Il faut rendre à César ce qui est à César et rendre hommage à Dieu qui nous fait ce que nous sommes et ne pas en avoir honte.

L’unité nationale doit se bâtir avec les hommes et les femmes sans distinction de religion, d’origine, etc. dans le cadre de leurs communautés respectives. Si une des communautés (ou ethnie ou région) se sent lésée dans le partage des richesses nationales et des fonctions publiques, elle doit pouvoir revendiquer ses droits dans l’équité sans qu’on l’accuse d’être raciste.

Même dans une famille, le chef doit être juste et équitable s’il ne veut pas que sa famille éclate.

Il faut reconnaître que pour le moment, la Guinée n’est pas une Nation au sens plein du mot, mais elle est une République qui s’est définie clairement dans sa diversité, sa pluralité dans une démocratie laïque et sociale. On peut acquérir la nationalité guinéenne par un simple décret. On peut aussi y renoncer librement pour acquérir une carte nationale. Mais on ne peut être Soussou, Peuhl, Malinké, Toma, Kissi, Mano, etc. qu’à la naissance. Enfin, on ne peut changer de sexe par une simple déclaration. Il faut donc admettre qu’on ne peut choisir son ethnie, son sexe, tout cela dépend de Dieu seul si on est croyant.

Etre guinéen ne fait donc pas de vous un être spécial au-dessus des autres nationalités, bien que les guinéens aiment dire : « Ici, c’est la Guinée ! », ce qui ne veut rien dire. Il faut d’ailleurs reconnaître que ce n’est pas souvent qu’un citoyen « d’un pays développé ou même un pays émergeant, se bat pour obtenir la nationalité guinéenne. Il faut donc se rendre compte que la nationalité guinéenne n’est pas une denrée rare et recherchée.

Les guinéens doivent donc être modestes car leur pays est l’un des plus pauvres du monde et il figure au bas du tableau de l’indice du développement humain (IDH). Il faut prendre acte de ce retard et s’organiser pour rattraper les autres pays qui se trouvent autour de nous et qui sont dans les mêmes conditions.

En conclusion, considérons notre diversité comme une chance. Chaque ethnie doit pouvoir s’épanouir librement tout en s’enrichissant de la différence des autres dans le cadre d’un Etat de Droit, respectueux des libertés fondamentales et soucieux de la prospérité pour tous et pour chacun.

 

Conakry le 14 Juillet 2008

El Hadj Ba Mamadou

Président d’Honneur

De l’UFDG

Pendant que dès le début de cette nouvelle année de 2014, des familles sont en deuil parce qu’ayant perdu des jeunes et beaucoup d’autres encore introuvable du côté de la plage de Lambanyi ;

Pendant que des familles se déchirent encore du côté de Siguiri-Mandiana en ce début d’année 2014,

Alpha CONDE, dans une indifférence totale par rapport au sort de ses compatriote, trouve le temps de prendre 7 minutes, montre en main pour faire une démonstration de danse sur la musique de l’orchestre Aragon de Cuba. Dans la plus part des cas de drame, ses homologues suspendent toute activité pour se rendre au chevet des familles endeuillées et meurtries.

Cet acte prouve à suffisance que le sort des guinéens ne fait pas du tout partie des préoccupations de notre Président et sa volonté de mépriser tout dans le pays et surtout ce qui est, par essence issu du peuple.

Lors de la Présidentielle de 2010, le message du peuple de Guinée était clair pour tout homme politique averti. 48% contre 52% a pour principal message du peuple qui dit : « Entendez-vous et sortez-nous de la misère ! » Alpha ne l’a pas compris et il a ignoré et méprisé près de la moitié de la population guinéenne dans sa gestion du pays.

Lors des législatives de 2013, le peuple de Guinée a passé le même message pour dire : « Nous avons vu ta gestion depuis 2010, nous voulons que l’opposition prenne l’Assemblée ! » Ce message est tellement clair, que les Cinq Communes de la Capitale ont été attribué à l’opposition.

Le message n’est toujours pas clair et l’expression du peuple de guinée ne représente rien pour Alpha CONDE, c’est la raison pour laquelle il a préféré ignorer ces élus du peuple pour l’examen et l’adoption du Budget de 2014.

Dans les tractations pour l’Assemblée Nationale, il est prouvé que le pouvoir a l’intention de prendre non seulement la Présidence, mais aussi deux Vice-Présidence pour donner une Vice-Présidence à l’opposition et une dernière à l’UPR qui ne doit la seule et unique présence à l’Assemblé que grâce au plus fort reste. Sur 4 Vices Présidents, l’opposition a un : « Le Quart ! »

Mieux, pour les Douze Commissions à l’Assemblée, le pouvoir veut prendre les Huit pour ne laisser à l’opposition que Quatre : « Le Tiers ! » selon la même logique, il est question de donner la Commission des Affaires Etrangères au seul élu du GRUP de El Hadj Diao KANTE, artisan et apôtre du Mandén Djallon. Pauvre Guinée !

Le message est désormais clair pour tous ceux et celles qui n’avaient pas encore compris. Alpha CONDE a annoncé la couleur depuis la Présidentielle. Il ne s’intéresse pas à l’expression du peuple de Guinée dans les urnes. Il ne fait que ce qui lui plaît. Les législatives en sont une nouvelle preuve. Alpha, dans sa logique de continuer à mépriser cette expression du peuple, a l’intention de prendre les Communes Urbaines et Rurales en général et celles de Conakry en particulier. La question que tout le monde doit se poser est celle de savoir comment Alpha CONDE qui a été humilié dans la Capitale en commençant pas Kaloum lors des législatives, pourrait avoir les Mairies dans une logique de suffrage valablement exprimés ?

C’est le lieu et le moment de dire que 2014 sera certainement une année de bagarre parce que ce sera l’occasion de donner le carton jaune à Alpha, dans la logique de le sortir définitivement du match en 2015.

Mais cela, c’est dans la logique d’un respect des principes et règles du jeu démocratique. Si Alpha ne peut et ne veut respecter ces principes, il va falloir se préparer à la bagarre dans le vrais sens du terme, parce que pour rien au monde nous n’accepterons la fraude.

Si dans une logique démocratique, le nombre ne compte pas, ce n’est pas la peine de faire des élections, il faut tout simplement préparer la confrontation. Cela prendra le temps qu’il faudra, les sacrifices qui vont avec et le cortège de martyrs que cela comporte, mais à la guerre comme à la guerre !

Si notre Mandela National ne comprend pas le langage de la Paix, il faut lui montrer celui de la bagarre et de la confrontation, c’est certainement le seul langage qu’il comprend.

BA Mamadou étant encore dans nos esprits : « Pour un Œil, il faut crever les deux Yeux et pour une Dent, il faut arracher toute la Gueule ! »

Dans cette logique, c’est Alpha CONDE qui a des choses à perdre !

La Guinée ne sera une famille que lorsque le « Père » mettra tous ses fils et toutes ses filles sur le même pied d’égalité. Si certains sont dehors pendant que les autres sont à table, ils casseront la porte pour rentrer, peu importe ce que cela coûtera au « Papa »

« Papa », le sort de la famille est entre tes mains et tu vivras avec les conséquences de tes actes !

A bon entendeur, salut Koro !

 

Mamadou BARRY,

Analyste Financier mamadoubiro@yahoo.fr

68-28-09-09 (Orange – 28 – Septembre – 2009)