Journées de concertation: dialogue ou monologue avec le « sprinter de Pinê? »

Il récidive. L’assassin dit-on, revient toujours sur la scène de son crime…

[Alpha Condé : le sprinter de Piné] Monsieur Alpha Condé, le Président dit démocratiquement élu (PDE) cherche vaille que vaille à imposer son idée d’élections législatives à sa mesure.

Il en a l’habitude, c’est cette politique qui lui a permis, moyennant la disparition (dans un camp militaire hautement sécurisé) des ordinateurs pleins à ras bord des fichiers électoraux de gagner comme sur des roulettes des élections présidentielles.

Par la suite il a suffit d’empêcher le vote de la majorité des électeurs, les peulhs, accusés pour la circonstance et sans preuve d’être des empoisonneurs de militants du RPG.

S’en suivirent des massacres et un exil interne lui permettant de passer de 18 au premier tour à 52% au second sans coup férir, grâce à l’aide décisive d’une armée constituée pour l’essentiel de soldats fanatisés issus de son ethnie mandingue.

Sous les applaudissements de la Communauté Internationale.

Il récidive. L’assassin dit-on, revient toujours sur la scène de son crime.

Son idée de passer par un tripatouillage trop flagrant étant sortie malgré lui par la porte, il la ramène maquillée par la fenêtre, sous forme de concertation impliquant tous les partis politiques et la société civile. Une road-map gagnante, biaisée, balisée et chronométré, établie par les éminences grises du RPG.

Si vous avez bien suivi, nous avons donc d’un côté la CENI de Louncény, le RPG et sa ribambelle de partis à zéro virgule zéro quelque chose plus un certain Aziz Diop censé représenter « la société civile ».

Laquelle, apparemment, ne connait pas les adresses des principaux partis ou leurs positions sur la question.

Le Président et son camp se sont lancés dans un demi-débat qui se trouve être un monologue. Il ne leur restera plus qu’à s’applaudir eux-mêmes et à pondre un communiqué faisant état de la brillante adoption de leur plateforme consensuelle.

L’opposition, en ces moments de chasse à l’homme, tortures et disparitions suite à un coup rocambolesque à Conakry a bien fait de ne pas accepter de jouer à la caution morale du RPG.

Entre ce que dit et ce que fait notre champion des coups fourrés, ils ont été sages de s’en tenir à ce qu’il fait.

Raison pour laquelle, de l’autre côté de la « table de concertation» il n’y avait absolument personne.

Et ils osent appeler ce « machin » une concertation. Heureusement que le « Sprinter de Pinê » est agrégé de Droit, même si c’est de la FEANF et président d’un pays ou sa démocratie torture et massacre au nom de la paix et de la concorde nationales.

En fait son discours pseudo- pacifiste ne peut plus tromper que les étrangers qui ne vivent pas notre situation.

Espérons que cela soit enfin le début d’une organisation concertée d’une opposition bien mal en point ces temps-ci, soumise aux exactions d’une armée déchainée et aux coups de boutoir anticonstitutionnels incessants d’Alpha Condé.

Thierno A DIALLO