La Guinée a une longue histoire de complots fictifs et de répression brutale. De nombreuses organisations ont demandé au président Condé de permettre la création d’une commission d’enquête internationale afin d’éviter une répétition du passé…
Depuis l’annonce, le 19 Juillet 2011, d’une tentative d’assassinat contre le président de la Guinée-Conakry, M. Alpha Condé, de nombreuses arrestations ont été effectuées parmi les militaires et les civils.
La Guinée a une longue histoire de complots fictifs et de répression brutale. De nombreuses organisations ont demandé au président Condé de permettre la création d’une commission d’enquête internationale afin d’éviter une répétition du passé.
Le président s’est publiquement opposé à une telle demande en faisant valoir que la Guinée est un pays souverain, malgré le fait que M. Condé a récemment appelé les bailleurs de fonds internationaux à aider son gouvernement à reconstruire le système judiciaire notoirement corrompu.
Dans les années 1990, M. Condé lui-même avait bénéficié d’un réseau international d’avocats étrangers quand il a fut arrêté.
Les militaires qui procèdent dans les arrestations font usage de violence. La police et la justice jouent un rôle de figurant. L’Organisation guinéenne Droit de l’Homme (OGDH) a indiqué que les détenus sont interrogés sans l’assistance d’avocats, ceci en violation de leurs droits constitutionnels.
D’autres sources, à Conakry, indiquent que de nombreux détenus ont été soumis à la torture. L’ancien chef d’état major de l’armée, le Général Thiam, montrerait des signes de confusion mentale à la suite des mauvais traitements infligés par la garde présidentielle.
Le manque évident de suivi des procédures légales dans les arrestations demande l’intervention rapide des groupes internationaux de défense des droits de l’homme.
Notre organisation réitère son appel pour une assistance internationale dans la conduite des enquêtes. Nous saisissons cette occasion pour lancer un appel urgent à tous les groupes humanitaires afin de mobiliser des avocats pour défendre les détenus politiques.
Les conditions de détention en Guinée sont connues pour être dures, en particulier pour les prisonniers politiques. Du fait des tortures, les prisonniers politiques n’ont jamais comparu devant des tribunaux légaux ou bénéficié d’une défense adéquate. La plupart disparurent à jamais pour dissimuler les tortures qui leur sont infligées.
Contacts: potallfiibhantal@yahoo.fr
La Commission Centrale de Pottal-Fii-Bhantal.
Cet appel a été adressé aux organisations internationales listées ci-dessous. Les destinataires sont autorisés à le transmettre à qui ils estiment nécessaire.
1. H.E. Mr. Ramtane Lamamra : Commissioner, Peace and Security African Union : LamamraR@africa-union.org
2. Amnesty International : aiusama@aiusa.org
3. Pan African Lawyers Union:secretariat@lawyersofafrica.org
4. African International Court and Tribunal Cesare P.R. Romano : cesare.romano@nyu.edu
5. Human Rights Watch: Paris, 27 rue de Lisbonne, 75008 Paris, France paris@hrw.org
6. RADDHO : Villa 4024 Amitié 2, Allées Seydou Nourou TALL, BP 15 246 Dakar – Fann – SENEGAL (221) 33 865 00 30, raddho@afrikonline.com
7. Office of the United Nations High Commissioner for Human Rights (OHCHR) , Palais Wilson , 52 rue des Pâquis , CH-1201 Geneva, Switzerland, 41 22 917 9383 , Press-Info@ohchr.org