AC est maléfique. Il focalise l’attention de tous sur son scénario infernal de Kipé et, pour le moment, ça marche car nous avons souvent tendance à abandonner la proie pour l’ombre…
Son montage est tellement grossier que chacun des articles qui y sont consacrés est amplement suffisant pour mettre en lumière la supercherie. Pour résumer « l’attentat présumé », ll faut le réduire en un seul mot : archifaux.
La preuve?
Comme AC est peureux au point de se méfier de sa propre ombre, si l’attentat était vrai, il serait soit mort, soit en fuite. Une preuve par la présence du potentat sur les lieux du supposé attentat. Oublions Kipé qui n’a été qu’un exercice de diversion pour mieux voir ce qui se passe en réalité : L’instauration d’un fascisme tropical en Guinée.
AC n’étant pas un démocrate, le verrait-on promouvoir la démocratie en Guinée ?
Pour lui, dialoguer c’est accepter ce qu’il dit et approuver ce qu’il fait, sachant lui-même qu’il est incapable d’accomplir la moindre de ses promesses électorales. Pour justifier son échec, il invente des complots « d’anti-guinéens et autres apatrides, véritables saboteurs du changement ».
Aujourd’hui AC détient la totalité du pouvoir : exécutif (le chef, c’est lui), législatif (la loi, c’est aussi lui), judiciaire (le juge, c’est encore lui). Un État totalitaire renaît, au sommet duquel trône AC, non pas le président des Guinéens mais seulement celui de certains d’entre eux. Je rappelle qu’il est toujours le président de son parti-Etat, le RPG, ce qui le disqualifie pour être le garant de l’unité nationale.
Tout sonne faux chez AC :
Qu’a-t-il fait comme études ?
Il est prof de quoi ?
De droit ?
C’est le plus tordu des politiciens guinéens. Son seul « diplôme » connu (alors qu’il s’agit d’une fonction) c’est d’avoir été, dans les années 50, un des dirigeants de la FEANF mais il est le seul à s’en glorifier au point d’en faire un élément essentiel d’un CV.
En plus d’être faux, AC est ethnocentriste (un séjour régulier en France de plus d’un demi siècle ne l’a pas détribalisé). Pour lui tout malinké devrait appartenir au RPG, du berceau à la tombe ; pour lui, tout le mal du pays vient d’une certaine communauté, les Peulhs ; pour lui, il y a des Peulhs en Guinée mais pas des Peulhs de Guinée !
N’a-t-il pas confirmé au poste de médiateur de la république, un vieux général pour qui les Peulhs doivent renoncer à toute action politique ?
En plus d’être ethno, AC est dictateur (il caresse le rêve à la nord coréenne d’être le « dirigeant bien aimé et père de la nation »). Il piétine une constitution écrite mais qui ne devrait rester que dans les tiroirs et étouffe toute opinion qui lui semble défavorable.
En plus d’être dictateur, AC est incompétent, ceci pouvant expliquer cela. Une dictature, même éclairée, est inadmissible. Celle d’AC est obscurantiste. Cette incompétence revêt plusieurs aspects : intellectuel (le « Pr. » AC a-t-il même le niveau bac ?), politique (il ne s’est pas battu pour la démocratie mais pour son accès à la présidence), moral (il s’est entouré de tous ceux qu’il combattait à distance par la parole) et juridique (dans sa justice, il y a une liste de « présumés coupables » pour appartenance ethnique ; curieux procureur que ce « persécuteur de la République », plus assoiffé de vengeance que de justice).
Sur le plan moral, il y a quand même quelque chose de très choquant en Guinée, c’est la culture de l’humiliation.
Certaines images sont dégradantes pour un être humain quel que soit ce dont on l’accuse : Les dignitaires pendus sous Sékou Touré, le colonel Diarra Traoré, ancien PM et chef de famille, en simple slip, exhibé comme trophée à la télévision sous Conté, des officiers ligotés et dénudés sous Dadis, les commandants Sidiki Camara « de Gaulle » et Alpha Oumar Diallo « AOB » ensanglantés sous AC, etc.
AC ne s’est pas encore bien installé ; il fait le ménage pour mieux aménager sa « Guinée du changement ». Il arrête des proches du général Sékouba Konaté, élément clé de son accès au pouvoir. Dans ce jeu de sanguinaires, c’est le félon qui est victime d’un ingrat.
Voila l’homme qui préside, pour combien de temps encore, aux destinées de la Guinée et qui vient d’accompagner 3 présidents africains (ADO de Côte d’Ivoire, Issoufou du Niger et Yayi du Bénin) aux USA. Si, pour des raisons de sécurité, la Maison Blanche avait été équipée de détecteur de faux type, AC n’aurait pas accédé à la résidence du Président des États-Unis. Entre ADO et AC, il n’y a pas photo même si celui-ci gêne celui-là en faisant allusion à leurs liens ethniques. ADO est brillant et AC est brutal et bruyant ; le premier éclaire alors que le second est simplement exposé à une lumière rendant ses insuffisances plus visibles et plus risibles.
Après ce constat, il faut faire des propositions. Une seule solution : Résister !
AC ne connaît que la force et à la moindre pression il cède, comme on vient de le constater avec son repli calamiteux concernant la presse. Le « donzo macoute » AC pourrait être chassé du pouvoir (même s’il peut compter sur certains sofas manipulateurs comme Safiou «Doukouré» de Labé).
Face à un individu cruel, fermé au dialogue, ethno et incompétent, il faut utiliser la force. Le simple combat politique n’est possible que dans un État de droit. Pour reprendre une expression des « Rouges », il faut résoudre certaines contradictions fondamentales par la violence.
Pourquoi négocier avec celui qui nie jusqu’à votre existence ?
AC est viscéralement anti-peulh. Toute attaque anti-peulhe qui reste impunie est un encouragement pour la suivante. Si le bétail des Peulhs a été abattu dans la région de Beyla c’est parce que les boutiques des Peulhs ont été saccagées en Haute Guinée. Un encouragement dû à l’absence de justice. Tant qu’on ne fera pas comprendre clairement à AC qu’en touchant un seul cheveu d’un Peulh, il risque d’être lui-même scalpé, il continuera ses nuisances anti-peuhles.
J’avais proposé la création rapide d’une brigade d’autodéfense de 4 000 jeunes pour se protéger d’un génocide programmé par ce gauchiste prêt à poursuivre l’œuvre satanique de Sékou Touré. Même 400 jeunes bien déterminés pourraient faire l’affaire.
L’idée progresse, me semble-t-il. Les militaires d’AC ont peur de la mort ; ils préfèrent vivre en pillant des vivres et en s’équipant en téléphones portables et autres biens par l’intimidation de simples citoyens, soi-disant nantis.
Parallèlement au volet militaire, on pourrait, après avoir remplacé l’actuelle déshonorante coordination de la Moyenne Guinée, combattre AC par la désobéissance civile : refuser de payer les impositions, boycotter certaines élections, intimider ses représentants locaux, ignorer ses imams achetés (ils ont remplacé dans leurs prières la formule coranique « Allahou Akbar » par le slogan « Alfaou Akbar » !), etc.
Chacun devrait clarifier sa position. Pour ma part, je reste persuadé qu’il faut combattre vigoureusement la politique antinationale d’AC. En lui opposant une farouche détermination, il va capituler sans même combattre et fuir le pays. S’il a fait bombardé sa chambre à coucher de Kipé, c’est qu’il a où nicher. Le pouvoir est au bout de la volonté. Tant que vous souhaiterez qu’on vous respecte, on ne vous respectera pas ; vous devez vous faire respecter !
Ne parlons plus maintenant de l’affaire de Kipé. Circulons, il n’y a plus rien à voir ! Agissons autrement si nous voulons un changement utile sans attendre le prochain mensonge dont seul le RPG a le secret de fabrication. Agir autrement consiste à anticiper, en passant de la défensive verbale à l’offensive concrète ! Au lieu de répondre aux coups d’AC, pourquoi ne pas prendre l’initiative de lui en donner sans répit ?
Nous sommes toujours en retard d’une bataille. AC nous endort et, en bon anesthésiste, il connaît l’heure prévue de notre réveil. En ouvrant les yeux, nous semblons égarés alors qu’AC a fait ce qu’il voulait faire et a déjà programmé sa prochaine opération. Un machiavélisme fécondé par notre mollesse collective générée par le fatalisme ambiant.
Je vous supplie, résistons !
AC n’est pas fort, c’est nous qui sommes inorganisés.
Ibrahima Kylé Diallo