Après l’attaque perpétrée contre la résidence du Président de la République, l’opposition guinéenne se sent aujourd’hui liée à la partie de l’armée soupçonnée d’être responsable de cet acte…
Tout en condamnant avec la dernière énergie cette tentative d’assassinat d’Alpha CONDÉ, les chefs de fil du mouvement le Collectif des partis pour la finalisation de la transition s’inquiètent de leur sort dans les jours à venir.
C’est dans une déclaration rendue public cet après midi, au cours d’un point de presse, que les 21 partis de ce mouvement ont condamné l’acte et appelé les populations au calme et à la sérénité, et recommandé la mise sur pied « d’une commission d’enquête indépendante ».
Même si l’UFDG, NFD, UFR, NGR et leur suite ont salué- au moins cette fois-ci- la volonté du chef de l’État de laisser la justice gérer la suite de cet évènement, ils dénoncent l’écart entre la teneur de ce discours et la réalité du terrain. Et les responsables de ces partis se sentent en danger.
Deux jours après le message à la nation du Président de la République, les leaders de l’opposition disent être surpris des arrestations et la descente des militaires chez le vice-président de l’UFDG, BAH Oury. Selon Fodé Oussou FOFANA, directeur de campagne de l’UFDG, il y a maintenant 48 heures que reste toujours injoignable et sans nouvelle.
« Nous avons décidé de rester ensemble. Nous sortirons ensemble, nous rentrerons ensemble. Si on veut nous tuer qu’on nous tue ensemble, car nous nous battons pour la même cause », ont indiqué les représentants du Collectif au cours d’un point de presse qu’ils ont animé ce soir au siège des NFD.
Selon un procès verbal d’huissier lu par Fodé Oussou Fofana, les hommes en uniforme qui ont débarqué au domicile du vice Président de l’UFDG, ont emporté avec eux des biens matériels importants dont une voiture 4X4 de marque Toyota Fortunner, des téléphones portables, des habits, des ordinateurs, des documents, etc.
Ce qui inquiètent surtout les leaders, c’est cette information publié par votre quotidien Lejourguinee.com relative à l’ordre donné au ministre chargé de la Sécurité présidentielle, Claude PIVI, de procéder à la traque et à l’arrestation de certains d’entre eux ( voir dans nos précédentes dépêches). « C’est vraiment inquiétant parce que l’information est donnée par un site officiel. A part du site nous avons aussi d’autres sources concordantes qui parlent de la liquidation physique de certains leaders de l’opposition… », A dit Mouctar DIALLO, le président des NFD.
Vue la situation, l’opposition compte aussi sur le rôle de certaines institutions de l’État et des institutions internationale pour dénouer cette nouvelle crise. Ainsi, ils envisagent de saisir le CNT, les chefs religieux, la CEDEAO…
Source: lejourguinee.com