Moins de 48 heures de la manifestation du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), les opposants du régime Condé décident de suspendre leur participation aux travaux de l’Assemblée nationale, dont la session budgétaire a été ouverte lundi dernier.
Dans une déclaration, ils justifient cette décision par « la violation systématique de la Constitution » dont son article 51, qui stipule que la constitution en vigueur ne peut servir de base légale pour initier l’élaboration d’une nouvelle constitution.
« Les députes des groupes parlementaires issus des partis politiques membres du FNDC décident de suspendre leur participation aux travaux de l’Assemblée Nationale », soulignent les opposants, qui indiquent dans la foulée que les consultations engagées par le Premier ministre, « dès lors qu’elles visent à l’élaboration d’une nouvelle Constitution, sont illégales, inopportunes et contraires à la Constitution en vigueur et aux principes démocratiques et de l’État de droit ».
Il faut noter que parmi les motifs de cette décision figure la position affichée par le président de l’Assemblée nationale en faveur d’une nouvelle constitution.
« Le Parlement est une institution qui n’appartient à personne et dont les membres siègent conformément à la loi. La position exprimée par le Président de l’Assemble Nationale et certains membres de la majorité parlementaire dans le cadre des consultations engagées par le Premier ministre ne reflète pas celle du Parlement, aucune résolution n’ayant été adoptée en faveur de l’élaboration d’une nouvelle Constitution », note-t-on la déclaration.
Sadjo Diallo