La question n’est plus de savoir si oui ou non Alpha Condé va se consumer, ni comment encore moins quand. Les réponses sont déjà connues. Oui il grillera bientôt et de la manière la plus attristante.
Piégé qu’il est entre ces trois feux dont il n’a aucune maîtrise et où aucune force ne peut le sauver, ses jours sont inexorablement dans un compte à rebours qui a commencé depuis que le Fama a succombé aux velléités des sirènes révisionnistes.
Le premier feu est celui du petit clan de personnes aussi petits de tailles que d’esprits, s’abritant sous le sceau ethnique pour semer la confusion et hypnotiser la région de la basse côte dont ils ne sont que des acolytes et des parasites.
Ils ne sont pas cent pour cent originaires de la Basse Guinée, cette terre des doux agrumes, potager des gosses légumes, des ravissantes plages de Soro, des florissantes mangroves du Rio Pongo. Ils ne connaissent rien des braves pêcheurs de Boulbinet, des maraichères du Rio Nunez. Ils ne savent rien de cette région réservoir des marais salants et abreuvoir d’une civilisation conciliante. Non ils ignorent tout de ces vastes plaines côtières, sources d’autosuffisance alimentaire. Ces montagnes qui font la beauté de ma Guinée, les massifs montagneux de Kakoulima et de Gangan. Ces merveilles du voile de la mariée et de la presqu’ile de Kaloum, ils ne connaissent que dalle. Ils ne sont tout simplement que le prototype de ce petit oisif qui les pilote à l’aveuglette, ce certain Moalim dont le nom seulement indique qu’il n’a rien des vrais originaires de cette région.
Ils ne sont que des imposteurs qui veulent salir la réputation de cette région où Soussous, Nalous, Baggas, Landoumas, Diakankés et Djallonkés vivent ensemble, résolument soudés depuis l’aube des temps et font face aux défis de la survie et du développement.
Le second feu est celui du clan de l’ignominie et de l’arrogance, en tête duquel trône le très infect et miséreux Amadou Damaro Camara. Ils se disent Mouvement pour la Défense des intérêts des cadres (en bois) de la Haute Guinée. Foutaise.
Ils ne sont ni cadres et encore moins représentatifs de cette région dont ils ignorent tout de l’histoire. Cette bande d’opportunistes se croit-elle plus malinké que les Kaba de la grande famille dont sont issus des cadres comme Dr Ousmane Kaba ? Des vrais Condé de la descendance de Kandas le Mansa Yérelenko (pas des Condé photocopies comme Alpha) ou des Keita à l’image de Dr Ben Youssouf Keita et ainsi de suite ?
Non ces buveurs de sang, affidés du pouvoir de Koro ne peuvent pas parler au nom du vrai manding.
Le Manding des vaillants chasseurs, du puissant Wassoulou, des falaises de Bandiagara, du balafon de Gnagassola, des mines d’or de Bouré et de la forteresse de Sikasso pour ne citer que ceux-là ne le permettra pas et ne mérite d’être trainé aussi bas.
La Haute Guinée, cette région de la savane herbeuse, à la descendance glorieuse. Ces dignes héritiers de Soundiata Keita et fiers combattants de Samory Touré; ce peuple du destin de la bataille de Kirina; ce grand peuple dis-je aux vertus d’une générosité inégalable, d’une loyauté remarquable et d’une tradition irréprochable; ce peuple symbole de respect, à l’égard du Keletigui et du Sotigui; cette société dans laquelle le droit d’ainesse est une réalité et le devoir de sagesse une fierté incarne un vivant symbole pour notre vaillante Guinée. Celui de la lutte armée, de la résistance coloniale et de la souveraineté retrouvée.
Le troisième feu, celui-là même dans les braises duquel se consumerons Alpha Condé et les deux premiers feux cités plus haut, est celui du peuple à travers les défenseurs de la Constitution.
C’est un groupe d’acteurs sociaux et politiques mené par le flegmatique Abdourahmane Sano. Pour ceux qui ne le connaissent pas, il faut rappeler qu’il fut le fondateur de la première Association en République de Guinée après le vote de la Loi Fondamentale et la première conférence nationale de la jeunesse en 1990. L’Association Jeunesse et Développement – AJD qui brilla des mille lumières avec les nombreuses éditions de la célèbre foire de Guinée. Au fil du temps, il évolua avec ses nobles initiatives, sur le plan international à travers le SIEPEX qui consacre une autre dimension de l’entreprenariat jeune de notre pays. Ce n’est pas tout, ce garçon à l’allure évidente avait aussi marqué plus d’un guinéen par son geste patriotique au lendemain du massacre du 28 Septembre 2009. En effet il fut le premier membre du gouvernement de transition à jeter l’éponge en démissionnant de son poste de ministre de l’agriculture à l’époque. Il est l’un des fondateurs des Forces Sociales de Guinée et porte un nom qui fait perdre son contrôle à Alpha Condé.
C’est ce même Abdourahmane Sano, dont la simple évocation peut tourmenter le locataire de Sékoutoureya au point d’en appeler son peuple à l’affrontement, qui fait office de porte-parole du FNDC (le Front National pour la Défense de la Constitution), le vent qui emportera inévitablement Alpha Condé et ses thuriféraires. Le bye bye Alpha a sonné l’alarme…
Alpha Issagha Diallo