Les premières pluies ont commencé dans la capitale guinéenne, trouvant des ordures sur place. Déjà, à cause de ces déchets, les routes sont bloquées par endroit et les citoyens ont du mal à circuler aisément pour rallier leur destination. Pour l’activiste Fatoumata Chérif qui s’intéresse aux questions environnementales, il faudrait que les citoyens et les autorités s’impliquent davantage pour mettre fin à ce dilemme.
En outre, l’initiatrice de SELFIE DECHET, précise qu’il faut un mécanisme pour la gestion des déchets « il faut mettre en place un système de gestion qui intègre les citoyens à la base, et que tous les quartiers aient des points de collecte des ordures et que ces points de collecte soient enlevés chaque jour. Pour l’instant on a qu’une seule décharge publique ce qui est dommage. Nous n’avons pas une unité de gestion des déchets qui va gérer dans les normes tous les déchets qui seront ramassés, triés, recyclés et transformés » souligne-t-elle.
Pour aboutir à cette unité de gestion, Chérif notifie qu’il faudrait avoir un site hors de Conakry « La solution est que nous ayons un autre site hors de Conakry qui peut être aménagé à cet effet, et peut être utilisé nos chemins de fer pour évacuer les déchets de la capitale en les envoyant directement à cette unité pour une incinération, pour éviter toute pollution de l’environnement. On peut les transformer en plusieurs choses, ils sont importants surtout les déchets plastiques » rajoute-elle.
Récemment, l’humanité a célébré la journée mondiale de l’environnement avec pour thème ‘’Lutte contre les sachets plastiques’’. L’activiste estime que ce thème est salutaire du moment que les sachets plastiques polluent l’environnement. En Guinée, ces sachets ont des conséquences « ce sont eux qui sont à la base des inondations, qui bouchent les caniveaux, et y’a une incidence même au niveau de la santé car ces sachets sont incinérés avec des composés plastiques, ils polluent également l’océan et peut impacter nos produits aloétiques » dénonce-t-elle.
Fatoumata Chérif invite à cet effet, l’autorité à respecter leurs engagements « Aucune disposition n’est prise pour formellement interdire les sachets plastiques. La Guinée ne respecte pas ses engagements, nous sommes les premiers à ratifier les conventions et lois, mais rien n’est appliqué sur le plan national. Qui parle d’environnement parle d’urbanisme, des travaux publics, d’aménagement, de santé. Il faut que les ministères se donnent la main pour trouver une synergie d’action et que chacun connaisse son rôle » lance-t-elle.
Enfin, elle rappelle que la solution finale à la gestion des déchets, c’est la mise en place d’une chaine de valeur des déchets.
Lamarana Bah Guineebox