Nous, citoyens guinéens de tous bords politiques, de la société civile guinéenne vivant en République du Sénégal, condamnons avec la plus grande fermeté les graves violations des droits de l’homme en Guinée.
L’utilisation des armes de guerre et non conventionnelle pour encadrer ou réprimer les manifestants pacifiques a eu pour conséquences la mort de 94 jeunes et des centaines de blessés graves. Les forces de l’ordre tuent en toute impunité des citoyens dont le seul tort est d’avoir exprimé une droite garantie par l’article 10 de la constitution, la protestation et la manifestation pacifique. Les arrestations et les détentions arbitraires, les violations de domiciles et la destruction des biens des populations par la police et la gendarmerie sont des pratiques courantes en Guinée.
Le gouvernement n’a montré aucun signe de compassion et de solidarité envers les victimes, de même, il n’a exprimé aucune volonté de conduire des enquêtes sérieuses pour trouver les coupables et les traduire devant la justice. L’impunité est garantie par les autorités et en premier lieu M. Alpha Condé qui n’a déploré et condamné les assassinats lors des manifestations politiques et sociales.
Le régime de M. Alpha Condé est caractérisé par des violations récurrentes des lois de la république, de la constitution, le non-respect des accords politiques signés, l’ethnocentrisme, la dilapidation des ressources publiques, la gabegie, les malversations financières et détournements.
Les élections communales du 4 Février 2018 ont consacré la victoire de l’opposition notamment de l’UFDG et des listes indépendantes dans la majorité des communes du pays et la totalité de celles de la capitale. Toutefois, le pouvoir dans sa volonté de confisquer la victoire de ses adversaires politiques a ordonné aux magistrats qui ont présidé les commissions administratives de centralisation des votes (CACV) de modifier ou annuler les résultats sortis des urnes alors que le code électoral ne leur en donne pas pouvoir.
La démocratie repose sur le respect de la souveraineté du choix des populations, de l’indépendance de la justice, de la protection des droits de l’homme et de la bonne gouvernance ce qui n’est pas le cas dans notre pays sous la gouvernance de Alpha Condé.
C’est pour toutes ces raisons que nous lançons un appel au président Macky Sall, à la CEDEAO, à l’Union Africaine, aux Nations Unies, aux organismes de défense des droits de l’homme, à la CPI et à toute la communauté internationale de se mobiliser pour sauver la Guinée avant que ce ne soit trop tard.
https://www.dakaractu.com/Si-le-regime-ne-change-pas-nous-allons-sortir-et-demander-le-depart-de-Alpha-Conde-Soit-il-nous-tue-tous-ou-il-sort_a150192.html