Pour masquer ses carences, AC, le PDE (Prof Définitivement Elimé) a toujours tenu des discours pompeux, hargneux et haineux. Je ne sais pas s’il a eu une jeunesse paisible (ce qui serait étonnant pour cet aventurier qui, par magouille électorale, a fait de Conakry son port d’attache) mais il nous administre au quotidien le spectacle d’une vieillesse agitée…
Aujourd’hui, AC brandit son arme favorite : les audits ! Le problème est qu’il se garde bien de nous dire sur quoi ont porté les audits dont il entend publier les résultats. Et aussi par qui ont été effectués « ses » audits. Tout porte à croire que cet ancien auditeur libre (il a été admis à assister, sans être obligé de tout comprendre, à des cours de fac sans inscription) parle à un auditoire spécifique (l’ensemble des partisans qui l’écoutent) de choses dont il ignore le sens.
Quand AC dit que « certains s’agitent à Dakar…beaucoup vont fuir la Guinée… », il s’agit d’un certain CDD ! Comme c’est curieux de parler d’audits pour, par exemple, « Air Guinée » qui n’existe plus ! Ce qu’AC ne sait pas (c’est moins une confusion qu’une ignorance de sa part) c’est qu’un audit porte nécessairement sur ce qui existe déjà et consiste, par exemple pour une société, à contrôler sa comptabilité et sa gestion pour déceler, éventuellement, des blocages en vue de la redresser.
Bien entendu, on peut faire une enquête sur une société dissoute. Dans ce cas, le but serait surtout pédagogique afin d’en tirer quelques leçons. Le « Prof » devrait savoir (simplifions à l’extrême pour lui) que l’audit est un contrôle sur le présent pour rectifier, si nécessaire, la navigation en cours alors que l’enquête vise le passé pour savoir qui a fait quoi, comment et pour le compte de qui. L’audit peut être interne ou effectué par des experts extérieurs (pas nécessairement étrangers) ; quant à l’enquête, elle n’est généralement crédible que si elle est menée par une commission extérieure.
Ainsi, les audits d’AC « lui sont internes». Ils sont préfabriqués en commençant par des conclusions et servent comme armes contre des adversaires, considérés en tant qu’ennemis. Ce sont des «audits politiciens à tête chercheuse» de courte portée anti personnelle, visant CDD en particulier et l’ethnie peule en général.
Nous demandons des audits sur l’appareil productif (est-ce vraiment le mot juste ?) actuel de la Guinée et des enquêtes (cabinets compétents et surtout enquêteurs indépendants car ce n’est pas à des pourris qu’il faut demander de trier la pourriture dans des taudis) sur ceux qui gèrent actuellement (AC lui-même et ses copains et coquins) et qui ont géré ce pays ! On devrait auditer AC sur ce qu’il fait et enquêté sur ce qu’il a fait. Je note qu’AC n’a toujours pas répondu à la question simple d’un de ses « nouveaux » admirateurs : pourquoi s’était-il déguisé un jour en imam, lui qui a affirmé, il n’y a pas longtemps, avoir honte d’être musulman ?
On vient de voir récemment un aspect de la gestion plus relationnelle que rationnelle de notre PDE. La publicité insipide dans le journal français « Le Monde » du 6 mai 2011 pour attirer des investisseurs en Guinée. 3 pages mensongères qui auraient coûté en vérité près de 300 000 euros, soit plus de la moitié du récent pourboire offert par Rio Tinto ! Un scandale qui n’a rien de géologique mais individuel car causé par AC lui-même ! Ce n’est pas parce qu’un quotidien porte un nom prestigieux qu’il est lu par tout le monde ! Les investisseurs ont d’ailleurs leurs revues spécialisées. Cette somme n’aurait-elle pas été mieux employée dans un des PMA (Pays les Moins Avancés) ?
Je me demande ce qu’a bu AC en Turquie (lors de la 4ème conférence de l’Onu sur les PMA) pour affirmer « qu’il faut d’abord être en règle si nous voulons lever la tête ».
Par la façon dont elle est actuellement gouvernée, la Guinée ne peut pas lever la tête. Comme le poisson, elle a commencé depuis longtemps à pourrir par sa tête, avant qu’AC ne soit hissé au sommet de l’immondice !
Dans une conférence, surtout internationale, l’objectif n’est pas de parler haut et fort mais d’attirer l’attention en parlant bien. On n’est pas dans un stade de foot ou un marché aux poissons mais dans le concert des nations où il faut convaincre pour rester crédible.
AC parle peut-être haut et fort. A moins d’avoir des troubles d’audition, on l’entend toujours. Mais la Guinée est-elle pour autant écoutée ? Ce n’est pas le « changement d’AC » qui la sortira de la liste des PMA.
Ibrahima Kylé Diallo