Sidya Touré ou l’histoire d’une tentative d’uniformiser sa faiblesse par Naby Laye

Dans la société politique ou dans la sphère des acteurs politiques, il y a deux types d’individus : ceux qui ont des objectifs politiques, ils sont appelés politiciens.

Et ceux qui n’en ont pas, ils ne sont pas politiciens mais des individus désemparés, faibles, dont les actions sont teintées d’hypocrisie et de lâcheté pour couvrir leur faiblesse.

Sidya Touré, le leader de l’UFR, est effectivement un individu faisant partie de la deuxième catégorie des composantes de la société dite politique.

Un politicien a un objectif politique, la politique dans le sens réel du terme, autrement dit la politique comme un processus par lequel les hommes se réunissent dans le but de concrétiser leurs objectifs communs, et de résoudre leurs conflits en se référant aux lois, aux institutions et procédure régulière et juste.

Quand Sidya Touré quitte l’opposition républicaine avec l’argument qu’il veut donner la chance à la paix, dans le sens de l’unité nationale, et en même temps, aujourd’hui, il donne un discours de poubelle que la bipolarisation de la vie politique guinéenne est un véritable problème qu’il faut disloquer, on peut se demander si le leader de l’UFR ne confond pas l’ordre légal des choses et son incapacité à s’y adapter.

En fait, Sidya Touré n’a pas quitté l’opposition pour promouvoir la paix, comme il affirmait, mais bien par son incapacité à gérer psychologiquement le peu de place que son parti occupe sur le plan national.

Sidya Touré nous parle de la bipolarisation de la vie politique guinéenne. Il nous parle aussi de son entretien avec le chef de l’Etat, entretien au cours duquel il dit avoir suggéré à Alpha Condé la perspective d’une sphère politique dont il serait question de l’opposition plurielle, mais aussi de la mouvance plurielle.

Quel drôle de concepts de la part de ce leader dans la déconfiture politique : bipolarisation ! Mouvance plurielle !

Depuis quand la vie politique guinéenne est-elle bipolarisée ? L’institution Chef de file de l’opposition est-elle un parti politique ?  Une mouvance plurielle dépend-elle de la nature du système électoral, ou de l’arrogance d’un politicien en perte de vitesse ?

Le plus grave pour des politiciens complexés qui n’ont plus de visions politiques, c’est se dire : “J’ai perdu, donc je ferai tout pour que tout le monde perde”.

Sidya Touré est un mauvais pion dans la vie politique guinéenne qu’il est temps de se n’en méfier à jamais. On uniforme pas sa faiblesse, on la reconnaît pour ensuite s’en débarrasser.

Naby Laye CAMARA

Bruxelles (Belgique)