Nous disons que cet acte qui vient d’être perpétré est une violation grave du domicile du leader de l’UFDG et procède tout simplement d’une volonté d’intimidation… La Direction Nationale de l’UFDG a tenu un point de presse ce mercredi 11 Mai 2011 à 15 heures dans les bureaux du Président sis à CBG.
C’est Bah Oury, Vice-président chargé des Relations Extérieures et de la Communication qui en était l’animateur. Il était en compagnie de plusieurs membres du Bureau Exécutif National du Parti dont Fodé Oussou Fofana, vice président chargés des affaires juridiques et sociales et Kenda Diallo, Trésorier Général.
On notait une présence forte remarquée de la presse privée du pays.
D’entrée de jeu Bah Oury a tenu à retracer le déroulement des évènements: hier mardi 10 Mai, entre 12h et 13h, 9 bérets rouges armés jusqu’aux dents et conduits par un capitaine ont fait irruption au domicile du Président de l’UFDG à Dixinn. Ils ont d’abord mis au respect toutes les personnes qui se trouvaient sur place avant de procéder à la perquisition des appartements à la recherche d’armes et de militaires qui se cacheraient, selon eux, chez Elhadj Cellou.
N’ayant rien trouvé, ils se sont retirés sans rien emporter mais tout en proférant des menaces du genre: il n’y a qu’un seul président en Guinée et c’est Alpha Condé.
Mais il faudrait rappeler que des militaires qui avaient été affectés à la sécurité de Elhadj Cellou Dalein en vertu des accords de Ouaga sont détenus depuis le 03 avril dernier lors du retour mouvementé du Président de l’UFDG à Conakry et doivent comparaître une deuxième fois devant le tribunal de Mafanco.
Selon Bah Oury ceci loin d’être acte banal mais reste gravissime puisque dirigé contre une personnalité qui a recueilli 47% des suffrages lors de l’élection présidentielle passée.
Bah Oury, rappellera aux journalistes que c’est comme ça qu’en janvier 2009, le CNDD avait fait attaquer le domicile d’Elhadj Cellou, par la suite, on a interrompu sa tournée à Kankan etc.
Nous disons que cet acte qui vient d’être perpétré est une violation grave du domicile du leader de l’UFDG et procède tout simplement d’une volonté d’intimidation.
En tout cas Bah Oury affirme avoir été au ministère de la justice pour rencontrer le ministre mais ce dernier absent, il a pu s’entretenir avec le secrétaire général dudit département et qu’il attend la réaction du ministre par rapport à tout cela.
A une question d’un journaliste qui se demande si cette situation ne fait pas suite au discours du professeur Alpha Condé à Forécariah lors de l’inauguration du pont où il a proféré des menaces et que ce serait une façon pour lui d’éloigner Elhadj Cellou de la Guinée, Bah Oury a été clair: nous avons été récemment au Togo et au Sénégal où Elhadj Cellou a été honoré, il est clair que ces distinctions gênent certains qui peut-être ont un déficit de légitimité. Il essaye à travers des discours pleins d’illusions et de menaces pour trouver des boucs émissaires à d’éventuels échecs mais cela ne nous gène nullement. Et cela ne nous fera pas changer de cap. Quant à Elhadj Cellou Dalein, il a un agenda qu’il suit et dès qu’il aura fini, il reviendra en Guinée.
Bah Oury enfin sur ce point a déploré qu’on soit jusqu’à présent dans ce pays dans une logique de complot ite. C’est comme ça selon lui que l’on prépare l’opinion pour dire qu’un jour on a trouvé des armes chez un tel ou un tel comme d’ailleurs Alpha condé lui-même en a été victime il y’a quelques années.
Abordant le sujet des affrontements inter ethniques en Forêt, M Bah Oury a attiré l’attention des guinéens sur la situation dangereuse dans laquelle nous sommes: 35 morts, c’est trop. Je crois qu’il faudrait songer à mener une politique qui mette les citoyens guinéens sur un même pied d’égalité, ayant les mêmes droits, les mêmes devoirs.
Quant aux questions liées aux élections législatives, Bah Oury constate que le gouvernement Alpha Condé fait tout pour ne pas qu’on aille aux élections, il cherche même à orchestrer un coup d’Etat contre la constitution guinéenne en voulant coûte que coûte organiser un nouvel recensement des électeurs en violation flagrante de nos textes de loi.
Sur la question de la CENI, le conférencier pense que la CENI en tant qu’institution doit être protégée et qu’une loi est entrain d’être étudiée au sein du CNT pour revoir sa composition, ses attributions etc.
Avant de clôturer la conférence, M Bah Oury a remercié la presse pour le combat quotidien qu’elle mène pour le renforcement de la démocratie acquise aux prix du sang de nos concitoyens et aujourd’hui plus que jamais menacée.
Diallo Alimou pour guineebox.com