La suite logique de toutes les attentions que les uns ont eu envers le leader de l’UFDG et l’admiration des autres, au point de commencer à parler de prix Nobel de la Paix en sa faveur, est que Cellou Dalein DIALLO a été invité à présider les travaux de la seconde journée du colloque ce Vendredi 29 Avril 2011, dont les deux thèmes tournent autour de…
1. Démocratie, Communauté Internationale et partage du pouvoir en Afrique, avec pour principal animateur est le Professeur Edmond JOUVE, de l’Université Paris Descartes, Président de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer, Secrétaire perpétuel de l’Académie des Arts, Lettres et Sciences de Languedoc ;
2. Démocratie et Renaissance Africaine, dont l’animateur n’est nul autre que le Professeur Emérite Iba Der THIAM, Vice Président de l’Assemblée Nationale de la République du Sénégal.
Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, le Président de l’OPAD, comme promis a tenu à faire une intervention sur deux sujets dont il souhaiterait une attention toute particulière de la part et des spécialistes et des participant pour une meilleure discussion des points qui sont :
A. Le Rôle Central des Forces de Défense et de Sécurité des pays dans la gestion du processus de démocratisation de nos pays africains et ;
B. Le Financement des Partis Politiques avec une indexation sur le Budget National.
Pour lui, on ne peut nier l’implication de nos armées dans la gestion des affaires politiques depuis un certain nombre de décennies. Même si le pouvoir est civil, il y a toujours une surveillance militaire qui n’est as très loin.
Il est tout aussi vrai que toute la vision des politiques est d’arriver aux affaires non pas pour servir le pays, mais pour se servir. Et une fois sur place, tous les moyens sont utilisés pour s’y maintenir le plus longtemps que possible. Ainsi, le perdant d’une élection n’a plus que ses yeux pour pleurer. Avec un financement public, indexé sur le Budget National et avec des critères d’éligibilité à ces fonds, il serait plus facile de prétendre à une alternance du pouvoir dans nos pays.
A un moment donné des débats, le Président de l’OPAD a demandé à l’assistance d’excuser le Président de séance pour une absence momentanée. Dans la discrétion, il a été dit que cette absence est due à une rencontre entre Cellou Dalein DIALLO et le Président de la République du Togo.
A la fin des exposés, il a été question de faire face aux différentes interventions des uns et des autres. Divers sujets ont été abordés pour parler de la Côte d’Ivoire avec Mr. DIAKITE Mory du RDR qui demande à l’OPAD d’aider Ouattara dans le processus de réconciliation nationale qu’il a amorcé.
Il a aussi été question de parler de limitation des nombres de mandats présidentiels avec des avis différents sur le sujet. Le Médiateur de la République du Bénin a même eu à présenter Cellou Dalein DIALLO comme un potentiel récipiendaire du Prix Nobel de la Paix grâce à ses actions dans le sens de la préservation et la culture de la paix en Afrique.
Il en profitera pour faire un parallèle entre la Guinée et la Côte d’Ivoire pour dire qu’il y a eu du gâchis en Côté d’Ivoire et que le coût de reconstruction de ce pays va être plus élevé que celui de la prévention de la guerre.
Avant de finir son intervention, il présentera le manifeste du Cinquantenaire du Bénin avant de dire que pour le pouvoir, il faut trois qualités :
– L’audace et le Courage de vouloir changer les choses pour mieux servir son pays et ses compatriotes ;
– La perspicacité de ne jamais lâcher le combat et la lutte pour atteindre ses objectifs ;
– La patience de supporter tout et d’attendre son heure sans se presser.
Il estimera que Cellou Dalein DIALLO a ces trois qualités pour y arriver.
Le leader de l’opposition guinéenne prendra la parole pour attirer l’attention de l’assistance sur le fait que par principe, il faut limiter les mandats du Président de la République, parce qu’à un moment donné, le Président détient tous les pouvoirs et tous les moyens à disposition pour perdre facilement les élections.
Il souhaiterait, entre autre, la mise en place de juridictions régionales et sous régionales. Il insistera sur le fait que la CPI et les évènements du 28 Septembre en Guinée servent d’exemples aux dirigeants actuels pour savoir que l’impunité a des limites et que cela calme les ardeurs des dirigeants.
Dans d’autres interventions, il a été question de parler et de remettre en cause le multipartisme qui n’est rien d’autre qu’une nouvelle forme d’organisation des populations par ethnie et par clans en vu de les modeler pur la conquête du pouvoir.
Pour le même intervenant, le Professeur de philosophie, Paulin HOUNTONDJI, les partis politiques sont des groupements d’opportunistes qui gravitent autour du pouvoir. Dans ce processus, nous assistons à un tel niveau de manipulation que plus personnes ne croit aux élections qui ne sont plus que de simples formalités où la victoire est assurée d’avance pour les plus habiles. Il donnera alors l’exemple du Bénin dans ses dernières élections à un tour.
BAH Oury à son tour interviendra pour revenir sur les interventions précédentes qui avaient fait allusion à la démocratie qui existait avant l’invasion coloniale. Il parlera alors des Sorya et des alphaya, ainsi que l’alternance qui existait dans la gestion du pouvoir déjà à cette époque pour montrer que l’Afrique connaissait déjà la démocratie. Il parlera ensuite du besoin de réconciliation nationale à travers son expérience en tant que Ministre de la réconciliation nationale, de la solidarité et des droits de l’homme.
Avant de finir, le Vice Président chargé des relations extérieures et de la Communication dira que l’instabilité dans nos pays n’est qu’un phénomène inhérent à l’évolution des peuples et qu’elle n’était pas mauvaise en tant que tel, il suffit de la gérer convenablement.
Il finira par dire que visiblement, nous vivons actuellement la fin certaine d’une époque avec les nouvelles générations qui sont confrontées à de nouveaux défis et que par conséquent, les gouvernants ne peuvent plus gérer le pays avec la même vision et avec les mêmes discours.
C’est ainsi que la journée de ce Vendredi a pris fin pour partir au Dîner de Gala pour la remise du Diplôme de l’OPAD. Pour information, il faut savoir que ce prix est décerné chaque 5 ans et que la dernière fois, il a été décerné en 1996. Le Président de l’OPAD ne manquera pas de dire que ce diplôme est l’antichambre du pouvoir et que le Président Wade l’a eu avant d’accéder au pouvoir. Il faut savoir que ce prix n’est pas décerné à un Président en exercice.
Ce soir, un certain nombre de personnalités ont été distinguées. Aux côtés du Président Cellou Dalein DIALLO, des personnalités comme le Médiateur de la République du Bénin, Gilchrist Olympio, Iba Der Thiam, Marie Eliz Gbédo, candidate Béninoise à la dernière Présidentielle, Mr. Joseph Kofigho, ancien PM du Togo, Brigitte Lawson, candidate Présidentielle Togo et Alioune Thine de la RADDHO, entre autres ont bénéficié de cette grande distinction.
C’est Albert DEVOEDJRE, Médiateur de la République du Bénin qui prendra la parole en tant que doyen d’âge pour parler au nom de tous les récipiendaires. Il reviendra sur la qualité des personnes qu’il a rencontrées ici et soulignera tout particulièrement sa rencontre avec Cellou Dalein DIALLO à qui il prédit un avenir politique radieux dans son pays.
Mamadou Barry
, attaché de presse UFDG-Online auprès de Cellou Dalein Diallo